il Campiello

[Blandine]

Jas nous a fait découvrir la magnifique forteresse du Fort Sant-Andrea.

En voici une autre en Crète !

Spinalonga, un îlot forteresse vénitien au large de Plaka
Sur les ruines antiques, les Vénitiens ont construit en 1579, une puissante forteresse destinée à protéger le port d’Elounda. La menace ottomane se précisa au XVIIe siècle et la guerre de Candie éclata en 1645. De 1640 à 1659, d’importants travaux furent entrepris par le gouverneur Rangone pour renforcer les défenses.



L'îlot a été entièrement fortifié.



Après avoir résisté près d’un demi-siècle à la suprématie turque qui s’était établie en Crète, et après un ultime siège de trois mois, le commandant vénitien Zuan Francesco Giustiniani remit la forteresse au Kapudan Pasha en 1715.



Le traité de la reddition a été observé en ce qui concerne le retrait des Vénitiens, mais les habitants de l'île, qui étaient des réfugiés de Crète, sous domination ottomane, ont été emprisonnés, puis vendus sur le marché, florissant, des esclaves.



Nous en avons fait le tour complet. Près de nous, il y avait des italiens qui trouvaient qu'elle ressemblait au Castel vecchio de Verona.



Quand la Crète devint grecque, l'îlot a été une des dernières léproseries d'Europe.



Spinalonga a servi de lieu d'enfermement des lépreux de 1904 à 1957. Auparavant, ceux-ci vivaient dans des meskiniès ou leprochoria, des quartiers misérables, en dehors des villes crétoises. Le 9 juillet 1901, le parlement crétois adopte la loi 375 qui prévoit l'arrestation de tous les lépreux de Crète et leur déportation vers Spinalonga. On l’appelait, l’île des morts-vivants.
La maladie était considérée à tort comme très contagieuse et les lépreux comme des victimes d'une malédiction, qu'il fallait cacher. Pendant plus de cinquante ans, il y a eu à Spinalonga de 300 à 500 personnes enfermées, privées de citoyenneté et rayées des registres de naissance. Voués à la mort, abandonnés par l’état, ils vivaient dans des conditions misérables jusqu’à ce qu’Epaminondas Remoundakis, avocat athénien touché par la lèpre, se démène pour que les déportés regagnent leur dignité et soient considérés comme des êtres humains.



Une vie de village s’organise alors, avec école, épicerie, boulangerie, cafés, barbier et boutiques. Avec à leur tête Epaminondas, les lépreux exigent de l'administration des aménagements sanitaires et des soins médicaux.
Dans les années 50, les antibiotiques viennent à bout de la maladie. En avril 1957, l'île cesse de fonctionner comme léproserie nationale.





Le roman de Victoria Hislop, traduit dans 25 pays, a fait connaître l'histoire de la léproserie de Spinalonga. Désormais, des bateaux assurent régulièrement des passages vers Spinalonga.

[Jas]

Un grand merci Blandine pour ces découverte et ces voyages par procuration .
Un vrai partage dans l'esprit du Campiello

[Blandine]

Merci, Jas ... Je cherche les traces de Venise partout où sont passés les vénitiens

Et, à mon grand regret, je n'ai même pas été fichue de voir le magnifique Lion de San Marco sur la façade de la demi lune Moncenigo - Barbarigo.

Il faut dire que qu'on ne pouvait le voir que de loin, mais Giorgio, qui est le grand spécialiste des lions vénitiens m'a passé la photo. Il devait avoir un super zoom !