"- Approche avec déférence, Campielliste.
La noble dame au masque d'argent que tu vois là, Hélène, dont le nom signifie flambeau, est née en Bithynie vers l’an 250. Elle devient la concubine de Constance-Chlore. Constance-Chlore, tu ne vois pas ? C’est un des quatre empereurs adossés à la basilique San Marco.
Ainsi, Venise réunit encore aujourd’hui le couple.

Hélène met au monde un garçon, Constantin, futur Constantin Ier, Nous sommes en 272.
Vingt et un ans plus tard, elle est répudiée pour raison d’état : Constance-Chlore est nommé César dans la première tétrarchie et doit épouser Teodora, la fille de l’empereur Maximien. Vers 312, elle se convertit au christianisme et y entraîne son fils.

Au cours d’un pélérinage avec ce dernier en Terre Sainte, elle fait construire l’église de la Nativité et du Saint Sépulcre.
Lors de fouilles, elle retrouve la vraie croix du Christ. Le récit de l’invention de la Sainte Croix est rapporté par Ambroise et Jacques de Voragine dans ‘La légende dorée’.
Elle meurt en 330.

Sainte Hélène, canonisée, est fêtée le 18 août.
 

Aujourd'hui, cinq villes se disputent ses reliques.
L’église des Douze Apôtres à Istanbul, Aracoeli à Rome, Saint Pierre à Hauvillers, la ville du champagne Don Pérignon, Saint Leu à Paris et Sant’Elena à Venise, où la tête de la sainte est recouverte d’un masque d’argent. Cologne également prétend détenir sa tête..

Sais-tu Campielliste que Sainte Hélène est invoquée contre la tempête, le feu et pour les objets perdus.
Tu n'ignores pas qu'elle est également la protectrice des teinturiers, des fabricants de clous et d’aiguilles. Les objets perdus...une aiguille...
N'est ce pas ton cas présent? Chercher une aiguille..."                    Suite ...