« - Bonsoir Henrietta !

- Bonsoir à vous Corto et à vous Chevalier !
Vous n’êtes pas seuls, je vois ?

- Henrietta, je vous présente le Campielliste qui aide notre ami Nicodème.
Campielliste, je vous présente Henrietta Macy, également connue comme la nonne de la Ca’Frollo.
Parlez-nous un peu de vous, Henrietta.

- Oh ! cela en vaut-il réellement la chandelle !?!
Que vous dire ? Que je suis née à Boston en 1851 ?
Que j’ai débarqué à Venise en 1890 ?.
J’étais sculpteur de formation et c’est ainsi que j’ai ouvert à la Giudecca, à la Ca’Frollo, un laboratoire pour la reproduction en plâtre des monuments vénitiens.

Mais la philanthropie est ma vocation première.

Aussi ai-je acheté une partie de l’ancien couvent des sœurs Augustines de Murano et y ai ouvert une école pour les enfants pauvres de l’île. Aux fêtes de Pâques et Noël, j’aimais à dresser la table pour tous ces petits bouts de choux mais également pour tout un chacun dans le besoin.

Vous savez toutes ces familles de verriers tombés aux champs d’horreur de la Grande Guerre !
Un peu d’argent à droite à gauche...
Jusqu’à ce fameux samedi 23 juillet 1927...

- Mais dites-nous, Henrietta, tendre la main à la veuve et à l’orphelin, ce que vous avez donc fait toute votre vie,
voilà deux préceptes qui doivent tenir en éveil tout Templier qui se respecte !
Seriez-vous des leurs ?En sauriez- vous un peu plus sur ce fameux trésor qui nous fait courir?

- Ah Corto ! Je suis une de ces nombreuses femmes à qui rien ne résiste, pour qui rien n’est impossible. Volontaire, déterminée, dotée d’un altruisme à nul autre pareil, jusqu’au sacrifice.
Alors, vous pensez bien !
Ce n’est pas un secret, quel qu'il soit, qui pourrait infléchir le sens de ma conduite.

- Merci Henrietta !
Campielliste ! Prenons congé de la Signora Macy et poursuivons notre quête... »