il Campiello

[Lili]

Pour les amoureux de la belle Véronica ... et les autres

Moi, Veronica Franco. Courtisane à Venise

Auteur : Michèle Tesseyre
Paru le : 01/10/2007
Editeur : CLAIRSUD (EDITIONS)
Isbn : 978-2-9524776-1-1 / Ean 13 : 9782952477611
Prix : 20€




RESUME de Moi, Veronica Franco



"Vers le milieu de la nuit, le souverain revint frapper à ma porte, seul cette fois.
Il avait revêtu un pourpoint et des chausses de simple drap des Flandres, mais je reconnus son parfum : ambre, musc, girofle et roses de Damas. Dans l'obscurité, il me parut briller comme un astre noir." L'auteur de ces lignes fut au cœur de la vie amoureuse, intellectuelle et artistique de son temps. Elle eut pour amants les hommes les plus influents de Venise et pour amis les artistes et les écrivains les plus en vue.
Poétesse, musicienne, elle ne cessa de revendiquer une liberté d'esprit et de mœurs à laquelle bien peu de femmes pouvaient alors prétendre. Le combat - qu'elle mena avec les armes de la séduction - reste aujourd'hui encore d'une étonnante actualité. Ce récit est aussi le portrait d'un siècle d'ombres et de lumières (entre 1575 et 1577 la peste à Venise fit près de cinquante mille victimes) et d'une ville alors au faîte de sa gloire, porteuse des prémices d'une Europe humaniste.
Veronica Franco demeure une figure emblématique majeure de l'histoire vénitienne



BIOGRAPHIE de Michèle Tesseyre

Michèle Teysseyre est peintre, écrivain et cinéaste. Familière de Venise, elle lui a consacré plusieurs ouvrages. Elle signe ici son premier roman.

Extrait du livre :
La paura fa suar de genaro.
(La peur fait la sueur de janvier.)

"Cette fois, c'est la guerre !» De retour du Palais, Andréa Tron affichait une mine sévère. Nous étions le 28 mars 1570 et l'audience de l'ambassadeur de Turquie venait de s'achever sur un constat d'échec. Il me décrivit la scène : le cérémonial bien réglé, l'échange des courtoisies d'usage, tous ces rituels trompeurs dont nous partageons le goût avec les Orientaux. Mais ce miel-là fut amer. Qu'espérer, au demeurant, d'un sultan alcoolique qui faisait régner la terreur jusque dans son propre harem...
«Chypre sera ottomane ou ne sera pas !» L'ultimatum avait sifflé comme une insulte entre les dents de son émissaire. À ces mots, le vieux doge Pietro Loredan s'était contenté de sourire, répondant avec calme mais détermination : «La justice nous accordera l'épée pour défendre nos droits, et la Divine Providence son aide pour résister à la force par la raison et par la force à votre injuste violence». Après avoir salué sèchement l'assemblée, l'ambassadeur avait quitté rapi­dement la salle, ne laissant que peu d'espoir à la paix. Toutes les propositions avaient été systématiquement rejetées, tous les arguments réfutés : la Sublime Porte* voulait la guerre. Il s'agissait désormais pour Venise de s'assurer des alliés, tâche bien peu aisée au regard du jeu ambigu auquel se livraient les grandes puissances.
Le printemps fut assombri par l'inquiétude. Tandis que la diplomatie vénitienne s'activait dans toutes les cours d'Europe, les Turcs poursuivaient inexorablement leur avancée. Partout celle-ci se doublait de massacres, dont la seule relation nous remplissait d'horreur. Le 1er juillet, les troupes de Sélim II débarquaient à Chypre, s'emparant de Limassol puis de Nicosie, où elles ne laissèrent de survivants que ceux qu'elles prirent pour être vendus comme esclaves. Mon frère Serafin, dont la garnison avait été l'une des dernières à évacuer la côte, fut fait prisonnier. Le jour où un officier vint nous prévenir de sa capture, ma mère tomba dans un abattement dont elle ne se releva pas. Lorsque, au début du mois de septembre, nous apprîmes que les forces chrétiennes s'étaient retirées de l'île, celle-ci fut convaincue qu'elle ne reverrait jamais son fils. J'eus beau tenter de la persuader du contraire, lui citant maints exemples d'évasions réussies, de rançons acquittées, de prisonniers libérés, elle ne voulut rien entendre et s'enferma dans la mélancolie. La fièvre eut raison de ses dernières forces : nous l'enterrâmes le 25 octobre de la même année.
Après Béatrice da Lezze, je venais à mon tour d'avoir un fils d'Andréa Tron. J'ignore quel caprice de la Providence voulût que mes enfants naquissent tous un vendredi : mon état exigeait alors que l'on m'apportât des bouillons de volaille, tandis que l'Église ne tolérait ce jour-là au mieux que du poisson ! Cette particularité de la nature - par ailleurs bien involontaire - me fut pourtant reprochée et finit même par servir mes ennemis"

A rajouter sur sa liste au Père Noël :wink: :wink: :wink:

[Stef*]

...J'attendrai pas le Père Noël!

Merci, Lili... :D :wink:

[Barocco]

:wink: :wink: :wink:
je m'en doutais...Stef**.. :wink: :wink:
ben... j'attendrai ton avis... :wink: :wink: depuis "la Courtisane de Venise "..je me méfie un peu..et puis...nous...on ne va plus trop avoir le temps de lire!!! :?

[Lili]

J'en étais sûre.... je pensais fortement à toi Stef*** en postant cette info :wink: :wink: :wink: ....

[Gérard]

" ... Ambre , musc , girofle et rose de Damas . "
2 choses .
La première : c'est un nez parfait et une sacrée connaisseuse rosiériste !
La seconde : il devait drôlement cogner pour se parfumer comme ça !
Quelle époque !
Cogner à sa porte , comme il se doit .

[Joelle]

Alors Quelqu'un l'a-t-il lu Stéf*, t'es pas débordé toi, en ce moment, tu pourrais faire un effort :wink: :wink: :wink:

[Stef*]

Cela fait quatre semaines que je l'ai commandé, et toujours rien!
Tu ne me croiras pas Joëlle, je suis passé à la librairie après le boulot, pas plus tard que cette fin d'après-midi... :( :( :(

[Joelle]

Si c'est pas de la symbiose, ça :wink: :wink:

[Stef*]

:D :D :D :D :D

Mais je me suis vengé sévèrement:
http://forum-venise.hostonet.org/viewtopic.php?t=3695

[Stef*]

Eh bien, après lecture, je reste sur ma faim!
Pas beaucoup de...relief.

Certes, dans son avant-propos, l'auteur nous prévient:
"...Dans ce parcours persistaient des zones d'ombre, qu'en l'absence de preuves, j'ai renoncé à éclairer..."

En résulte un carnet de vie assez terne...
On suit, sans grande passion, Veronica à travers son journal intime.

Le mot "courtisane" mérite plus de sel...

[Barocco]

tout compte fait..une déception comme après "la courtisane de Venise"..??? :wink: