Le Trésor des Templiers

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

- Ce n’est donc pas une légende ! répéta-t-il fasciné.

Cet objet aurait été commandé à un maître-verrier de Murano par le chevalier français Nicodème de Besant-Mesurier. Dans son journal, retrouvé avec son corps dans la chiesa de San Barnaba, il  cache intentionnellement le nom de l’artisan muranese dont il déplore la nécessaire mais froide mise à mort. Par contre les recommandations pour le travail sont minutieusement annotées : dans le cristal le plus pur, dix conduits capillaires, à partir de la cavité oculaire droite, traverseront le crâne de part en part et perceront la partie supérieure crânienne aux points déterminés par un savant calcul, théorème à l’appui.

Notre hôte déposa la masse de cristal
au centre de la table.

Ses yeux fixaient les orbites vides.

- Ce crâne est la clef pour découvrir le trésor des Templiers.

A l’instant même où Jacques de Molay abandonné aux flammes hurlait sa malédiction, un jeune chevalier, Jean de Flandre, et Hasan, son écuyer hashashin, sortaient de Saint-Jean-D'acre emportant avec eux une partie du trésor du Temple cousue dans de gros sacs de peaux. Ils l’enterreront dans le plus grand secret dans l’île de San Giorgio in Alga. Avant de quitter Venise, ils révèleront la cachette à Besant-Mesurier, charge à lui de le protéger. Ce dernier eut alors l’idée du crâne de cristal, comme clef du trésor, à  transmettre de génération en génération au sein de l’Ordre agissant dans l’ombre depuis sa dissolution.