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Fahreneit 451 et la Neuvième porte sur la lagune ...

 
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Auteur Message
Pietro



Inscrit le : 15 Sept 2006
Messages: 307
Localisation : Venezia

Message Posté le : Jeu 18 Jan 2007, 01:34:17    Sujet du message: Fahreneit 451 et la Neuvième porte sur la lagune ... Répondre en citant

Ai trouvé ce soir cet article atterrant sur la culture et Venise.
Remarquez bien qu'on trouve le me^me phénomène accablant à Paris et dans le reste du monde.

Cela tient à la fois de Fahreneit 451 de Truffaut - destruction des livres, diffusion généralisée de l'ignorance et de l'inculture, abrutissement - que de la Neuvième Porte de Polanski et Perez-Reverte, vous savez, le personnage du libraire Dean Corso (nom diff. dans le Club Dumas).

En substance les vénitiens semblent chercher à se débarasser le +vite possible des bibliothèques de leur parentèle quand ils héritent d'un appartement, les bradant, voire les régalant pour une bouchée de pain - en l'occurence au libraire de la Toletta. Pour pouvoir revendre au plus vite la coquille de l'appartement ainsi récupéré.

Qui raconte ainsi comment il a récupéré un jour une bibliothèque d'un vieux professeur de 13.000 livres ... mais aussi très souvent 2 ou 3.000 bouquins. Avec une frénésie de les voir emporter par l'acheteur pour faire place nette.

Je comprends maintenant comment les libraires d'occasion - et encore plus ceux de livres rares - peuvent gagner leur vie. Je me rappelle bien que mon ami **c**l Ro*t**l, expert mondial en J*l*s V****s éditions H**z*l à Paris disait toujours qu'il gardait 100 Fr en poche pour acheter des livres revendus ensuite à 2000 Fr ou +.

Et on raconte que Sir Layard à Venise avait refusé de payer 5 livres sterling un tableau que le malheureux vendeur a fini par abandonner sur son porche et qui s'est avéré e^tre le portrait de Mehmet II par Gentile Bellini maintenant à la National Gallery.

Ceci-dit, cela m'épouvante de voir d'aussi tristes héritiers f**tr**t en l'air les collections des parents pour une poignée de lentilles.

Ce qui pour moi confirme ce que je pense, i.e. qu'à Venise depuis 40 ans ce sont les g*nd*l**rs, chauffeurs de taxis d'eau, vendeurs ambulants, g*rg*t**rs, entremetteurs et autres pécheurs clandestins, de coques qui commandent en saccageant inconsciemment la poule aux oeufs d'or - ceux qui passent à fond la caisse la nuit sur les petits canaux où la vitesse serait limitée à 7 km/h ....en sapant délibèremment les fondations.
Voir l'entretien de Ranieri Da Mosto sur Geo Allemagne sur l'écroulement de la ville ( http://www.geo.de/GEO/reisen/2017.html?p=2 )ou encore du Giornale d'hier ( http://www.ilgiornale.it/a.pic1?ID=92562&PRINT=S ) interview d'un vieux gondolier (a priori relativement cultivé sur sa ville mais peu nuancé et surtout d'une arrogance digne de celle d'un valet d'échafaud façon Ancien Régime ou récente démocratie irakienne) .

Citation:

Mercoledì, 17 Gennaio 2007
Venezia non perde solo abitanti, ...

Venezia non perde solo abitanti, sta perdendo anche parte della sua memoria. «Da alcuni anni vengo chiamato per fare pulizia in case di veneziani che vengono ristrutturate per essere vendute o affittate. E sa cosa mi chiedono di portar via? Libri, intere biblioteche di vecchi veneziani che non servono più, che vengono considerate un ingombro». A parlare è Giovanni Pelizzato, titolare della libreria Toletta e gestore della Mondadori di San Marco. Nata 70 anni fa come piccola libreria dell'usato, la Toletta ha riscoperto e rilanciato da pochi anni questa vocazione, dedicando l'intero mese di gennaio alla vendita di libri usati a prezzi scontati. C'è di tutto: da volumi un po' vintage come i primi scritti di fantascienza di Ron Hubbard (che su un mondo di fantascienza ha creato la religione di Scientology), a vere e proprie perle da collezione, come un Codice di Napoleone del 1806, l'Opera omnia di Bentito Mussolini in 36 volumi edita negli anni Cinquanta da una casa editrice fiorentina o i 49 volumi dell'edizione completa delle opere di Gabriele D'Annunzio, tra il 1928 e il 1934, stampata in tiratura limitata.In mezzo a veri e propri tesori, però, ci sono anche raccolte che appartengono al vissuto di veneziani che non ci sono più e di cui, con la vendita dei loro libri da parte degli eredi, sparisce anche la memoria. «Questo fenomeno mi ha molto colpito - racconta Pelizzato - Dopo lunghi periodi in cui l'offerta di usato era stata limitata, negli ultimi quattro o cinque anni abbiamo assistito alla rinascita di quella che non abbiamo dubbi nel considerare una vera e propria cultura: quella dei libri usati. L'usato rappresenta una miniera, una "strada blu" dove ritrovare opere spesso fondamentali e colpevolmente dimenticate».
«Quello che mi ha fatto rilfettere però - aggiunge - è che la gente si libera di intere biblioteche e collezioni per comodità, perchè ingombrano, perché c'è da liberare un appartamento che magari viene ereditato e poi rivenduto. E la prima cosa da fare è creare spazio. Spesso non guardano nemmeno a quello che io offro, l'importante è che porti via tutto al più presto. Così ci si libera dei libri dei nonni, dei propri genitori».

