Si vous avez vu le clin d' oeil de Monteverdi dans le Coin Humour,
vous savez que samedi a eu lieu la journée des banques.
L' occasion pour les banques italiennes d'ouvrir leurs portes pour présenter au public leur trésor.

Nous avons ainsi pu admirer à la Caisse d'Epargne, Campo Manin,
des richesses artistiques que l'on ne soupçonnait pas!
Ce bâtiment, tant décrié depuis le début de sa construction (1964)
présente cependant à l'intérieur un bel exemple d'architecture des années 60.

Le hall d'entrée, avec une superbe maquette de gondole :

Le premier point fort de la visite est la présentation d'un tableau de Carlevarijs, récemment restauré

Détail :

Après que la personne responsable de la restauration nous ait expliqué les choix de travail et les techniques employés

« en passant » quelques chefs d'oeuvres...
La leçon de musique, attribué à Pietro Longhi : (ci-contre)

Dans une salle de réunion, un immense gonfalone.
Des trous réguliers dans la toile laissent penser que des étoiles dorées y étaient incrustées.
Napoléon appréciant particulièrement ce motif, ses troupes se seraient abstenu de détruire le gonfalone !!! (2)

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Dans la même salle, une intéressante séries de tableaux de l'atelier de Longhi : (3) +

Dans la salle du Conseil d'Administration, une esquisse du fils du Tintoret, Domenico, pour le Paradis de la salle du Grand Conseil au Palais des Doges.
Dans un coin du tableau, l'autoportrait du peintre : (1) et (2)
Autre tableau de Domenico Tintoretto, le gentilhomme vénitien
D'après le Professore Pietro Verardo, qui nous accompagnait, ce tableau est de trop belle facture pour être réalisé par Domenico.
Il serait plutôt l'oeuvre de sa soeur Marietta!  (3)

Enfin, dans la bibliothèque, un des 26 exemplaires du plan de Barbari, actuellement répertoriés, imprimés depuis la plaque originale.
Certaines parties ont été imprimées quelques années après 1500,
après la modification de nouveaux détails architecturaux sur la plaque de bois. On économisait ainsi le papier, en ne réimprimant que la partie concernée.

Sous la carte, précautionneusement rangés dans des dizaines de grands tiroirs, une quantité incroyable d'albums de gravures.
Ces gravures, principalement des « vedute », protégées depuis leur origine de la lumière, ont une valeur inestimable.

   
Pour finir, on retrouve la trace d'une vieille connaissance, le consul Joseph Smith, commanditaire des oeuvres de Canaletto!