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Cinq siècles plus tard voulant nous rendre
compte de ce qui restait de l'ancienne place forte, nous avons été
assaillis par une armée de défenseurs déterminés et impitoyables. En
effet, des nuées de moustiques ont pris la relève des Bourguignons et
montent une garde vigilante sur la vieille forteresse. "A une centaine de mètres de l'antique voie DU MANS on trouve une enceinte pentagonale de sept hectares environ divisée elle-même en trois enceintes de dimensions différentes entourées de fossés larges et profonds. La première enceinte (A) d'une superficie de 5,5 hectares est partagée en deux par un chemin traversant autrefois le fossé en (B) sur un pont-levis. Sa position par rapport aux deux autres qu'elle précède, présente une grande analogie avec les trois enceintes du château de MONDOUBLEAU. A MONDOUBLEAU la 1ère enceinte renfermait la vieille ville, s'abritant sous les murs de la forteresse. Il est plus que probable qu'au ROUILLIS elle devait avoir la même destination. Sa superficie supposerait même une population plus considérable qu'à MONDOUBLEAU où le même emplacement ne renferme qu'un hectare. De cette première enceinte on passait sur un pont dans la deuxième (c) dite "le clos du puits", d'une superficie de 50 ares. On y rencontre des traces de fondations et l'orifice d'un puits de 1,50 m de diamètre, construit en briques. On a découvert auprès, un vase en terre rempli de monnaies dont plusieurs en argent. Tout indique que cette deuxième enceinte devait être la place d'armes du château et composait avec la troisième, la forteresse proprement dite, étant placées l'une et l'autre de manière à se porter un mutuel appui. |
On y trouve aussi une quantité considérable de scories de fer provenant de l'emploi de forges à bras transportables. Venait ensuite un troisième pont qui traversait un fossé d'une vingtaine de mètres de largeur. On arrivait ainsi dans la dernière enceinte (D) de 55 m de long sur 40 m de large, élevée de 4 m environ au-dessus du niveau de l'eau des fossés. Cette enceinte principale, située à l'extrémité des deux autres, était défendue par des fossés plus larges et plus profonds, qu'alimentaient au nord et à l'est des marais qui devaient en rendre l'approche très difficile.
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