Sertie sur la rive droite de la Loire, non loin d’Angers, la petite commune de Blaison-Gohier ne peut que surprendre.

En 1020, le cruel Foulque Nera, comte d’Anjou y installe le Chapitre de Blaison, en guise d’expiation à ses nombreux crimes.

Dans la brumaille angevine, il n’est pas rare de voir le pénitent, genoux  à terre,  implorant le Tout-Puissant, torse nu, flagellé par ses serviteurs. Et quand la brume se fait plus mélancolique, ne vous effrayez pas si Gilles de Rais déboule devant vous, brides avalées.

Mais le plus surprenant sans doute est la longévité de ses villageois. Des octogénaires et des nonagénaires y ont toujours été nombreux et ce depuis des siècles.

Il en est encore de même aujourd’hui.
C’est le cas d’une de mes tantes.
Le 9 août 2011,  la Providence lui a accordé une année de plus.

La cent-deuxième.

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