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manuscrits de Casanova
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Auteur Message
lilou



Inscrit le : 23 Avr 2005
Messages: 222
Localisation : ST-PERAY ARDECHE

Message Posté le : Ven 26 Fév 2010, 15:31:11    Sujet du message: Je ne veux pas en rajouter.... Répondre en citant

D'autant que je n'ai pas tout compris mais je vous conseille de venir faire un petit tour pas très loin de chez moi .... :wink:

Le siècle de Hugo au Château de Grignan
Cette année, le château fête avec vous le siècle de Victor Hugo que ce soit pas des concerts, des conférences ou bien par la pièce de thèâtre jouée cet été lors des Fêtes Nocturnes.

Un rendez-vous sur toute l'année à ne pas manquer e dont voici les premières informations :

1ère partie : Du 8 au 10 Janvier : Hugo, témoin de son temps :
Le vendredi à 19h, conférence « une nymphomane vertueuse » présentée par Anne Martin Fugier.
Le samedi à 18h, Film et conférence : « Victor Hugo et le cinéma » présenté par Laurent Gremaud (Notre-dame de Paris de Jean Delannoy (1956).
Le dimanche à 17h, concert Ensemble Musique Oblique autour du compositeur admiré par Victor Hugo, Beethoven et celui qui l’admirera, Fauré

2ème partie : Du 5 au 7 Février : Hugo, écrivain de combat :
Le vendredi à 19h, conférence Jean-François Kahn : « Victor Hugo un révolutionnaire » et « L’extraordinaire métamorphose ».
Le samedi à 18h, conférence précédée d’une lecture « Guerre aux démolisseurs » Hugo, Proust, Barrès un combat pour le Patrimoine par Patrice Beghain, Emmanuel Gaillard et Valérie Baudouin-Martins (lecture).
Le dimanche à 17h, Concert Romain David (piano) qui présentera les compositeurs européens de l’époque

Renseignements et réservations : 04 75 91 83 65.
3ème partie : Du 5 au 7 Mars : Hugo et le Romantisme :
Le vendredi à 19h, rencontre littéraire par un écrivain d’aujourd’hui.
Le samedi à 18h, conférence Histoire de l’Art par Pierre Gorgel : des graffiti aux maîtres du Clair-obscur : le musée imaginaire de Victor Hugo.
Le dimanche à 17h, Concert avec le quatuor Johannes

Dernière partie : Du 16 au 18 Avril : Hugo, Florilège :
Le vendredi à 19h, rencontre avec Françoise Rancillac, metteur en scène du « Roi s’amuse » pièce jouée lors des Fêtes Nocturnes de cet été.
Le samedi à 18h, conférence Histoire de l’Art : dessins de Victor Hugo, présentés par Florian Rodari, conservateur et éditeur.
Le dimanche à 17h, concert « Hugo en goguette ! » par Gérard Morel et Hervé Payrard
Fêtes Nocturnes :
du 1er au 06 Juillet et du 13 juillet au 21 Août 2010 , avec pour thème "Le Roi s'amuse" de Victor Hugo.
Renseignements : 04 75 91 83 50 ou 04 75 91 83 61.
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Catherine C.



Inscrit le : 21 Déc 2006
Messages: 697
Localisation : Yvelines (78)

Message Posté le : Ven 26 Fév 2010, 17:29:47    Sujet du message: Répondre en citant

Merci Lilou pour toutes ces précisions !!
Dommage que ce château soit un peu loin de la région parisienne, car j'y aurais volontiers fait un tour pendant l'été :wink: :wink:
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Gérard



Inscrit le : 18 Avr 2005
Messages: 1783
Localisation : Orléans

Message Posté le : Lun 01 Mars 2010, 16:20:28    Sujet du message: Répondre en citant

