Blandine

Inscrit le : 24 Fév 2008 Messages: 5938 Localisation : Rennes
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Posté le : Lun 26 Déc 2016, 23:48:53 Sujet du message: La septième nuit de Venise |
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Venise, hiver 1727. Une invention tenue secrète destinée à révolutionner la navigation et à redonner à la ville son lustre d’antan est l’objet de toutes les convoitises. Elle est aussi à l’origine d’actions les plus noires, comme le sordide assassinat d’un brillant scientifique espagnol.
Zorzi Baffo, membre de la Quarantia criminale, auteur à ses heures de contes érotiques, et son adjoint, un certain Carlo Goldoni, passionné de théâtre et futur génie de la comédie italienne, mènent l’enquête et tente de protéger la précieuse trouvaille. Mais tandis que la Sérénissime, craignant de tomber entre les mains d’une puissance étrangère, redouble d’insouciance et sombre dans l’excès au rythme d’un carnaval propice à tous les vices, l’assassin continue de sévir.
Inspiré de la jeunesse trépidante de Carlo Goldoni, ce roman révèle une Venise insolite, voluptueuse et inquiétante.
Après la série policière de Nicolas Remin qui a fini par tourner court, je ne m'étais pas encore relancée dans des nouvelles aventures policières sur le Sérénissime. La lecture récente de la biographie de Goldoni m'a engagée à regarder de plus près les romans de Thierry Maugenest et j'avoue ne pas avoir été déçue.
Une excellente intrigue et deux protagonistes que nous connaissons bien, Zorzi Baffo et Carlo Goldoni dans la Venise du XVIIIe, celle qui, avec des grâces d'hétaïre, s'alanguie dans les plaisirs et refuse de voir sa fin inéluctable.
C'est ainsi que chacun quitte ses occupations favorites, l'un les cuisses des courtisanes et l'autre le théâtre San Samuele, pour courir l'épée à la main sus aux assassins qui veulent empêcher la Sérénissime de développer une invention qui révolutionnera la navigation maritime.
Il s'agit donc bien d'un récit qui va au delà du seul suspens, pour décrire avec lucidité, la dernière nuit de Venise et l'abandon de ses ambitions maritimes aux profit des plaisirs immédiats du jeux, du carnaval et des alcôves. L'auteur possède une bonne connaissance historique et un style qui rend la lecture agréable.
Sur la fin, quelques erreurs .... la pointe de la douane au bout de la Giudecca, et une chevauchée à la géographie un peu improbable, mais on lui pardonne pour l'ensemble du livre qui donne fort envie des lire les deux suivants !!! |
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