il Campiello

[Danielle]

M comme Marchands , Méditerranée et Marco Polo !

Dès ses origines, Venise affirme ses ambitions marchandes et maritimes et se tourne vers l’Orient dont l’or, les épices et les soieries, échangés en Europe, offrent d’importants bénéfices. La voie de communication la plus rapide est la mer, et Venise possède une flotte puissante .L’ Etat affrètent des convois de galères, constitués de grands bâtiments marchands que protègent des vaisseaux de guerre légers : ils sillonnent la Méditerranée à destination d’Alexandrie, Saint-Jean-d’Acre, Trézibonde ( un nom à retenir…on ne sait jamais ), Constantinople, etc. où aboutissent les grandes routes des caravanes. Le commerce vénitien connaît un essor hors du commun aux XIe et XIIe siècles et atteint son apogée au XIIIe et XIVe siècles.
Le commerce vénitien suppose également une diplomatie subtile pour acquérir des privilèges commerciaux dans les ports étrangers et une organisation financière efficace .Des bailleurs de fonds intéressés aux bénéfices fournissent les capitaux des expéditions . Une monnaie stable en argent est frappée dès la fin du XIIe siècle, remplacée en 1284 par le ducat d’or qui sera l’étalon des échanges méditerranéens jusqu’au XVIe siècle, époque où l’empire commercial de Venise commence d’être grignoté par l’expansion ottomane.
Les marchands vénitiens étaient mobiles et entreprenants .Certains accompagnaient les convois à la recherche de nouvelles opportunités, d’autres résidaient dans les comptoirs orientaux ou les grands ports européens tels que Bruges, le temps nécessaire au développement de leurs affaires.
La figure la plus célèbre reste Marco Polo.

[Lili]

M.... comme Murano


Murano fait tellement partie des circuits de visite de Venise qu'on en oublie son ancienne demi-indépendance. L'importance de l'industrie de la verrerie fit que Murano eut son propre Conseil et son maire de 1272 à 1797, date à laquelle Bonaparte mit fin à la République de Venise; elle avait aussi son livre d'or où étaient inscrites les vieilles familles du lieu. Cela signifiait qu'un noble vénitien pouvait sans déchoir épouser la fille d'un maître verrier. Murano pouvait frapper sa médaille d'or annuelle, à l'effigie du doge.
Cette île est aussi célèbre que Venise elle-même, car elle a donné son nom à l'une des plus belles verreries du monde. Son activité artistique est toujours prospère, mais il faut admettre qu'elle s'est largement banalisée par la fabrication massive d'objets stéréotypés et de babioles pour touristes. Cependant certains ateliers créent encore des pièces magnifiques (vases, lustres, miroirs, coupes) souvent des copies d'ancien, mais aussi d'authentiques chefs-d'oeuvre d'art contemporain.
Murano a compté autrfois jusqu'à 30 000 habitants; il n'en reste plus que 5 000. En 1291, le gouvernement de Venise préoccupé par les risques d'incendie, décida de déplacer la verrerie et ses fourneaux à Murano. C'était aussi un bon moyen pour garder secrets les procédés de fabrication ...
Au XVI°siècle Murano devint avec la Giudecca, le lieu favori des Vénitiens qui y établirent leurds maisons de campagne. Les principaux lieux de promenade sont les deux grandes rues bordées de magasins de verrerie : la fondamenta dei Vetrai et la fondamenta Cavour et bien sûr la superbe église Santi Maria e Donato, bijou de style vénéto-byzantin, au pavement de pierres dures de 1149.

[Barocco]

M..comme Murazzi

mot vénitien désignant une ligne de digue construite au 18e siècle, afin d'éviter l'engloutissement de la ville de Venise
Cette construction dont le projet fut lancé en 1716 par le père Vincenzo Coronelli,dura de 1744 à 1782 sous la direction de Bernardino Zendrini,ingénieur vénitien.
Construction impressionnante: 20km de murs cyclopéens,répartis entre les communes du Lido et de Malamocco sur toute la longueur de Pellestrina((environ 11,5km) ainsi que sur le littoral de Sottomarina,protégeant Chioggia;
une muraille qui s'élève à 4,50m au dessus du niveau moyen des marées hautes,verticale sur le côté regardant la lagune,descendant en gradins sur une épaisseur de 14m vers la mer,précédée par des amas d'énormes blocs de pierre et des môles parallèles avaçant de 24m dans la mer,destinés à briser les lames.
Cet ensemble monumental,qui emplit Goethe d'admiration,repose sur un soubassement de pieux de chêne et fut bâti en pierres d'Istrie,convoyées par voiliers et apportées sur place dans des charettes traînées à bras!!!.On cimenta les blocs grâce à un mélange de pouzzolane et de chaux ,et l'ouvrage coûta une fortune:20 millions de lires vénitiennes;
mais la sécurité n'a pas de prix.Si Pellestrina disparaissait,c'était la mort assurée de Venise.

[Lili]

Voila qui ferait un bon sujet pour un Rallye par exemple :? :?

