il Campiello

[Stef*]

Le temps de me reprendre un p'tit essssssspressssso,
et je déguste une enième fois ta seconde journée, Blandine!

:D :D :D :D :wink:

Da Mosto!
Heureusement qu's'était pas Jean-Claude Van Damme!
C'est à ses chaussures, qu'on aurait dû reconnaître Vera! :( :(
:wink:

[Martine]

Merci pour cette journée passée avec toi!

[Véra da POZZO]

[Claudie]

Ah!!!! merci Blandine pour ce récit et ces photos. Un petit avant goût pour moi, je pars dans quelques jours et les derniers jours sont toujours les plus longs.
J'ai expérimenté l'arrivée par le train, un très grand moment car c'était ma première rencontre avec Venise. Quelques pas sur l'esplanade et ce fut la découverte d'un monde nouveau. Inoubliable!!!!
Maintenant je préfère arriver par la Lagune. Le trajet en alilaguna est un moment délicieux. Un nouveau rendez vous avec Venise se savoure. C'est comme un rendez vous amoureux,le coeur qui bat un peu plus vite, l'excitation de la rencontre, une pointe d'appréhension... et si Venise avait changé.
Puis ce sont les retrouvailles, Venise les yeux dans les yeux. J'oublie tout, je suis à Venise.

[dominique M.]

[Blandine]

Comme je suis d'accord avec toi, Claudie !!!

Mais pas de crainte, a Venezia, tutti e com' era ... :wink:

La suite ... tout à l'heure!

[Blandine]

Venise est trop vivante pour qu’on puisse l’explorer méthodiquement : la promenade y devient un spectacle, mais aussi une rêverie au long des âges.

Voir, ressentir, comprendre …

Ces trois verbes de Huyghe et Brion sonnent comme une exigence constamment renouvelée, une soif de découvertes qui ne peut s’éteindre …

Je pars ce samedi matin, du soleil plein les yeux, impatiente, vers la Ca’ Zenobio pour un visite avec Venexiano qui y a son atelier et doit restaurer les quatre vingt douze portes du palazzo …

Venise rutile, nous passons par San Pantalon puis je rentre sur le Campo dei Carmini dans l’istituto d’arte: un puits pour Jas. (J’ai des puits non encore référencés : tu les veux ?)

Nous musardons dans les pièces : il faudrait rester plusieurs heures pour apprécier chaque détail décoratif de la somptueuse salle de bal, une des plus belle de Venise et convoquer les fantômes des danseurs enfuis dans le bruissement du taffetas et des dentelles …

De nouveau, je regrette la médiocrité de mes photos : il est difficile de traduire avec si peu la magnificence de la décoration baroque …

Les Tiepolo, quand même !

Le détail d’une des fameuses portes …

Ah, il fait tellement beau, il faut sortir, vite et marcher encore et encore ...

Je suis étourdie par la crudité et la limpidité de la lumière : blanc et vert, mes couleurs. Et toute la beauté du monde!

Rio del Malcanton


Nous revenons par les Frari : la porte des archives est ouverte. Nous n’avions pas encore vu les panneaux plutôt discrets de la semaine culturelle. Un lieu de plus auquel je n’avais pas eu encore accès ! Cette semaine culturelle va-nous permettre d’entrer lundi, dans un endroit tout à fait magique … mais nous empêcher de visiter le Grimani : le directeur, croisé plus tard, nous confirmant que les vénitiens ayant pris d’assaut les visites, il n’y a plus de place pour les autres …

http://portal.unesco.org/ci/fr/ev.php-URL_ID=17824&URL_DO=DO_TOPIC&URL_SECTION=201.html

En attendant Véra, je m’allonge sur les marches du Ponte des Frari, en plein soleil, un spritz à la main en état de béatitude avancé …

Véra arrive, déj. Et nous entrons.
Oooooh, là, à coté de la porte du cloître, il y a le lion psychédélique de Jas …

Le cloître monumental des Frari … photos, photos, photos … J’absorbe … Véra me dit qu’il y a un second cloître, je me « désabsorbe » oui, un second cloître ? … et, là bas, une porte fermée : bon, le second cloître est derrière cette porte, ça y est, j’imprime !
On s’approche : une chaîne à gros maillons de métal, un cadenas et le rire de Venexiano : vous avez vu, c’est un cadenas vénitien ! Le cadenas est attaché à un maillon et le tout tient avec un clou …
La question se pose ? Vous voulez rire, elle ne se pose pas une seconde, on défait le clou, on entre bien sur : moment de jubilation !!!

