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texte de Maupassant sur Venise

 
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livia



Inscrit le : 17 Avr 2005
Messages: 914
Localisation : Montréal

Message Posté le : Lun 15 Mai 2006, 23:25:54    Sujet du message: texte de Maupassant sur Venise Répondre en citant

voici le lien vous permettant d'accéder au texte de Maupassant:

http://maupassant.free.fr/cadre.php?page=oeuvre

une fois sur la page cliquez sur Chroniques par ordre alphabétique
et allez à la lettre V

Bonne lecture!
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Barocco



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Messages: 12949
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Message Posté le : Mar 16 Mai 2006, 00:00:11    Sujet du message: Répondre en citant

merci Livia!!! :wink: :wink:
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Gérard



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Messages: 1783
Localisation : Orléans

Message Posté le : Mar 16 Mai 2006, 19:52:57    Sujet du message: Observer !!!!! Répondre en citant

Tout ce qui définit Maupassant se trouve dans ce texte .
Avec d'abord , en premier , et peut-être ce qui est essentiel chez le Normand , son extraordinaire acuité d'observateur , de toujours très fin observateur !
De regardeur paysan !
Ensuite , sa grande culture , liée sans doute à ses puissants instincts .
Qui la conditionnent .
Sous sa plume d'oie , ici , amadoués !
Lui manque la grande vision .
De l'Espérance .
On peut pas tout avoir .
A voir !
Très beau texte .
Immense Maupassant !
Que ses puissants instincts firent périr .
Faiblesse .
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Ticha



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Messages: 4774
Localisation : pays d'Auge

Message Posté le : Mar 16 Mai 2006, 20:05:50    Sujet du message: Répondre en citant

Ah enfin, nous pouvons, par ce détour, parler de mon Normand préféré, ... quoique, y'a aussi La Varende, (Nez-de-Cuir, ça vous revient ???) et Corneille et .... Pour les Campiellistes en vadrouille en Pays d'Auge ET amoureux de Maupassant .... Embarassed Embarassed Embarassed je crois que j'ai "presque" toute la biblio Embarassed (même les inédits des "Contes de la Bécasse" ) A suivre .... Il faudra que nous en reparlions, Gérard, ... chuis pas d'accord sur TOUT :?
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Gérard



Inscrit le : 18 Avr 2005
Messages: 1783
Localisation : Orléans

Message Posté le : Mer 17 Mai 2006, 06:20:12    Sujet du message: Surprise ? Répondre en citant

Ah bon !
Mais , c'est un de la rive droite , de Dieppe , je crois ; de l'au-delà d'un grand canal , qui après avoir séduit Paris finit par se crever tout seul vers Rouen .
Il aimait aussi les gens , son enfance et ses souvenirs , les eaux et le canotage .
D'où , .... sans doute .
Ici , pour Tiepolo , Watteau , Boucher , son oeil est virtuose . Clinggggg !
Mais son pessimisme vérolesque y voit des murs délabrés qui ne soutiennent plus les angelots irradiants . Aïeeee !
Flop , il a tout vu .
Flac , d'un coup .
Chapeau !
De canotier .
Même que nous , ........ on l'a toujours pas vu , le fameux rapport !
Si , les 3 Boucher à Tours ( pas à l'Emeri ) , on les avait bel et bien vus .
D'instinct .
D'où le rapport style 18° , absolument sublime !
Pas nous , mais les peintres de cette époque .
Le Labia était à vendre .
1885 !
La baronne de Nohant , autre immense naturaliste , mais elle visionnaire optimiste parce que très généreuse , était partie depuis bientôt dix ans .
Et si Venise et la France , c'était aussi une histoire de rosée qui diffracte, de fléole , de dactyle qui s'balancent , de rouvre qui sent fort , de muscles , de sueur , de sang et d'eau !
Qui font la vie .
Nous sommes en mai ; la nature est fabuleuse !
Je l'vois bien là , moi , l'vrai rapport .
Loin , très loin des endimanchés mondains .
Aveugles .
L'instinct !
Quel pied , my big moustache .
Tu savais l'prendre , mon vieux Maup ' .
L'écriture , comme la vie , se doit d'être une fureur .
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Ticha



Inscrit le : 17 Avr 2005
Messages: 4774
Localisation : pays d'Auge

Message Posté le : Mar 06 Juin 2006, 22:20:55    Sujet du message: Répondre en citant

Cher Gérard....

