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Réunion des communes d'ESPEREUSE et du ROUILLIS.

Un difficile mariage de raison.

Depuis la révolution, la commune du ROUILLIS était sans curé.
Celle d'ESPEREUSE était pourvue d'un curé depuis 1839. Les habitants du ROUILLIS qui désiraient se rendre à la messe, la suivaient donc depuis cette date à ESPEREUSE, or en 1847, lorsque l'abbé JULIEN JEAN RENE LACROIX succède à l'abbé de CHAUMONT, il ne tarda pas à comprendre que la vieille église avait besoin de grosses réparations et que devant accueillir les paroissiens des deux communes, elle était insuffisante. Il résolut donc de restaurer et d'agrandir son église. Appuyé par Mr GEDEON de TREMAULT maire d'ESPEREUSE qui fait voter (1852) par le conseil municipal une imposition extraordinaire et lance une souscription publique pour compléter les ressources.

Le projet de rénovation semblait en bonne voie. La dépense était évaluée à 5.000 F. et l'on comptait sur le concours financier de la commune du ROUILLIS, et là était le point délicat.

Dans sa séance du 28 avril 1853, le conseil du ROUILLIS repoussa à l'unanimité les plans et les devis qu'on lui soumettait.

En vain, par une lettre officielle du 06 février 1854, le sous-préfet de VENDOME faisait-il observer au maire du ROUILLIS "que la réunion de sa commune à celle d'ESPEREUSE pour le culte rendait cette dépense obligatoire proportionnellement à sa population et qu'en conséquence, si le conseil persistait dans son refus, l'administration se trouverait dans la nécessite de l'imposer d'office".

Le conseil, sans s'émouvoir, refusa de nouveau son concours, et le préfet se contenta d'obliger la commune du ROUILLIS à payer annuellement à ESPEREUSE une somme de trente et un francs, ce dont le conseil ne tient absolument aucun compte.