On achève le tour du premier cloître et une virago nous huche dessus : no foto !!! Pfff, rires, et alors on lui dit qu’on est entré de l’autre coté de la porte interdite ??? Santa Maria, heu, non, quand même …

Et on repart, au gré des calli, des campielli et des canali …
Et des sotoportego (ça fait quoi, au pluriel ?)



Sotoportego Dolfin … bien sur j’adore !!!


Aujourd’hui, au bout du sotoportego, la porte est fermée … mais hier, quand j’y étais, elle était …

Palazzo Cappello Layard (université)


Et puis, toujours au gré des canali …



Sous le ponte Storto, les friselis des reflets … Je contemple.



Rêveusement, je mets mes pas dans les pas de Giustiniana, le long du Rio dei Meloni : elle passait là, il y a plus de deux siècles, tellement pressée d’apercevoir son Memmo, petite âme légère …



On croise la foule élégante d’un mariage très chic, ces messieurs en habit, ces dames en robe de cocktail. Ils arrivent par l’étroite calle à la réception donnée au palazzo Pisani Moretta. Ah, du coup, ils nous cachent le puits … Mais Véra a pu le prendre en photo !

Un dernier puits, un dernier petit endroit ravissant …





Et, c’est qu’il faut songer au spritz, quand même … apéritif dinatoire chez Véra, on file entendre le concert de la Madonna del Orto … Superbe !
J’ai particulièrement aimé le quatuor du Dixit Dominus et la Magnificat … Merci a Alessandro et Maria Luisa, qu’on n’a pas eu le temps, malheureusement, de rencontrer !

Ciao, ciao, à demain !

[DOTHUAR LAINA]

Merci Blandine pour ce voyage par procuration . . . mais j'aime tellement mieux y être en chair et en os . . .

[Do]

Merci Blandine pour ton récit et tes photos. Une une vraie consolation pour ceux qui ne peuvent y être, on met nos pas dans les tiens et on te suit si bien... J'y retourne.

[Blandine]

Dimanche et lundi, il pleut …
Je chasse résolument Verlaine de mes pensées !
Mais Venise a l’art de distiller une sourde mélancolie quand il pleut.
Une mélancolie qui peut vous engloutir si vous n’y prenait garde … surtout quand je suis en état de dissolution avec la ville, petit morceau de sucre qui se fond dans Venise.

Alors, ouf, il reste … les restaurants.

Ah, merveilleux, « A la Vecia Cavana » où on se retrouve pour un déjeuner somptueux ….
Et un menu de rêve avec, entre autre, des moeche, si, si, c’est fondant, craquant, un délice ! C’était la première fois que j’en mangeais : paraît qu’il faut faire un vœu, alors, je l’ai fait.

Et puis il y a les librairies … et les libraires, obligeants, affables, diligents, défaisant les piles de livres, cherchant avec nous … on passe des heures à tourner des pages avec curiosité, admiration, respect, étonnement : tiens, voici le codega, dans un grand livre des métiers … mais toujours pas de portait de notre consolato que l’on va chercher jusqu’à la très belle bibliothèque de la fondation Querini …

Un dernier puits, cloître de S. Caterina .

Un ultime canal. Et l’odeur intense et enivrante de la glycine qui restera le parfum de ce séjour …



Maintenant …
Je conserve un ravisant petit tableau – une porte d’eau - ramené de Là Haut, les souvenirs précieux entre tous de ce que j’ai vécu et … le CCC : petit clin d’œil pour finir une barcarolle sur une pirouette !!!

[Veronique Franco]

Les textes... ...les photos... ...merci Blandine!
C'est sûr, c'est mieux quand on y est "pour de vrai"...mais c'est bien bon quand même de te lire... :D

Complètement d'accord pour les moeche, c'est délicieux et il faut en profiter quand on peut, la saison n'est pas longue!

[Christian il Veneto]

quelle fougue....passionnant.
et que de précision
enivrant
merci Blandine

[Stef*]

Super bravo et mille mercis de nous avoir pris la main pour t'accompagner! :D :wink:

[Zen]

Nannnnn, c'est pas déjà fini
Blandine, c'est trop beau ! tes mots, tes photos, ce sont des douceurs, des cadeaux ! MERCI

[Jas]

C'est trop bien .... retournes-y vite et fais nous des rapports non stop