Une petite question sur "Big Moustache" et/ou le fameux rapport...
J'adore vous lire... Mais cela me prend parfois un peu de temps !!! et quelques incompréhensions que je n'ai aucune honte à formuler ... Reprenons : (je vous cite) "et si Venise et la France c'était aussi une histoire de rosée qui diffracte, de fléole, de dactyle qui s'balancent.... de rouvre qui sent fort ... ..." Je comprends l'esprit.... mais peut-être pas la lettre, pardonnez-moi!!! et j'aime bien comprendre ....!!!

Par contre j'agrée en tout pour "L'écriture, comme la Vie, se doit d'être une Fureur" .....

Bien à vous....
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Gérard



Inscrit le : 18 Avr 2005
Messages: 1783
Localisation : Orléans

Message Posté le : Mer 07 Juin 2006, 08:51:39    Sujet du message: Chère Ticha . Répondre en citant

Ah , mais comment vous dire ?
Tout d'abord , que je constate - et ceci , sans aucune ironie de ma part - votre sensibilité interrogative !
Qui , en fin de compte , pour un interrogateur assez inquiet des tréfonds de l'Âme humaine lui semble plus profonde qu'il y paraît .
En vérité .
On devraît pouvoir se comprendre .
Et là , c'est pas des apparences !
Si ce chef-d'oeuvre de l'impensable excroissance artistique des Êtres qu'est Venise dénote par l'incroyable sophistication intellectuelle de son Art , il me semble qu'elle a gardé - en ne portant pas du tout préjudice à cet aboutissement majeur que sont ses hautes cultures picturales et musicales , mieux en le subjuguant ! - , elle a gardé son côté rustique , naturel , biologique .
Intact !
Ses bois souterrains ; son chêne , c'est du tanin et une odeur .
J'connais , j'comprends !
Sa vase ; ça pue , mais ça la protège aussi . Tant pis pour les p'tites narines .
J'connais , j'comprends !
La rosée dans ses roselières ; regardez bien une goutte de cet élixir matinal , les couleurs essentielles y arrivent du Ciel comme par un don inconnu ou mystérieux , y roulent sur la tige des graminées rustiques et royales , s'y diffractent , s'y propagent et partent dans toutes les directions .
Puis le jour et le soleil s'avançant ne laissent à cette fine eau , toute pleine et empreinte du spectre lumineux et vivace , que deux seules solutions imaginables : choir ou s'évaporer . En un mot , disparaître .
Comme dans les prés de Normandie ou dans ceux de mon si proche Berry .
Chez vous , en c'moment ! Si proche !
J'connais , j'comprends !
Que va-t-il donc nous en rester ?
L'idée imaginaire !
Peut-être que les vertus coloristes du siècle vénitien viennent tout simplement de cette vieille observation paysanne et maritime , de tout temps , de ses habitants lagunaires ?
Colorer pour vivre , pour exister , colorer pour survivre ! A tout prix !
Et là , c'est moi qui m'interroge .
Ici , la sophistication extraordinaire de cette Civilisation a-t-elle vraiment oublié son environnement géniteur ?
Primaire .
Non .
Pas vraiment .
S'en est-elle séparée en s'étirant , puis en visant , comme le ferait un rosier plus qu'exquis , l'intouchable Phébus ?
Nom donné à Apollon , dieu des Arts et de la lumière .
On pourrait le croire .
Gardons-nous en !
En fait , la délicate églantine ne fait que pousser dans une bonne vase bien nourricière , et ne pourraît jamais s'en passer .
Pour en revenir à eux , il est curieux de constater comment George Sand et Guy de Maupassant , ces littérateurs du merveilleux , ces naturalistes du volatile , ces penseurs de l'aérien , ont toujours su garder dans leur oeuvre et dans leur coeur ce côté profondément bucolique et géorgique .
