babeth
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Posté le : Jeu 18 Fév 2016, 14:01:55 Sujet du message: un tableau à valeur variable ! |
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La Nuova du 18 février nous en apprend de bien belles sur les péripéties autour de la vente d'un tableau que vous verrez dans l'article :
http://nuovavenezia.gelocal.it/venezia/cronaca/2016/02/18/news/l-intrigo-del-quadro-nobile-riabilitato-1.12979343?ref=hfnvveea-1
dont voici en qq lignes l'histoire :
Presqu'une croûte estimée en Italie à 15.000euros a fini au MET de NY pour 1.100.000 euros réglés à un antiquaire de Madrid qui l'avait acheté à Venise...mais en réalité le Saint Pierre Pénitent n'était pas une croûte, il est de Josef de Ribera, dit le Spagnoletto, élève du Caravage.
A la différence de tant d'autres oeuvres sorties clandestinement d'Italie, ce tableau, qui se trouvait chez un noble de Pérouse, est arrivé à New York avec tous les honneurs, à commencer par l'autorisation de sortie du territoire
octroyée par le Ministère des Biens Culturels et de la Surintendance de Venise.
C'est pourquoi la juge Vénitienne Roberta Marchiori a accédé à la demande du ministère public et de l'avocat de la défense du noble de Perugia et a classé comme nulle l'accusation de faux.
Et pourtant, bien avant la vente, en 2012, l'oeuvre avait été étudiée par un professeur d'histoire de l'art qui avait soutenu par écrit dans une revue anglaise qu'il s'agissait bien d'un Ribera. Après avoir lu l'article, une galerie de Madrid achète le tableau pour 400.000euros, et donc le revend au MET pour 1.100.000euros......
La juge Marchiori écrit que même si le propriétaire du tableau, avant d'en déclarer la faible valeur afin d'obtenir l'autorisation de l'exporter, en avait connu la valeur réelle, il n'aurait pas commis de faute puisque la sortie du territoire s'est effectuée sur la base d'une autorisation émise par les Biens Culturels! etc etc ...
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on peut se demander si dans cette histoire il y a faute humaine ou bien connivences à des fins lucratives ??? Comment au Ministère des Biens Culturels ET à la Surintendance pouvait-on ignorer l'article du professeur d'histoire de l'Art : peut-être la raison tient-elle au fait que ces personnels ne lisent pas les revues anglaises ? ah, le bienfait des langues ! |
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