il Campiello

[Olia et Klod]

Dans nos recherches sur Catherine Moussine-Pouchkine, princesse Troubetskoy, voilà que nous tombons sur une autre Catherine qui a fait des siennes à Venise...

Voilà qui devrait plaire à notre Stef* :

"... Mais là vous touchez à une autre histoire, avec une autre Catherine, dont on pourrait tirer un livre et un film. En quelques mots ...
La branche la plus prestigieuse de la famille, issue du premier comte Moussine-Pouchkine, Ivan Alexeevitch, très proche collaborateur de Pierre le Grand et son demi-frère, s'est éteinte avec le comte Vassili Valentinovitch en 1836. Le père de ce dernier, le comte Valentin Platonovitch Moussine-Pouchkine, feldmarechal de Russie, précepteur du tzar Paul Ier, très fortuné, s'est occupé de Catherine Iakovlevna Bruce (1776-1829 Paris) à la demande de son père Iakov Alexandrovitch Bruce, dernier comte Bruce de la branche russe. Les comtes Bruce étaient les descendants directs des rois d'Ecosse. Catherine Iakovlevna était l'unique héritière des comtes Bruce et donc immensément riche. Valentin Platonovitch maria son fils Vassili à la Catherine en question en 1793 et la réunion des biens fit de Vassili Valentinovitch la première fortune de Russie (avec plus de 30 000 serfs et des propriétés immenses).
Mais Catherine Iakovlevna, de forte personnalité, ne s'entendait avec son mari. Pour des raisons de santé elle quitte la Russie pour l’Italie en 1796 et s’installe à Venise où elle tint salon. Elle séjourna également à Vienne pendant les discussions du congrès de Vienne en 1814-1815 et avait une maison à Paris au 46 rue Basse du Rempart et une propriété près de St Denis. Elle demande le divorce en 1804 à l'Empereur Paul Ier, ce qui lui est refusé en 1808. Elle vend tous ses biens de 1806 à 1815 et rédigea son testament en 1818 à Milan en faveur de son confesseur l’abbé Berlese et des comtes Camille et Alexandre Gritti. Ces derniers sont issus de la liaison d'Ekaterina Iakovlevna avec le comte vénitien Camille Vincent Gritti. Inhumée en 1829 au cimetière ancien du Mont Valérien (dans l’enceinte du fort) réservé aux religieux et à quelques familles aristocrates.
Y a t-il une relation à Venise entre les comtes Gritti et Catherine Troubetzkoy ?"