[Barocco]

M..comme MASANETE et MO'LECHE


Les MANSANETES sont les femelles des crabes côtiers ou communs qui abondent sur les fonds de la lagune de Venise.(la carapace:4cm)
A la mue de l'automne,elles se pourvoient d'oeufs et les mâles les portenten croupe pour les féconder et les défendre tout à la fois.C'est la bonne saison pour les déguster,imprégnées qu'elles sont de corallo,la partie rouge de leur chair, ferme et savoureuse.On les achète vivantes au marché de la Pescheria,où leur grouillement dans les cageots offre toujours un spectacle plaisant!!!
Les MOL'ECHES:ce mot vénitien signifie :molles,flasques...C'est le mot qui est utilisé pour désigner les mâles des mansanètes en mue....lorsqu'ils deviennent tendres et que leur carapace devient fine comme du papier de soie.Cela se passe 2 fois par an ,au printemps et à l'automne.Cette mue étant assez rapide,ces crabes sont denrée rare...et sont fort prisés des amateurs..La façon la plus courante de les préparer...est de les passer vivants dans une panure de blanc d'oeuf et de farine....et de les plonger dans la friture...on les sert avec de la polenta jaune ou blanche,sortie du four...

[Stef*]

...Malibran ( Maria Felicia Garcia Malibran de Bériot - 1808-1836 )

Qui mieux que deux amants, langoureux éternels
De la belle Erato, pour pleurer ma Diva.
Voici leurs souffrances à nulle autre pareilles,
Voici donc leurs sanglots, lourdés à qui voudra...

"Beauté, Génie, Amour furent son nom de femme
Ecrit dans son regard, dans son coeur, dans sa voix;
Sous trois formes au ciel appartenait cette âme
Pleurez, terre! et vous, Cieux, accueillez-la trois fois!"
A. de Lamartine


"Qu'as-tu fait pour mourir, ô noble créature,
Belle image de Dieu, qui donnais en chemin
Au riche un peu de joie, au malheureux du pain
Ah! qui donc frappe ainsi dans la mère nature,
Et quel faucheur aveugle, affamé de pâture,
Sur les meilleurs de nous ose porter la main?"
A. de Musset



Cimetière de Laeken -Bruxelles- Concession de la Malibran
A l'intérieur du sanctuaire, la cantatrice, debout (oeuvre de G. Geefs), représentée dans le rôle de Norma (Bellini).
Son visage n'est rien d'autre que le buste réalisé par son époux, le violoniste belge de Bériot.
Le quatrain de Lamartine repose à ses pieds de marbre, pour l'éternité.......

[Virginie]

M ..... comme Masegni

Ce sont les fameux pavés rectangulaires que l'on ne trouve qu'à Venise.

Combien d'ampoules, de coubatures ont-ils générées ?... Mais quel plaisir de les arpenter !

[Ticha]

Euh, Stef* est-ce que je dois fredonner "la Madeleine ne viendra pas"

[Stef*]

Ben, Ticha....je l'avais placée, ta Madeleine, à la lettre S comme..."Sainte conversation"...le titre du tableau de Bellini :D
Mais si tu veux (en plus, pourquoi le cacher, cela me fait plaisir) je vais l'ajouter à cette lettre M..
On trouvera bien un p'tit quequ'chose pour le S
Mais, il me faut le temps de réajuster le texte...que je n'ai pas gardé comme présenté au précédent abécédaire...

[Ticha]

Merci, merci..... Je me "languis" tant de ce texte... comme" ils" ou "elles" disent "là" où il fait 30°..... Je ne me fais pas de souci... Tu trouveras un S..... ou plusieurs... :wink:

[Stef*]

...Madeleine (Sainte conversation de G.Bellini -Accademia)

Extrait des dernières volontés de la noble patricienne Bettina Malipiero, pieusement décédée à Venise le 13 juillet 1532.

"...Pour toi, Marzia, mon adorable petite-fille, j'ai exhumé cette toile...
Désormais, elle est tienne ainsi que son inavouable secret dont je suis, à ce jour, l'ultime dépositaire.
J'avais l'âge que tu chantes aujourd'hui.
Je ne lui ai pas résisté un seul instant, nos nudités se sont pressées dès la première rencontre.
T'indignerais-je, mais je ne peux toujours pas oublier, encore à présent sur ma couche d'agonie,
l'efflorescence charnelle de ma gorge sous ses patientes caresses, l'irradiante brûlure de nos impétueux appariements...
Notre dévorante ivresse se débondait en secret jusqu'au jour funeste où j'appris simultanément
et la mort inopinée de mon amant et la vie inattendue en mon sein.
Tu sais...en noble famille, on ne badine pas avec la bienséance.
Le fruit de notre embrasement me fut arraché et disparut comme le chaton de trop.
Ce tableau, commandité par mon père, est mon expiation.
Le lendemain de ces effroyables journées, ma mère et moi posâmes pour le grand Bellini.
Maître Giovanni avait-il décelé la tragédie, lui qui me campa les bras fermement croisés sur la poitrine,
la chevelure culbutée sur les épaules à l'image de Madeleine...la pécheresse.
Puisse le nimbe de cette pieuse conversation t'épargner toute infortune, ô Marzia, ma petite étoile...."

[Ticha]

MERCI MERCI MERCI ..... :wink:

[Albert(o)]

mazette !

[Joelle]

BOUFFFFFFFFFFFFFFF.......................................MERCI, STEF*

[Danielle]

et les frites chez Eugène..c'est pour quand????? :D :D :D :D