La crosse de Saint Germain
Je me sens si las, si vieux !
C’est un peu d’Espagne, sa guerre dégueulasse, ses corridas et ses taureaux, c’est aussi un peu d’Italie, la Grande Guerre, Venise et ses canaux, c’est également un peu de lagune, son silence, Torcello et sa chasse aux canards, c’est un peu tout cela qui ruisselle sur les murs d’un hall d’une habitation de l’Idaho, c’est un peu tout cela et même plus qui souille la veste d’un pyjama froissé... Il est sept heures ce dimanche matin 2 juillet 1961. Je viens de me tirer une balle dans la bouche. J’ai soixante-trois ans. Je me sens si las, si vieux !
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Sur le deuxième, le romancier revenait à mon enquête La crosse de Saint Germain ! Ce pourrait être le sujet d’un bon roman ! Après le massacre, les restes sanctifiés de Germain et l’endroit exact où eut lieu le supplice furent à l’origine de bien des miracles, de nombreuses guérisons inespérées. Comme vous l’a dit Lottacesmore, si la crosse ne réintègre pas son reliquaire, tous ces miracles du passé s’annuleront entraînant d’imprévisibles chamboulements pour notre présent et futur !
« Quoiqu’il en soit, s’il vous prend la fantaisie de courtiser la Sérénissime de nuit, passé le pont Chiodo, trois_cases plus bas, vous ne serez plus seul ...une fenêtre éclairée ...des survivants... » |
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