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Venises de Paul Morand

 
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livia



Inscrit le : 17 Avr 2005
Messages: 914
Localisation : Montréal

Message Posté le : Ven 26 Mai 2006, 00:28:17    Sujet du message: Venises de Paul Morand Répondre en citant

J'ai été agréablement surprise en relisant ce petit livre de Paul Morand: Venises. Il ne m'avait pas laissé de souvenirs marquants à la première lecture. On pourrait le décrire ainsi: recueil de textes épars, fragments et réflexions, allant de 1906 à 1971. Écriture proche de celle du journal.
Y sont dépeints: la Première guerre mondiale, les années 20, le portrait du milieu culturel et littéraire (de nombreux noms traversent en effet ce livre, celui de Proust, Henri de Régnier, Vaudoyer, Émile Henriot, entre autres), la montée du fascisme et la Seconde guerre. Son premier séjour à Venise date de 1908. Même lorsqu'il est à Londres ou a Paris, Venise le hante toujours. "1911. Pour me rappeler Venise je n'eus, cette année-là, à me mettre sous la dent que les fameuses inondations parisiennes du printemps; en permission, j'allais canoter de Saint-Germain-des-Prés au Champs-de-Mars, par la rue de l'Université." "Venise, je ne la retrouvais à Londres que dans ce quartier au nord de Paddington...", "1914. Français habitant l'Angleterre, je continuais à me rêver vénitien."

Petit florilège de citations:

"Je me sens décharmé de toute la planète, sauf de Venise."
"Les canaux de Venise sont noirs comme l'encre; c'est l'encre de Jean-Jacques, de Chateaubriand, de Barrès, de Proust; y tremper sa plume est plus qu'un devoir de français, un devoir tout court."
"Raconter le Paris d'alors n'est pas mon propos; il ne s'agit ici que d'un tête à tête avec Venise, ces pages n'ayant d'autre mouvement que celui de la vie sur ses flots."
"J'ai repris le chemin de Venise. Venise n'est que le fil d'un discours interrompu par de longs silences, où, de temps à autre, divers pays l'emportent, comme ils m'ont emporté [...] C'est surtout à travers mon passé que Venise, ainsi que Paris, fluctue sans couler."

Anecdote: "Jadis, Le Gazzettino de Venise publiait la liste des gens tombés à l'eau dans la journée; cette rubrique a été supprimée. Choit-on moins?"

Résumé
Pluriel singulier... Ils sont deux, Venise et l'auteur. Soixante ans, et plus, d'une union sans nuages. Venise fut toujours fidèle, et lui à Venise. Venises n'est pas un portrait de ville ; c'est le portrait d'un homme, dans mille Venises : un homme qui n'est pas seulement un auteur. « Le mérite de ces pages, c'est d'être vécues ; leur réunion, c'est une collection privée, sinon mon musée secret ; chacune présente un jour, une minute, un enthousiasme, un échec, une heure décisive ou une heure perdue. Cela pourra être revécu, récolté par d'autres, par moi jamais plus. » Paul Morand

Éditeur : Gallimard (25 octobre 1983)
Collection : L'Imaginaire
Format : Poche - 215 pages
ISBN : 2070245594


Dernière édition : livia le Ven 26 Mai 2006, 12:23:56; Edité 1 fois
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Gérard



Inscrit le : 18 Avr 2005
Messages: 1783
Localisation : Orléans

Message Posté le : Ven 26 Mai 2006, 05:51:10    Sujet du message: Répondre en citant

Choir n'est rien .
Chut !
Comme pour le "Cyrano" de Rostand , cet habit vert , pour lequel un certain président , également adepte de belles formules pensées et écrites , ferma les yeux , eh bien notre ambassadeur anglophile et quelquefois phobe savait en tant que porteur de rapière qu'à la fin de l'envoi on touche .
Ce livre admirable restera pour moi un fleuret plus que distingué .
Un duel magnifique avec un lieu que les Français , par leur langue décochée , savent à la folie plus qu'aimer .
Une mélancolie énergique .
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