il Campiello

[Blandine]

Une petite énigme facile pour vous amuser

Vous connaissez la Divine Marquise Cassati et Peggy Guggenheim et leur lien avec Venise.

Une autre femme célèbre s'intercale entre elle deux.

Laquelle est cette autre femme sulfureuse ?

Vous découvrirez alors une femme étonnante dont je viens de lire la biographie.


Bonne recherche

[Blandine]

Sofia, Annie et Martine ont trouvé quelle est cette femme trop belle et trop extravagante.

Vous connaissez quel est le lien de la divine marquise et de Peggy avec Venise.

Alors vous trouverez quelle est cette femme qui a donné un grand bal à Venise en 1938.

[Blandine]

1938
Une assemblée bigarrée se presse sur le débarcadère. Les hommes sont en habits, les femmes irradient dans leurs fourreaux en soie aux reflets chatoyants. Ils sont plus de cent sous la voute étoilée. Ils s’interpellent par leur prénom ou disent « chéri », « baby » et puis « moi amore ». Ils viennent de New York, Paris, Londres, Rio, de plus loin encore. Ils s’embrassent et se frôlent, s’observent, dansent joue contre joue. L’élégance rivalise avec la grâce. Le piano à queue du salon est installé sur la terrasse, une piste de danse recouvre les pavés du jardin, des lampions sont accrochés aux branches des citronniers, les candélabres flamboient sur les tables juponnées. Les fleurs sont arrangées avec goût, les coupes de cristal regorgent de fruits confits, champagne et Claquesin coulent à flots ! On croise des ducs, des acteurs et des mannequins, des gentilshommes désaxés, des princesses de pacotilles portant des bracelets aux chevilles. Il y a Douglas Faibanks et sa femme Sylvia Ashley, la princesse Alexandra de Grèce, Noël Coward. Et puis Ivor Novello et Lady Melchett, Jose Sert et la belle Roussy, Dudley et Angela, le prince Christophe de Grèce accompagné de son neveu, le prince Philippe, Elsa Schiaparelli, Diana Vreeland, Nacy Mitford, Chips Channon, La Begum, Serge Lifard …
Un orchestre de jazz entonne les meilleurs morceaux de Cole Porter. C’est un bal à Venise. Aristocrates russes exilés, milliardaires sud-américains, héritières, artistes, acteurs, cette nuit-là, ils dansent pour oublier que la guerre approche.

[Blandine]

Quel est le même lien de la marquise Casati et Peggy avec Venise ?

Une autre femme s'intercale entre elles deux, chronologiquement.

C'est elle qui donne cette fête et de nombreuses autres d'ailleurs.

Une très belle anglaise, une enchanteresse des Années Folles.

[Blandine]

Je vois que certaines sont à la peine pour trouver ma vicomtesse ...

C'est toujours pareil, quand on a la réponse, on pense que c'est facile


Je m'excuse de vous avoir posé une énigme difficile, en fait !!!!


Donc, éclaircissons les choses. Cette vicomtesse anglaise aurait été la maitresse de Churchill qui l'a peinte à quatre reprises

[Blandine]

Et voilà Dany qui a trouvé notre vicomtesse !

[Blandine]

Et rejointe par babeth

Bravo !


Avec les indices, vous devriez trouver, maintenant

[Blandine]

Joelle a trouvé la vicomtesse !

[Jas]

J'ai bouclé mon dossier sur l'énigme 43.
Or donc je cherche ... et trouve peut-être l'énigme de Blandine

[Blandine]

Et Jas l'a trouvée, cette petite énigme !

[Blandine]

J'ai été bien étonnée, en lisant la biographie de Doris, vicomtesse de Castelrosse, qu'elle avait occupé le Palazzo Venier dei Leoni, après la Marquise Casati et avant Peggy Guggenheim.

Décidément, ce palais qui ne fut jamais terminé, attirait les femmes extravagantes, peut être, justement, à cause de son étrangeté !




Doris au Palazzo Venier dei Leoni

Doris : Le secret de Churchill de Stéphanie des Horts

Doris, née avec le siècle, plus que belle et sulfureuse hétaïre, devint l’une des égéries des « Bright Young Things » dans ces années qu’on dit folles entre les deux guerres où les femmes fatales faisaient régner leur blondeur sur les night clubs branchés de Londres. Un chic fou, un corps de rêve, un teint de porcelaine, des yeux d’aigue marine, elle a tout pour affoler les hommes qui se ruineront pour elle. De petite naissance, elle deviendra Vicomtesse de Castelrosse par son mariage avec Valentin, futur Comte de Kenmare, qui l’adule. Zibeline, diamants et Rolls, extravagance et folles nuits, Doris plonge dans le tourbillon que décriront Nancy Mitford dans ses premiers romans ou Evelyn Waugh dans « les corps vils », un monde excentrique où l’on croise les Mitford, les Churchill, Cecil Beaton, lord Berners qui teinte ses colombes en couleur, Noël Coward et les stars d’Hollywood.
Le saphisme est à la mode. Margot Hoffman est folle de Doris. Riche héritière américaine, elle lui offre le Palazzo Venier dei Leoni à Venise après qu’il eut appartenu à la Divine marquise Casati et avant que Peggy Guggenheim ne le rachète. Doris le restaure et y donne un bal mémorable à la veille des accords de Munich. Elle ne pourra plus jamais y revenir.
Après les vacances sur la Riviera qu’elle passe avec Winston Churchill (seront-ils amants ? Il la peint à plusieurs reprises), les voyages en Extrême Orient, les séjours en Amérique, la guerre la ruine définitivement. Comme toutes ces femmes trop belles et trop extravagantes des Années Folles, la vie de Doris s’achève en tragédie.