babeth

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Posté le : Ven 22 Août 2014, 21:58:16 Sujet du message: espionnage sous Colbert |
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Où on retrouve qui ?, un cousin de Molière importateur de verre de Venise ........ Extrait du lien suivant :
http://www.huyghe.fr/actu_426.htm
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Au siècle suivant, l'affaire revient à l'inquisition d'État fondée en 1539, c'est-à-dire à trois magistrats, deux membres du Conseil des Dix surnommés "les noirs" et un conseiller ducal, surnommé "le rouge" pour son habit écarlate, qui sont chargés des enquêtes pour le Tribunal Suprême. Cette inquisition-là, sans aucun rapport avec l'Inquisition de l'Église n'en est pas moins redoutable. Une sombre légende à laquelle n'a pas peu contribué Casanova en fait les chefs d'un service de police, d'espionnage et d'assassinat. Un diplomate vénitien disait d'eux qu'ils usaient "plus d'action que de proclamations, non pas de feux et de flammes, mais de l'art de faire mourir secrètement qui le mérite." Il devait y avoir quelque vérité dans cette réputation de maîtres des sicaires, à en lire l'article 26 de leurs statuts. Il est consacré aux verriers fugitifs : "Si quelque ouvrier ou artiste se transporte en dehors, il lui sera envoyé ordre de revenir. S'il ne revient pas, on mettra en prison les personnes qui lui touchent de près. Si, malgré l'emprisonnement de ses parents, il s'obstinait à vouloir demeurer à l'étranger, on chargera quelque émissaire de le tuer."
Au siècle suivant, Colbert parvient pourtant à débaucher quatre verriers de Murano. Savoir comment les Vénitiens fabriquent leurs miroirs, ce qui est leur exclusivité. Autour de ce noyau d'experts, il crée la Manufacture des glaces du faubourg en 1665, et, bientôt, embauche d'autres Vénitiens. À Tourlaville, en Normandie, un établissement reçoit la même année un privilège royal. Un des associés dénommé Poquelin, cousin de Molière, et auparavant importateur de glaces de Venise profite de ses réseaux pour faire venir des ouvriers dont le débauchage est systématiquement organisé. Non sans à-coups.
Menaces ou promesses de l'Inquisition d'État furieuse de voir fuir la technologie du miroir qui rapporte tant à Venise, voici que les ouvriers repartent en sens inverse. On les rattrape à Lyon et on les enferme au fort de Pierre-Scize. Défense est faite aux maîtres verriers de recueillir des ouvriers fugitifs et plus tard, La Pommeray, directeur de Saint Gobain demandera même que ces derniers soient condamnés aux galères.
unquote
Site bien intéressant qui narre aussi la "fable" des Ballarin .... |
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