Pour revenir aux " Mémoires " de Casanova , je pense avec retard , comme ça , au débotté , à ce que disait Antoine Rivarol de la langue française , idiome de la populace vulgaire et des diplomates pertinents .
Ou l'inverse ; c'est selon !
Son Discours sur l'universalité de la langue française fut couronné, le 3 juin 1784, par l'Académie royale des sciences et belles-lettres de Berlin et lui valut une grande célébrité. Frédéric II de Prusse fit de l'auteur un membre associé de l'Académie. Rivarol insistait sur la qualité principale du français, la clarté, et lui prêtait les qualités qui semblaient alors appartenir à l'esprit français : « Dégagée de tous les protocoles que la bassesse invente pour la vanité et le pouvoir, elle en est plus faite pour la conversation, lien des hommes et charme de tous les âges, et puisqu'il faut le dire, elle est de toutes les langues la seule qui ait une probité attachée à son génie. Sûre, sociale, raisonnable, ce n'est plus la langue française, c'est la langue humaine. »
3 juillet 1784 , soit quelques années juste avant que le libertin fané ne commence son labeur perso de l'écritoire .
3000 pages , c'est pas mal quand même .
Flaubert , c'était une par jour , aussi .
Et puis celle-là , excellente aussi : " Casanova , c'est le Saint-Simon des gens qui ne roulent pas en carrosse ! " Elle est sublime ! Chapeau , l'auteur !
On la dirait sortie tout droit d'un autre Antoine , je veux dire Blondin .
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Véra da POZZO



Inscrit le : 05 Déc 2005
Messages: 2190
Localisation : île de France

Message Posté le : Lun 01 Mars 2010, 16:23:50    Sujet du message: Répondre en citant

ou l'art de passer du coca light....
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Gérard



Inscrit le : 18 Avr 2005
Messages: 1783
Localisation : Orléans

Message Posté le : Lun 01 Mars 2010, 16:46:46    Sujet du message: Répondre en citant

Quelqu'un vient de me distraire , alors que je m'épanchais ; voici le texte de ce cher Rivarol :
http://www.bribes.org/trismegiste/rivarol.htm
Cet art consommé des Philippiques sans doute , jadis contre un autre Antoine , Marc-Antoine ! Magnifique !
Le brillant Rivarol est-il encore étudié par nos écoles ?
Je ne le crois guère .
On en parle aux " Grosses Têtes " .
Quelques fois .
Un paradoxe , pour quelqu'un qui ne connut jamais l'échafaud .
Il est vrai que , dans ce cas , une seule fois suffisait .
Pour toujours , inspiré immortel !
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Blandine



Inscrit le : 24 Fév 2008
Messages: 5832
Localisation : Rennes

Message Posté le : Mar 09 Mars 2010, 01:38:04    Sujet du message: Répondre en citant

Voilà quelques jours que je musarde sur le forum. Je m’en étais éloigné pour un peu de temps, retenue par « des travaux d’écriture » dont l’histoire se passe … au 18ème.

Imaginez ma stupeur de voir que l’on parle de ce temps qui plait tant à mon cœur pour dire qu’il est d'une effroyable décadence.

D’abord, je me réjouis de l’achat de la BN. Voir l’écriture de notre Giacomo me fait un petit pincement. Il est heureux que la France ait acquis ce magnifique manuscrit.

Ceci dit, je ne veux pas lancer de polémique, elle a déjà eu lieu d’ailleurs et d’une façon légèrement labyrinthique. Mais enfin, il est difficile de soutenir un propos comme « la décadence » de cette époque en s’appuyant sur un film, superbe au demeurant, mais qui est extrêmement éloigné de la réalité et de l’esprit de « l’heureux temps des philosophes »

Si l’on veut comprendre cet esprit, il faut d’abord regarder ce qu’il est. Et comme je suis bien petite pour en parler seule, je le ferai brièvement avec l’aide des nombreux ouvrages que j’ai pu lire sur la question.

Je dirais donc que le 18ème est une époque nouvelle, que, si la décadence est un abîme, elle est bien au contraire une éminence et que c’est une époque où le cœur compte plus, dans une rigueur enfin plus libre faite de travail, de culture et d’esprit de méthode.

