Je n’oublierai jamais l’expression interdite sur le visage de ma tante lorsque je lui remis l’ouvrage. Immédiatement elle se souvint d’une mystérieuse visite.

Mon lapin! Comme tout ceci est étrange! Jamais je n’aurais pensé revoir ce travail. Un homme est arrivé un vendredi soir, une liasse de lettres en main. Il en a choisi quelques unes, brûlé les autres. Il nous a alors demandé d’imprimer les plis restants. Et de les relier. Un seul et unique exemplaire a-t-il préciser.

 L’œuvre achevée, il a rapidement détruit sous nos yeux les originaux.

Les unes sont authentiques, madame Bricage. Les autres sont des faux. D’autres encore … n’ont jamais existées.

 

Conscient du trouble jeté, il nous a révélé ceci en nous quittant :

Ce recueil qui est votre œuvre est une invitation au plus insolite des concerts qui soient. Pour certaines lettres, il manque le nom de l’auteur. Pour d’autres, c’est celui du destinataire qui fait défaut. Heureux celui qui pourra rassembler toutes ces identités. Il assistera à un concert aussi exclusif et mystérieux que le travail que je vous ai confié, madame Bricage. Imaginez les personnalités les plus improbables prenant l’un le violon, l’autre le clavecin, un autre encore le violoncelle, tout cela pour vous offrir un concert unique sous la baguette du prêtre roux, en personne!.

Voilà toute l’histoire, mon lapin.                                        Suite ...