http://www.ditl.info/arttest/art635.php
Ce côté terrien ou jardinier .
Cet instinct .
Sans lequel on ne peut rien comprendre à la Reine des Mers !
Sans lequel on ne peut vraiment s'y lier fortement !
Mais les croyant là , quelle surprise de les surprendre - eux aussi - dans l'ailleurs .
Quels décalages féeriques ces inspirés notoires réussirent finalement à nous imposer !
Comme ici , avec la ville de Venise , dans sa double dialectique renversée , dialogue magique de la Nature et de la Civilisation , de la Terre et du Ciel - en effet , les troncs des arbres sont enfoncés droit devant dans la vase et les racines-palais de sa haute Civilisation plantés dans le Ciel - , chacun peut y voir sa propre version .
Les terriens et les marins , l'effort qu'il y fallut .
Les endimanchés mondains , le luxe qui s'y trouve parfaitement abouti .
Et tous les autres qui n'y comprennent , peut-être , rien du tout .
Les trois sentiments étant fort honorables , bien sûr !
Avec la boue , ses pierres , ses couleurs et ses odeurs .
Comme Horace et Virgile , eux-mêmes enlacés mais surtout pas englués au plus profond de la si puissante Rome !
Et comme les autres à venir !
Les futurs Admirables .
Mais comment vous dire ?
" ... Quatre-vingt-dix-neuf ans de monastère pour trois jours d'extase , voilà le métier de marin . De paysan , d'écrivain , d'amoureux , aussi . La sainteté simple du solitaire . Non . Cent ans de bonheur . Je ne sais plus compter .
Je me rappelle pourtant bien le commencement . Nous avions dragué , en rade foraine , un mauvais filin laissé là , en boucles et ganses rouillées , qui engageait notre mouillage . Nous étions stoppés , vers les bouches larges du Nil , cela se voit à la couleur de l'eau , pour réparer un arbre de couche . Il battait . Autant dire que nous n'avons rien pu faire . Depuis Djibouti , nous étions impuissants , de toute façon . Nous avons mis une demi-journée à quitter la prison . La houle se faisait cassante , le vent dur , nous ne pouvions demeurer ainsi ligotés . A la hache . Nous y avons perdu toute une ligne , ancre comprise . C'était cher , mais nous devions fuir . Quatre heures après , au crépuscule , il fallait marquer neuf à l'échelle de Beaufort . Pour mon quart , à minuit , nous en étions à dix . Oui , cela commençait . A partir de là , un autre monde , une autre histoire , nous ne sommes plus d'ici-bas .
Nous fûmes portés disparus corps et biens par l'Amirauté . Je parle encore d'outre-tombe . Mais à quoi bon ? Je crois bien que je suis resté en cet étrange lieu où les circonstances m'avaient poussé .... "
Détachement . Apologue . Michel Serres
Réponse de Bertrand Poirot-Delpech à la réception de l'Agenais à l'Académie Française :
".....Et je trahirais le plus sacré, je veux dire votre piété filiale, si je n’ajoutais aussitôt que vous descendez d’une lignée de mariniers-paysans, de travailleurs attelés dur, selon les saisons, aux deux éléments entre lesquels se partageront, à l’image de la nature, votre cœur, votre esprit, vos vocations et jusqu’à vos métaphores : le liquide et le solide, le fleuve du batelier et la rive de l’agriculteur, souvent confondus pour donner la lise, un de vos mots fétiches, où vous déchiffrerez les secrets de la terre et du ciel. "
Il en est des secrets comme du reste .
Certains sont si criants de limpidité qu'on a souvent beaucoup de mal à les découvrir .
Choir ou s'évaporer , voilà donc le secret !
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