il Campiello

[silvano]

notizia da agenzia ANSA:

http://www.ansa.it/web/notizie/photostory/primopiano/2010/09/24/visualizza_new.html_1759558737.html

[dominique M.]

euh .... quelqu'un pourrait-il faire un petit résumé "in francese" ... grazie mille

[Virginie]

En résumé vraiment :
L'artisanat du Masque a des difficultés actuellement à Venise. Seulement une douzaine de boutiques en 1970 maintenant elles sont 2000 sur le sol de la Sérénissime. Les artisans vendaient cher mais fabriquaient localement. Ils ont dû baisser leur prix et faire fabriquer ailleurs.

[griggio]

C'est tout le probléme de la mondialisation

[lilou]

c'est surtout nul ! et au delà de la mondialisation (qui a souvent bon dos pour se réfugier derrière ) il y a chaque individu qui peut faire le choix de l'authenticité et de la proximité.
Arrêtons de croire tout ce qui est nous seriné par médias interposés du plus haut sommet des états "maitres"
je trouve ridicule et je déteste justement toutes ces boutiques qui se ressemblent et dont les produits sont fabriqués par des gens sous payés à l'autre bout du monde et qui font inexorablement péricliter l'artisanat et le commerce local.
Pourquoi changer de villes ou de pays si c'est pour se retrouver dans toutes les rues devant des devantures identiques de boutiques "franchisées"

désolée pour mon petit coup colère mais pensons plutôt à acheter moins mais au juste prix pour l'artisan et pour le client , privilégions les circuits courts....et le dialogue :wink: :wink: :wink:

[dominique M.]

concernant les masques à Venise, on a assisté à une raréfaction de l'artisanat "artisanal" - par opposition à ce que j'appelle l'artisanat "d'objets uniques fabriqués en grande série" -

malheureusement, les vrais artisans ont aussi leur part de respnsabilité car leurs prix ont un peu explosé depuis une dizaine d'années

j'en prends exemple d'une boutique où j'avais l'habitude de marrêter et d'acheter ("Papier Maché" calle longa santa maria formosa) dont les tarifs sont devenus exorbitants pour les mêmes modèles qu'il y a 10 ans. je les suspecte par ailleurs de sous-traiter une partie de leur production

comme dans d'autres domaines, il est aussi parfois difficile de distinguer le vrai du faux-vrai car certains produits délocalisés atteignent une belle qualité de fabrication

personnellement, cela ne me dérange pas d'acheter de temps en temps du made in China à condition de savoir ce que j'achète, de le payer au juste prix et que je puisse m'offrir occasionnellement une belle pièce pour de vrai

[Danielle]

[silvano]

[dominique M.]

également calle Longa Santa Maria Formosa, n'est-ce pas?

[babeth]

Dans cette affaire, je suis Lilou et Danielle avec émotion, on n'est jamais "obligé" d'acheter, mais si on se décide à le faire, qu'il soit fait sur place par des gens qui en vivent, et comme ils ont l'espoir d'en vivre aussi correctement que n'importe quel autre "occidental", leurs heures de travail plus le prix exorbitant de la location du magasin fera que le produit final ne pourra avoir qu'un certain prix élevé.
Dominique M. nous dit qu'il accepte que ça soit fabriqué aux antipodes par une main d'oeuvre sous payée si ça ressemble aussi bien... et du moment que c'est "moins cher". De fait, l'occidental lorsqu'il travaille veut pour lui un tarif horaire d'occidental (50euros de l'heure le plombier, 80euros de l'heure de mécanique auto) sans compter une retraite digne à 60 ans, mais quand il est acheteur, il n'accepte que des prix impliquant un taux de rémunération indigne du travail tels que pratiqué loin, très loin, pour qu'en plus sa conscience fasse semblant de n'en rien savoir. où d'ailleurs le fameux "moins cher" n'engraisse que l'importateur et le boutiquier.
Il faut arrêter de tout vouloir pour rien. Et travaillant dans la modeste antiquité, je sais combien nombreux sont les pauvres gogo qui trouvent normal de payer une horrible copie moderne d'un bronze 350euros etqui crient au voleur quand un vrai bon bronze d'édition ancienne est affiché 2.000euros! Mais comme la moyenne de la population est entièrement standardisée, du vêtement Zara ou Gap, aux meubles Ikea qui chaque mois jonchent les trottoirs aux jours des "encombrants", alors bien sûr pour tout le monde ordinaire les mêmes bibelots aussi ordinaires....
Heureusement, il reste quelques farfelus fuyant le consumérise de masse, fauchés ou pas d'ailleurs,qui fabriquent par eux-mêmes leurs décors ou paient cher quelque coup de coeur qui en vaut la peine et vouent une sainte horreur aux magasins de Monsieur et Madame Toutlemonde et évitent ainsi de porter préjudice à une petite chinoise rivée 10heures par jour à sa machine à coudre, un pauvre turc de 30 ans atteint de silicose par l'usure artificielle des blue-jeans par des procédés de sablage meurtriers.....et ainsi de suite!!!
J'ai été un peu longue pour dire : si vous voulez acheter, aceptez de payer leprix que vous voudriez être payé pour avoir fabriqué la même chose. Les poubelles sont pleines de "bonnes affaires".
Bonne soirée à tous, et puis les masques, dans une société comme la nôtre où tout est permis, à quoi peut rimer un masque, on peut se faire cocu sans, ça évite des frais inutiles!!!

