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L'Avventura . Italia nova .

 
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Gérard



Inscrit le : 18 Avr 2005
Messages: 1783
Localisation : Orléans

Message Posté le : Mar 14 Mars 2006, 09:16:05    Sujet du message: L'Avventura . Italia nova . Répondre en citant

Vous abandonner , chère et adorable Ticha ,
Un mot soudain qui me voit là :
Mais , voyons ,
Vous n'y pensez pas !

LES AVANT-GARDES ITALIENNES .
1910-1950
" L'AVVENTURA "
C'est la vie que je mène avec toi !

Les soixante premières années du XX° siècle en Italie ont vu le développement de courants artistiques remarquables , qui n'ont jamais été présentés en France dans leur ensemble . Une centaine de peintures et de sculptures , pour la plupart issues des collections du musée d'Art moderne et contemporain de Trente et Rovereto , mais aussi d'autres collections italiennes publiques et privées , éclairent les continuités et les ruptures qui ont présidé à la naissance de ces mouvements .
Ainsi , du Futurisme de Boccioni , de Severini , de Carrà , théorisé par Marinetti , utilisé chez Balla , Depero et Prampolini , qui influença aussi les arts appliqués et la mode des années 1915-1925 . Ainsi encore du " retour à l'ordre " , annoncé par De Chirico dès 1912 , qui prend corps après 1915 avec le primitivisme italien , dont Carrà est la figure centrale , et le réalisme magique .
Ce dernier donnera naissance au classicisme du mouvement Novecento et à celui , plus affirmé encore , de Campigli , Funi , Oppi et Sironi .

Du 05 avril au 07 juillet 2006 .
Galeries nationales du Grand Palais
http://www.italieaparis.net/italianova.html

Quelle impatience .
Quelle impatience .

Merveilleux !
http://www.mart.trento.it/

Et toi, ma vieille et si chère Pesaro ,
Où rôdent , tout là-haut ,
Le poignard effilé ,
La soie , l'sanglot ,
La nacre , l' bécot
Et l'ombre de Turandot .
http://www.artdreamguide.com/adg/adg_ITA/ve_ITA/ve_ve/m_gam/home.htm
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Gérard



Inscrit le : 18 Avr 2005
Messages: 1783
Localisation : Orléans

Message Posté le : Mer 22 Mars 2006, 07:50:45    Sujet du message: Ucello , l'oiseau . Répondre en citant

Extrait :
" Ainsi vivait l'Oiseau, et sa tête pensive était enveloppée dans sa cape ; et il ne s'apercevait ni de ce qu';il mangeait ni de ce qu'il buvait, mais il était entièrement pareil à un ermite. En sorte que dans une prairie, près d'un cercle de vieilles pierres enfoncées parmi l'herbe, il aperçut un jour une jeune fille qui riait, la tête ceinte d'une guirlande. Elle portait une longue robe délicate soutenue aux reins par un ruban pâle, et ses mouvements étaient souples comme les tiges qu'elle courbait. Son nom était Selvaggia, et elle sourit à Uccello. Il nota la flexion de son sourire. Et quand elle le regarda, il vit toutes les petites lignes de ses cils, et les cercles de ses prunelles, et la courbe de ses paupières, et les enlacements subtils de ses cheveux, et il fit décrire dans sa pensée à la guirlande qui ceignait son front une multitude de positions. Mais Selvaggia ne sut rien de cela, parce qu'elle avait seulement treize ans. Elle prit Uccello par la main et elle l'aima. C'était la fille d'un teinturier de Florence, et sa mère était morte. Une autre femme était venue dans la maison, et elle avait battu Selvaggia. Uccello la ramena chez lui.

Selvaggia demeurait accroupie tout le jour devant la muraille sur laquelle Uccello traçait les formes universelles. Jamais elle ne comprit pourquoi il préférait considérer des lignes droites et des lignes arquées à regarder la tendre figure qui se levait vers lui. Le soir, quand Brunelleschi ou Manetti venaient étudier avec Uccello, elle s'endormait, après minuit, au pied des droites entrecroisées, dans le cercle d'ombre qui s'étendait sous la lampe. Le matin, elle s'éveillait, avant Uccello, et se réjouissait parce qu'elle était entourée d'oiseaux peints et de bêtes de couleur. Uccello dessina ses lèvres, et ses yeux, et ses cheveux, et ses mains, et fixa toutes les attitudes de son corps ; mais il ne fit point son portrait, ainsi que faisaient les autres peintres qui aimaient une femme. Car l'Oiseau ne connaissait pas la joie de se limiter à l'individu ; il ne demeurait point en un seul endroit : il voulait planer, dans son vol, au-dessus de tous les endroits. Et les formes et les attitudes de Selvaggia furent jetées au creuset des formes, avec tous les mouvements des bêtes, les lignes des plantes et des pierres, et les rais de lumière, et les ondulations des vapeurs terrestres et des vagues de la mer. Et sans se souvenir de Selvaggia, Uccello paraissait demeurer éternellement penché sur le creuset des formes. "
Marcel Schwob . Vies imaginaires . 1896 .
L'Italie est une Mathématique de rêves .
Il fut mosaïste à Venise .
Le monde appartient aux voiliers légers .
Dont nous sommes des héritiers .
Comme les lignes du Grand Palais .
Légères .
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wagon lits



