allons n'hésitons plus ! Je vous emporte tous dans mon rêve ! Car comme disait Romain Gary : " L' être humain n'est digne de ce nom que lorsqu'il poursuit le mythe de l'homme qu'il a lui-même inventé avec ferveur et amour et qu'une civilisation n'est digne de ce nom que lorsqu'elle parvient à diminuer la marge de l'irréalisable entre l'homme , donnée réelle , et l'homme , donnée imaginaire . " Vive le rêve de l'écrivain aviateur ! Sans aucune tergiversation , je le fais mien . Poème, viens!                                                                                                                                                       

Veni etiam.....Venezia !

Vérone , Vicenze , Venise ,
Et le train s'arrêta
Pour que l'âme s'irise ,
Près de Santa Lucia .

Voici le Carnaval ,
Ses fêtes et ses bals ,
Et le cyan des canaux
Peints par Canaletto .

Aux âmes grises
Qui trop souvent devisent ,
Voici donc l'heure exquise
Des Roses de Venise .

Ces fleurs de limon
Qui sont souvent de pierre
Protègent en leur sein
Le coeur de Canova .

Elles ravissent nos fronts
Des couleurs de lumière
Que ce sculpteur divin
Sans cesse habilla .

Va vers l'allégresse
D'une bulle de Vivaldi
Pour la belle comtesse
Du palais Grimani .
Comtesse aux pieds nus
Qui pour moi est venue
Danser au fil de l'eau
Sur le bleu des canaux .

Shakespeare y parle d'Otello ,
Byron du doge Mocenigo ,
Casanova des arches du Rialto ,
Moi des Chimères de Carpaccio .

 


Canaletto "place Saint Marc" détail

 

le rêve secret que nous a confié Gérard

 "Et si dans l'équipe il y avait quelqu'un ou quelqu'une pour illustrer mes poèmes ?
Et si on faisait un livre ? 
Et si on le publiait ?
Et si on le publiait à Venise ? 
Chiche !
Je suis certain que vous devinez que mon coeur palpite très fort lorsque je vais mettre un point à cette phrase . "

un petit mot d'encouragement au Poète ?

Vous qui aimez les apparences ,
Jamais vraiment vous la verrez .
Vous qui aimez les fulgurances ,
Toujours , ma chère , vous la saurez .
Venise est une femme , Venise est une danse .

Théâtre Malibran
ou bien café Florian ,
Place San Marco
ou bien Cannaregio :
En cet instant tout se mélange
En un songe fou , gai et étrange .
J'arrête ici ; je vous dérange .
Quelle grandeur ,
quel bonheur !
Et comme l'Amour ,
fais les durer toujours !

Ile des poètes , des amoureux et des rêveurs ,
Elle me déchire les sens , elle m'apaise le coeur .
Vos âmes soumises n'auront plus peur
De son destin , de ses malheurs .

Devant l'autel des Frari ,
Au linceul de Monteverdi ,
J'ai mis les lys épanouis :
Souliers de satin pour Marie .

Voici la Fenice et Giuseppe Verdi ;
Ils chantent Senso , Rigoletto , la Traviata ,
Vittore Emanuele Re D'Italia .
Mes pas s'arrêtent ici , je t'aime île chérie !

Puis le train est parti
Vers les villes d'Italie
Laissant les concerti ,
Oubliant les campi ,
Pleurant les confettis
Et mes Roses......défleuries .

Cotton Gérard  


Claude Monet "le Grand Canal" détail

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