Di queste richieste Pelizzato ne riceve una o due all'anno, tanto basta tuttavia per rifornire la Toletta di volumi da proporre nel mese di gennaio dedicato all'usato. «Nel 2003 - racconta ancora Pelizzato - mi chiamarono gli eredi di un professore per portare via un'intera biblioteca da un appartamento che credo poi sia andato venduto. Quando sono andato in casa, ho trovato questa libreria con gli scaffali chiusi da vetrine e con perfino i cassettini dove mettere le schede per la catalogazione dei libri. Sono rimasto di sasso: questo professore aveva un patrimonio di 12-13mila libri di tutte le edizioni economiche, dagli Oscar Mondadori alla Bur, dal 1949 ai giorni nostri. Gli eredi hanno accettato la mia offerta senza fiatare. Ho imballato tutto in 130 scatoloni e anzi volevano che addirittura portassi via il mobile della biblioteca».

Altre volte i patrimoni sono più "modesti" (si fa per dire): due o tremila libri. Ma comunque si tratta di quantità notevoli, tenuto conto che si tratta di librerie private. «Quando a noi della Toletta offrono intere biblioteche - conclude Pelizzato - proviamo ancora un'emozione antica. Non è l'attesa del collezionista davanti allo schiudersi di chissà quali scrigni, ma la consapevolezza che, tra quei libri, ritroveremo testi che non si vedevano da qualche decina d'anni». Ma c'è anche un'emozione, inconfessata, per pezzi di vita di veneziani che vengono sfrattati anche nei ricordi.

Davide Scalzotto


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Gérard



Inscrit le : 18 Avr 2005
Messages: 1783
Localisation : Orléans

Message Posté le : Jeu 18 Jan 2007, 10:27:49    Sujet du message: Roussi ou Voltaire ? Répondre en citant

Là , ouais , effectivement ça fait peur .
Fahrenheit (Gabriel Daniel) (Dantzig, 1686 ­ La Haye, 1736), physicien allemand. Il donna son nom à une échelle de température: au 0 °C correspond le 32 °F et au 100 °C le 212 °F; les équivalences de température (t) se calculent, à partir de l'échelle centésimale, selon la formule: 5 (t F - 32); inversement: tF = 8 tC + 32.
Cette échelle est encore employée en G.-B., aux É.-U. et au Canada.
Ce qui me choque dans ce que je viens de " lires " , c'est l'I*mmoralité des S*amsons F*aubouriens .
Merci Pietro de nous renseigner sur ces pratiques vraiment éhontées , qui nous éclairent beaucoup , hélas à contre-jour , sur ce que l'on sait depuis bien trop longtemps .
L'autodafé !
Le vrai étendard d'avenir , bon sang mais c'est bien sûr , c'est pourtant l'accroche à son patrimoine culturel .
Quand je pense que nous pourrions tous être comme des coques en pâte .
L'Imposture , I* comme ..... , est envahissante .
Aujourd'hui , et partout dans ce domaine , on constate à quel point se répand dangereusement l'étendue mondiale des dégâts de l'I*ncendie S*ulfureux de la F*acilité .
Que vous dénoncez . A juste titre , d'ailleurs .
Beaucoup de ces rares personnes , magnifiques d'abnégation et de courage , toujours rebelles , très rock'roll , et toujours attachées aux valeurs irradiantes de cette si belle Culture qu'il ne cesse de nous infliger , choisissent de plus en plus , en dernier ressort , comme un pied de nez à toutes ces pratiques d'Ancien Régime , le refuge de l'I*mmaculée S*olitude de F*erney-V*oltaire de manière à ne pas avoir à payer la fameuse I*S*F*V* ( Impôt Sur la Fortune des Voleurs ) .
Bravo !
Mais , bref , tout ça , ça sent l'roussi !
Fin d'une époque ?
Oui !
Et
Non !
Snobisme = Ne pas sortir de chez soi et sonner sur son piano ( nobile ) toutes les heures et les demies pour faire croire aux voisins qu'on a une pendule .
Venise , c'est la légèreté de son Âme .
Qui nous flambe .
Mon Dieu , quel pied !
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