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Messages: 7202
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Message Posté le : Lun 08 Mai 2006, 13:14:30    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
go on talking plz,boys

BOYS ! Shocked
Laughing Laughing Laughing Laughing Laughing
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Gérard



Inscrit le : 18 Avr 2005
Messages: 1783
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Message Posté le : Dim 21 Mai 2006, 15:41:50    Sujet du message: Art , encore et toujours . Répondre en citant

Reçu d'un ami voyageur , ce matin tantôt .
" Pas du tout . Pas connaître .
C'est un patronyme courant pourtant .
Plus tard , si tout s'passe comme je veux , j'vous f'rai connaître le département numéroté 23 .
Si tout va bien - on n'peut jurer de rien - , ce s'ra pas mal à mon avis , de Ste Sévère à Aubusson .
Demain , Paris certainement .
Italia 2006 et le futurisme au Grand Palais , toute la journée .
D'Austerlitz à la Concorde , à pince par les quais : terrible !
J'y ai fait , cette fois , définitivement la soudure - tel le grand Aragon ou Léon-Paul Fargue - entre mes ancêtres qui la bâtirent et mon esprit qui y vagabonde - secret si personnel - : j'peux l'dire , cette fois Paris est à moi , rien qu'à moi .
En fait , à personne d'autre . Et je sais pourquoi .
C'était jadis de la sueur , des larmes et du sang . Un gigantesque effort .
Comme sous les rois Tarquin .
Et parfois des louis d'or Napoléon .
C'est comme ça , on y peut rien .
Si ça s'trouve , en montant à Orléans en mars , ils ont sans doute croisé la baronne Sand et Chopin se promenant devant la propriété : la route passe toujours par là .
Les affinités cachées ont parfois beaucoup de mal à se distendre , plus que les sourires de façade ; et c'est ça qui compte !
Mais soyons optimistes au maximum , le Gloupier va passer par Lamotte et là ça va pas rigoler pour les tronches des beaux quartiers .
Qui , eux , sont pas tous de noblesse !
Si je vous écris , jeune homme , d'aussi loin de mes Rêves , c'est pour vous dire .......
Qu'il y avait ......
Qu'il y avait ......
Oui , qu'il y avait , tout d'abord Giacomo Balla . Il séjourne à Paris entre 1900 et 1901 , découvre la chronophotographie , source de sa recherche sur le dynamisme et la simultanéité . Gino Severini , à Paris depuis 1906 , vit , lui , entre la ville-lumière et Civray .
Giacomo Balla , " Elisa sulla porta " 1904 . Pastel et fusain sur papier , 1m80 de haut sur 1m de large . Terrible !
Les musées :
Rome : Galerie nationale d'Art moderne .
Milan : Musée civique d'Art moderne .
Rovereto : Musée d'Art moderne et contemporain de Trente et Rovereto .
Turin : Musée d'Art moderne .
En 1910 , donc , vive Bergson et Nietzsche , table rase de la tradition du XIX° :
* ville industrielle
* foule grouillante
* tramways en mouvement perpétuel
* sons
* lumières .
Voilà donc ce qui change .
Cette collection Balla , incroyable de variété et de beauté , nous propose déjà une invention magnifiquement italienne de plier les couleurs et les formes à une volonté , à un manifeste où se rassemblèrent les formalistes , les coloristes et les poètes .
Une ode au poète du golfe de la Spezia .
Et voici qu'apparaît Chirico .
Le spleen hellène sous l'olivier des Dioscures .
La Thessalie , plaine fertile .
" La peinture de Chirico est une transcription de rêves qui exprime comme personne ne l'a fait la mélancolie pathétique de la fin d'une belle journée dans une ancienne ville italienne , où au fond d'une place déserte au-delà de la scène des loges , des arcades et des monuments du passé , s'agite un train haletant , s'arrête le camion d'un grand magasin ou fume une cheminée très haute dans un ciel sans nuage . "
Ardengo Soffici . 1914 .
Dernier épisode à l'étage du Grand Palais , tout de tentures noires et grises vêtu .
" La maison Rosenberg "
En 1928 , le marchand d'art Léonce Rosenberg s'installe dans une nouvelle maison à Paris . Il confie la décoration de ses vastes salons à ses amis peintres : Léger , Herbin , Metzinger , Picabia , Ernst , et les " Italiens de Paris " , Giorgio de Chirico , Alberto Savinio , Gino Severini . Cette pièce , ici réinstallée , splendeur où explose , réinventée , l'angoisse intemporelle de la beauté des Grecs , suffirait à elle seule à justifier le génie du dioscure de Volos .
C'est un délice pour l'esprit , tout droit venu d'années italiennes chaudes et fertiles qui , dans un autre domaine , le furent hélas beaucoup moins .
Ainsi va ce peuple créateur , cette nation particulière .
Comme d'autres vont !
-- Ô tendre mère , tu avais deux fils , deux arbres , deux fleuves ,
Deux forts vénitiens , deux brins de menthe , deux grandes joies ,
L'un est du parti d'Orient , l'autre de celui d'Occident
Et toi seule , au milieu , tu parles et interroges le soleil --
Nous reste cette magnifique ode aux Arts créateurs .
A bientôt , ma vieille Pesaro ! "
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