Salve Campielliste ! Et les fêtes de Noël ?
J’espère pour toi que tu gardes les idées claires malgré le foie gras, le chapon, le caviar et autre saumon fumé.

Pour ma part, cela fut plus frugal. Des huîtres. Avec mes deux compagnes du soir : Armelline et Emiline.

Nous nous mîmes à table où j'appris à ces filles à manger des huîtres en leur donnant l'exemple. Elles nageaient dans leur eau.  

Mon amour qui mourrait de faim enviait le sort de ma bouche. En mangeant 50 huîtres nous vidâmes deux bouteilles de Champagne mousseux ce qui fit rire ces bonnes filles qui se trouvaient obligées à commettre l'indécente faute du renvoi. Armelline me paraissait devenue amoureuse. Emilie-même était toute en flammes.

J'ai fait porter des citrons, une bouteille de rhum, du sucre, une grande jatte et de l'eau chaude, et, après avoir fait mettre sur la table les autres 50 huîtres, j'ai renvoyé le valet, j'ai fait un grand punch que j'ai animé en y versant une bouteille de Champagne.

Après avoir avalé cinq à six huîtres et bu du punch qui fit faire les hauts cris aux deux filles, car elles se trouvaient excédées par les charmes de cette boisson, je me suis avisé de prier Émilie de me mettre dans la bouche avec ses propres lèvres une huître.

Tu imagines bien la suite, Campielliste.

Mais revenons-en à nos moutons, oui … Rothschild si cela te fait plaisir…

De retour d’Indochine, cet autre aventurier a rejoint la Sérénissime en chantant. S’il possède désormais un palais à Venise, pour toi, il est cependant descendu à l’hôtel qui l’accueillit lors de sa toute première aventure vénitienne. J’ai ici dans les mains le registre qui atteste de sa présence et le numéro de sa chambre. Le long balcon à la colonnade blanche, juste sous les tuiles et les deux chiens assis ...

Tant que j’y suis…L’ange derrière moi tient absolument à vous remettre une question.
Une splendide question, m’a-t-il assuré. Dans la carafe argentée

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