il Campiello

[Ticha]

Avouez souvent vous ne relisez pas le ... sujet du ... sujet donc :
refonte biblio... Le Maestro a très gentiment rajouté des livres. Et si nous revoyions ici nos commentaires et critiques... Pour certains livres, il faut refaire une lecture en "diagonale serrée", comme disait mon prof de philo... On ne peut pas se souvenir de tout, Alors ,pour commencer, je propose à tous un exercice pas facile du tout, mais c'est ça la critique. Si nous sommes de vrais doux-dingues de Venise, nous devons lire ou avoir lu le "CONTRE VENISE" de Régis Debray

J'ai ma petite idée, mais j'attends les votres... Allez, qui se lance ????


On fera pareil avec les autres... Vous êtes d'accord....?????

[Joelle]

Je ne l'ai pas lu mais me suis toujours dit qu'il le faudrait bien. Donc OK, je me le procure et je m'y attelle :) :) :)

[Stef*]

Je l'ai lu à sa sortie en '96...'97, je pense!
Pas trop impressionné par ses arguments...
Si mes souvenirs sont exacts, il faisait des parallèles entre Naple, bouillante et ensoleillée à ses souhaits et Venise plus triste et sale...

Je vais le relire également...il n'est pas fort épais...
Heu... M'sieur Debray... quand j'dis 'pas fort épais', j'parle du contenant, pas du contenu... :wink:

[Joelle]

Mission accomplie, j'ai commandé l'ouvrage.J'en ai profité pour compléter ma commande de divers autres "indispensables" plus le DVD de la Traviata d'ouverture de la Fénice en 2004 avec la Sublime Cioffi (qui n'a qu'un défaut, celui d'être florentine, mais devant tant de beauté on se tait) Ouille ouille, j'ai eu le clic un peu léger.......

[Ticha]

"insispensables"... dit Joëlle... C'est peut-être ça qu'il faudrait, Maestro, dans la biblio, un sigle "INCONTOURNABLE"... Les puristes du "bouzin" doivent bien pouvoir nous concocter cela, non ?????? Allo, Michel, Albert(o), Labeuquette ???????

[Jas]

Avec beaucoup de retard … car je viens seulement de le lire cet après-midi pluvieux.
J’ai bien aimé « Contre Venise »
Je pense que Régis Debray est un vrai Douding qui par cette « provocation » cherche à se désintoxiquer.
Il ne s’en cache gère d’ailleurs « Je prendrais la chose pour ce qu’elle est, sans parti pris, sans aigreur, avec l’œil froid de l’intoxiqué revenu de cinq cures et dix placebos, bien décidé cette fois à s’en sortir »
Et plus loin :
« Ne consommez pas du Venise, drogue qui n’est douce qu’au premier voyage »
Debray, connaît trop bien nos symptômes et nos prétentions … autre exemple :
« Vous verrez, dit le touriste dans sa trattoria en baissant la voix, sur cet itinéraire-là, pas un touriste ; Cette mutine, qui ne se ressemble pas, que personne d’autre ne connaît, qui tourne le dos au triangle fatal Rialto- palais des Doges –Salute, que le vieux connaisseur vous promet …/… c’est la plus collante. Aussi bien sera-t-elle la dernière à abdiquer. Et encore : vous devrez serrer bien fort autour du cou. »

Sans parti pris !!! … tu parles.
Ne serait que sa comparaison Venise-Naples !
C’est d’une mauvaise foie évidente, Naples c’est le sud de l’Italie, qui vit avec un siècle de retard sur le nord industrialisé.
Il n’y a pas un siècle (puisque je l’ai connu) Venise était bouillonnante de vitalité que Naples aujourd’hui !
Ceci étant dit : il FAUT lire ce livre, vous y trouverez des passages « casse pieds » mais aussi des réflexions très pertinentes.
De plus il est de salubrité publique pour nous autres intoxiqués …. Comme lui :wink:

[Barocco]

bien ..bien...je vais essayer... :wink: :wink:
mais Joelle..où en es tu ????? :wink: :wink: :wink: et Stef..tes commentaires???? :wink:

[Stef*]

Je ne l'ai pas encore relu...
Juste feuilleté rapidement pour trouver une citation et l'insérer dans le dernier ...Rallye :wink:

Ceci dit, vu les passages repris par Jas, j'y retournerais bien volontiers :D :wink:

[Jas]

Allez Stef*, une dernière citation avant dodo :

« Le bon pratiquant va à Venise une fois l’an, plus facilement que son ancêtre à Saint Jacques …/… cet esprit fort moquera la superstition quasi sicilienne des porteurs de cierges hystériques de la San Genaro mais ne manquera pas lui-même une fente à sous ni une queue devant le Correr ou le palazzo Grassi.
Ce dévot sans le savoir a troqué les processions pour les filles d’attente. »

Décidément il y a quelques bons mots dans ce petit pamphlet.
ciao ciao

[Jas]

Pour revenir à la comparaison "Venise –Naples" de Debray.
Il semble oublier, comme la plus part d’entre nous, que ce qu’on appelle Venise n’est QUE le centre ville, car Venise c’est aussi la Lagune, le Lido et MESTRE.
Vous cherchez où donc est passé le dynamisme commercial et industriel de la Sérénissime ?
Allez à Mestre.
Comme dans toutes les grandes villes d’Europe, le centre historique, où se trouvent les monuments les plus anciens, est devenu une zone touristique, où le prix du m2 a chassé les habitants à la périphérie.
Où se trouvent les emplois ? Comme partout en Europe dans les zones industrielles, ne reste en centre ville, que les emplois dans hotellerie-restauration-commerce-administration.

[Albert(o)]

[Jas]

Mais non, mais non
Mestre est une horreur à NOTRE point de vu, car c'est précisément la caricature extrême de ce qui nous fuyons en allant à Venise.

Il fallait voir Mestre dans les années 50-60, c'était une ville du far-west, une ville champignon, elle poussait à vu d'oeil, dans un chaos indescriptible de pelleteuses, de grues, dans une symphonie pour mateau-piqueurs !!!
Personne ne doutait du dynamisme de Venise.
:wink:

[Vecellio]

Quelque chose me dit qu'il ne faisait pas forcément mieux vivre près de l'Arsenal au temps de la Sérénissime...

[Joelle]

[Stef*]