ORSONI   Smalti Veneziani since 1888

Reportage de Stef*

Paris 1889... « La possibilité d’une impossibilité »...

L’Exposition Universelle est une triomphale exhibition et la tour de fer de l’ingénieur français Eiffel en est la diva incontestée.
Est-ce donc le colosse aux pieds d’acier qui émeut à ce point Giandomenico Facchina et Angelo Orsoni ? Ou sont-ce les épiques soirées de Buffalo Bill et d’Annie Oakley ?
Peut-être bien, oui...

Mais je pencherais plus sûrement pour l’immense succès rencontré par les smalti de maître Angelo Orsoni.

L’année précédente, le célèbre mosaïste Giandomenico Facchina choisit de quitter Venise et son atelier pour s’installer en France.
Il désire attirer également dans l’Hexagone son plus talentueux employé, Angelo Orsoni.
Celui-ci, enfant de Murano, enivré depuis l’adolescence par les vapeurs étouffantes des fours à verre, ne peut se résoudre à quitter sa lagune natale.

- Soit ! Je te cède alors mon atelier ! décide Facchina.

L’Expo de Paris consacre  les travaux d’Angelo et l’arrivée de l’Art Nouveau, style Liberty, lui confère une notoriété internationale.

Début du siècle Orsoni déménage ses ateliers au campo dei Vedei,  fondamenta di Cannaregio là où, encore aujourd’hui, ronflent ses fours.

Quatre générations d’Orsoni vont y promouvoir l’éclatante tesselle à feuille d’or 24 carats et autres émaux aux tonalités insoupçonnées : en 1921 Giovanni succède à son père, Angelo en fait de même en 1935, Ruggero et Lucio en 1969.

Si depuis 2003 l’entreprise familiale, faute de descendance, est devenue une compagnie de Trend Group S.p.A, Lucio, président honoraire de la société, n’en continue pas moins à transmettre sa maîtrise de la mosaïque.

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