Chapitre 4 pg 5           «  Le carnaval des Monstres  »           Sur un scénario de Jas - textes de Marie et Jas

Il  attendit au moins une demi-heure avant de voir arriver un médecin et un carabinier. Il grelottait.

Le médecin l’informa de la mort de sa compagne et déclara qu’une crise cardiaque en était vraisemblablement la cause.
Le brigadier s’étonnait du manque de lumière. Avec sa lampe de poche, il en trouva l’explication :
les ampoules électriques des lampadaires étaient cassées.

L’homme dut accompagner le carabinier à la brigade et passa le reste de la nuit assis sur une chaise. Le carabinier voulait inviter une traductrice à se joindre à eux ; Ca n’était pas possible avant le matin.
Il n’y paraissait pas, mais en son for intérieur, l’homme envisageait sa vie maintenant qu’il était veuf. A 46 ans, il se sentait jeune.
Il avait une grande partie de vie à accomplir, sans le boulet que représentait son épouse.

En prennant son service vers 6h, le lieutenant fut surpris de voir un homme dormir, sa tête reposant dans ses bras appuyés sur un bureau.

Il n’eut aucun mal à le réveiller. Il lui demanda ce qu’il faisait là. L’homme lui répondit en français qu’il ne comprenait l’italien. Le lieutenant avait épousé une française et en parlait la langue.

Il put ainsi saisir que le français avait vécu une nuit très déplaisante.

L’histoire de la sculpture de pierre le fit sursauter.

- Cette fois, il y a la mort d’une femme. Je vais appeler mon collègue commissaire de police qui a en charge cette affaire.

- Pourrais-je avoir un café et des croissants si je vous donne de l’argent ?

 - Bien sûr, mais je ne vois vraiment pas ce que vous faites là, surtout que vous avez perdu votre femme ! Je vous présente toutes mes condoléances. Je vais vous faire raccompagner à votre hôtel. Le commissaire vous contactera dès que possible.

 - Merci répondit l’homme dont la fatigue pouvait passer pour de l’accablement.

le commissaire ne put le joindre avant dix heures.

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