C’est une époque de faste, de fêtes et de grands travaux. Une seule obligation de réserve : l’élégance et le gout. L’essor simultané, dans les classes cultivées, du libertinage amoureux et philosophique et de la passion des beaux arts, anima « l’esprit du 18ème ».

De cet esprit naquit « les lumières » : on philosophe, on écrit et on lit plus encore, on peint, on fait de la musique, on est dévoré du désir de comprendre, de savoir, de raisonner, de découvrir, on botanise, on dissèque, on apprend l’anglais pour lire les auteurs interdits, on apprend l’italien pour le théâtre et l’opéra, on versifie avec élégance, on est curieux des sciences, de la nature, on étudie le cœur et ses égarements. On aime avec emportement.

Pour atteindre, pour essayer d’entendre ce que cet esprit nous dit encore de ce que fut ce temps, il faut lire les auteurs connus, ceux qui sont moins connus, écouter la musque, admirer la peinture, et plus que tout, lire les correspondances privées. Ce sont ces lettres qui nous font rencontrer au plus près l’esprit et le cœur de ceux qui les ont écrites.

Et, en tout premier lieu, les lettres de Diderot à Sophie Volland. Je n’en dirai rien, il faut, simplement, les lire.

Je ne ferai pas de citation, la main sur le cœur, il y en aurait trop, je ne suis pas un défenseur, c’était juste un billet d’humeur.

Et pour finir, pour ceux qui ont déjà lu Casanova et Diderot, ouvrez les lettres de la Comtesse de Sabran et du Chevaliers de Boufflers, présentées par Sue Carrell, c’est un moment de grâce :wink:
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Gérard



Inscrit le : 18 Avr 2005
Messages: 1783
Localisation : Orléans

Message Posté le : Sam 13 Mars 2010, 11:45:59    Sujet du message: Répondre en citant

De Jean Cocteau :
" La décadence est la grande minute où une civilisation devient exquise . "
Rien de plus exigeant , et combien terrible .
Mais une classe , une caste , un pouvoir peuvent-ils tenir à bout de bras , des siècles durant , à la fois leur peuple , leurs gens , et le rang ?
Le temps est un laminoir . Pour tout .
D'où l'immense désespoir de Chateaubriand , vu de suite par le grand Charles qui fut , ne l'oublions pas , un immense épistolier tout autant que narrateur , car dans son domaine avant tout un solitaire , un incompris , un exégète s'accrochant à des expressions souvent goguenardes ou désuètes , comme s'il voulait , de façon énigmatique , ressusciter un passé qu'il savait de source sûre parfaitement abscon , et qu'il nous fait palper indirectement par bribes et traits savamment orchestrés . Voir le livre d'Adrien le Bihan , qui y décortique comme personne les arcanes multiples d'un penseur en action ainsi que , beaucoup plus important , les tourments d'une langue qui , contrairement à ce que les naïfs peuvent croire , n'a absolument rien de militaire . Mieux , elle en prend les distances . Pour survivre .
Enfant , je suis sûr qu'il en vit les prémices , sous les arbres tutélaires , à Combourg .
D'où son génie .
Une sensation .
Une préhension exceptionnelle .
Comme on dit plus précieusement , les prodromes , c'est à dire les signes avant-coureurs .
Un peu comme Tacite , mais bien longtemps avant 476 , les devinait déjà pour Rome .
Quand Sollers évoque Casanova , notre narrateur , débonnaire , savant et coquin , mais double , ne lui échappe nullement le faisceau souterrain , racinaire , mais clairement non opaque , évoqué par Jean Cocteau .
Il est en filigrane .
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Gérard



Inscrit le : 18 Avr 2005
Messages: 1783
Localisation : Orléans

Message Posté le : Mer 17 Mars 2010, 19:00:04    Sujet du message: Répondre en citant

Quelqu'un a-t-il visionné la chaine " Public Sénat " entre 17h00 et 18h00 , ce jour ?
C'était énorme !!!!!!!!
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