il Campiello

[livia]

Jeudi 8 février 2007
21:00 > DECIBELS (France culture)

1) Venise
par Jeanne-Martine Vacher
Avec : Sylvie Mamy (Auteur), au sujet de son livre "balades musicales dans Venise du XVIe au XXe siècle"

[Gérard]

Impeccable !
On s'ra dessus .
Prime time .
Comme ils disent .
Celles dont vous nous aviez parlé précédemment étaient vraiment remarquables .

[Véra da POZZO]

le site de l'émission pour l'écouter,


http://www.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions/decibels/

[Gérard]

C'était très intéressant .
On a débuté sur l'inévitable tableau de la résonance sur l'eau tonale , celle qui sied si bien à la ville turquoise : une architecture décadente qui , comme Narcisse , n'en finit pas de se mirer l'portrait .
Ensuite , voici venue Rosalba Carriera qui servit de catalyseur à la France , celle-ci avide de jouissance débridée après la stricte étiquette imposée à tout le monde par le Roi-Soleil .
Justifiant ainsi les moeurs délitées de la Régence ( la Cour quittant derechef Versailles pour le Palais-Royal comme d'autres quittèrent le Palais Ducal pour des lieux beaucoup plus licencieux ) - ce parfum exquis de Philippe d'O. , des fois assez nauséeux , et profondément amer , qui allait mener tout droit à la terrible Révolution et à notre bon vieux Napo , les régimes tombant souvent en même temps que s'écroule avec classe la culotte ...... oubliant l'étiquette - bref que la Fête commence !
Et en musique .
Et au ridotto !
Voire même ailleurs .
On ne fit point dans le pastel bien que l'on fit souvent dans la dentelle , d'ailleurs !
Alors que les pastellistes français ( Nattier , Perronneau , La Tour .... ) , issus de la Vénitienne , étaient devenus les plus fastueux du monde .
Les plus flamboyants .
Paris devint donc centre de la mode et Venise ce centre attractif que permettait la licence retrouvée .
Le tout en musique .
Passons !
Mais le meilleur de ce parcours historique fut la fin du commentaire .
La journaliste nous narra les derniers jours de Richard Wagner , au moment du carnaval 1883 .
C'était très émouvant .
On y devinait le grand compositeur , son fils avec lui , arpentant pour la dernière fois la Piazza et ses arcades au moment où les feux allaient s'éteindre .
Quels furent ses sentiments profonds ?
Le saura-t-on jamais ?
Jamais !
Aurait-il pu savoir que Narcisse , jadis , fut à tout jamais tranformé en fleur de printemps au moment de sa chute ?
Maintenant il le saurait !