[Danielle]

de toute façon, babeth, même en étant attentif...on se fait avoir...qui peut me garantir que la bourse en soie signée d'un grand nom est confectionnée sur place? C'est un exemple en passant...les grandes maisons n'ont pas été les dernières à chercher le profit par la délocalisation...
on parle de Venise mais c'est pareil partout..

[Martine]

Oui...tout ça, c'est bien beau, Babeth: je souscris volontiers à tout ce que tu viens de dire......mais il est quelquefois bien difficile de "reconnaître" le vrai du faux...confectionné par des "petites mains asiatiques" ou autres, qui sont payées 3 francs 6 sous!
Par exemple: les bagues...soi disant en verre de Murano...que j'aime tant! Je les ai trouvées à plusieurs tarifs...(mais jamais rien d'excessif) et à Murano même...que ce soit dans certaines boutiques trés bien installées, ou dans les verreries! Alors...comment s'y retrouver?
Autrefois, on disait: il faut acheter dans "les boutiques qui ont pignon sur rue"...ça veut dire quoi maintenant, à Venise? (ou ailleurs, du reste! )
(je ne parle pas, bien sûr, des contrefaçons, que tout le monde connaît...mais bien des "contrefaçons" en boutique...qui semblent être totalement légales...)

[Christian il Veneto]

@dominique: c'est bien dans la même calle mais c'est authentique
pour un masque simple c'est 3 heures de travail uniquement pour la peinture, pour un masque complexe c'est jusqu'a 12h
les moules sont uniques
a chacun de savoir ce qu'il veut acheter
et pas sûr que ceux qui travaillent sur des masques blancs importés vous les vendent moins chers
l'artisanat a un cout .............et sans son artisanat Venise prendra son charme
et chaque visiteur en sera responsable

[silvano]

:wink:

les masques par Annalisa sont uniques ...










:wink:

[babeth]

oui oui, partout la rentabilité renforce la triche. A Murano, les boutiques ne vendant que de la production locale se sont fédérées et affiche un sigle à la porte, mais celles qui vendent la production venue de loin (voir le soir les cartons vides à la poubelle et leurs références en anglais) contournent l'obstacle en utilisant tous les mots qu'ils veulent sauf le sacro-saint "fabriqué à Murano", par exemple "verre de venise fait main", l'expression "verre de venise" ne faisant probablement pas l'objet d'un brevet....l'essentiel reste d'être inattaquable juridiquement. Et ça marche, beaucoup de touristes restant obsédés par le prix le plus bas et ne voyant même pas que dix boutiques ont exactement la même marchandise, ce qui contredit toute notion d'artisanat.
Le pire étant de surpayer un objet qui n'est pas ce qu'on essaie de nous faire croire qu'il est et là, chacun est seul avec sa culture des objets. D'où la jolie expression: des vessies pour des lanternes ....de codega ? et puis dans une ville magique, certains homo touristicus n'ont-ils pas besoin de croire....aux miracles? :D :D