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Gérard
Inscrit le : 18 Avr 2005 Messages: 1783 Localisation : Orléans
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Posté le : Lun 02 Mai 2005, 18:25:15 Sujet du message: Peinture vénitienne au Louvre |
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Aile Denon , 1° étage , salles 6 et 7 .
Une nouvelle salle pour la Joconde , les Noces de Cana et la peinture vénitienne du XVI° siècle .
Après quatre ans de fermeture pour travaux , la salle des Etats rouvre ses portes au public . Dans une salle entièrement rénovée par l'architecte Lorenzo Piqueras , la Joconde et les Noces de Cana se retrouvent dans une muséographie commune , présentées dans le souci d'une meilleure qualité de visite pour le public et bénéficient de l'éclairage zénithal d'une nouvelle verrière . Une cinquantaine de peintures de l'école vénitienne du XVI° siècle ( Titien , Tintoret , Bassano , ... ) accompagnent cette présentation .
A partir de l'ancienne verrière , un dispositif lumineux unitaire a été mis en place et éclaire le volume du lieu tout en lui assurant une nouvelle harmonie . Ce dispositif permet un rendu de couleurs très proche de celui qui est observé à la lumière du jour . Les ombres portées , brillances ou reflets sont - dans la mesure du possible - éliminées . A l'occasion de ce réaménagement , d'autres travaux nécessaires ont été réalisés : installation de la climatisation , amélioration acoustique , ... .
Léonard de Vinci commence à peindre La Joconde vraisemblablement à Florence en 1503 sur un mince panneau de peuplier blanc ( 55 cm de haut sur 77 cm de large ) . L'oeuvre est emportée par le peintre à Milan , en 1506 . Elle le suit en France , où Léonard est invité par François 1° en 1517 , après la disparition de son protecteur , Giulliano de Medici . C'est vraisemblablement en 1518 que le roi François 1° acquiert pour une forte somme , auprès de l'un des deux élèves dont l'artiste avait fait ses héritiers , La Joconde ainsi que d'autres peintures de Léonard . Propriété royale , elle décore les différentes résidences des souverains . Après Fontainebleau , elle est signalée au palais du Louvre , en 1650 , puis à la fin du XVII° siècle et au XVIII° siècle au château royal de Versailles , où elle ne semble pas faire l'objet d'un intérêt particulier . En 1793 , le " Muséum central des Arts " est créé au Louvre . La Joconde y est transportée en 1798 . C'est à partir de 1804 qu'elle prend place définitivement dans les salles du musée .
Les Noces de Cana de Véronèse , le plus grand tableau du Louvre ( 6,77 m sur 9,94 m ) , sont désormais placées sur le mur mitoyen à la Grande Galerie et ..... face à la toute petite Gioconda , à une distance de 28 mètres de celle-ci ( le réfectoire du couvent de San Giorgio Maggiore de Venise , pour lequel le tableau avait été conçu , était lui-même long d'un peu plus de 28 mètres ) . Entrée au musée en 1798 , cette oeuvre vénitienne met en scène le premier miracle du Christ lors d'un festin de noces à Cana , en Galilée , durant lequel il changea l'eau en vin . C'est ce moment précis du miracle , lorsque le vin coule à nouveau des jarres , que Véronèse a choisi d'évoquer . Il représente la scène à la manière d'une comédie , divisée en deux épisodes successifs qui se déroulent de part et d'autre de l'axe central du tableau . Si la structure de l'oeuvre et la représentation picturale sont théâtrales , elle n'en reste pas moins un tableau religieux , parsemé de symboles évoquant la Passion .
Une cinquantaine d'oeuvres vénitiennes du XVI° siècle sont également présentées dans la salle des Etats rénovée . " Siècle d'or " culturel de la République , le XVI° demeure la période la plus brillante de l'histoire de Venise , au cours de laquelle l'école de peinture atteint son apogée . Le style vénitien est une synthèse unique , harmonieuse fusion d'influences du Sud et du Nord , marquée par l'amour des Vénitiens pour la couleur , hérité de Byzance . Giorgione est le grand initiateur de la peinture moderne vénitienne , imposant un naturalisme intimiste . Titien , son collaborateur le plus proche , lui succède comme peintre principal . Il crée jusqu'en 1515 une suite de chefs-d'oeuvre qui fonde le classicisme lagunaire , dit " classicisme chromatique " . Certaines de ces oeuvres sont visibles dans la salle des Etats , entre autres " Le concert champêtre " , " La mise au tombeau " , " La jeune fille au miroir " , " L'homme au gant " , " Les pélerins d'Emmaüs " , ....
Après 1540 , Venise connaît une évolution vers le maniérisme , sans que soit jamais remis en question le goût du naturel cher aux Vénitiens . La postérité de Titien est immense et inspire notamment Bassano , dont on peut admirer " La déposition du Christ " , " Deux chiens de chasse liés à une souche " , .... etc , Tintoret ( " Suzanne au bain " , l'esquisse pour le " Paradis " ... ) et , bien sûr Véronèse ( " Jupiter foudroyant les vices " , " La belle Nani " , .... ) pour ne citer que quelques oeuvres . J'y reviendrai plus tard , en reprenant une à une toutes ces superbes toiles exposées .
Quel magnifique hommage à l'Art de Venise , avec l'ouverture de cette salle , tantôt sur l'enfilade de la Grande Galerie Italienne d'un côté , et tantôt sur la grandeur néoclassique puis romantique de nos chers et illustres artistes français , les David , les Ingres , Delacroix et Géricault . De l'autre .
Ce merveilleux corridor vénitien nous sert , ici , de passerelle . Il se veut à la fois réel et un tantinet virtuel ; le Rêve passe , et d'un pays à l'autre .
Laissez-vous donc emporter !
Et surtout , à la fin de cette visite , n'oubliez pas , juste après " La Victoire de Samothrace " , de jeter un petit coup d'oeil dans " La Galerie d'Apollon " : la " Marciana " garantie " sur Seine " , en quelque sorte . Un délice !
A un écrivain qui se plaignait de son manque d'inspiration , Schiller écrit une lettre citée par Sigmund Freud : " Dans un cerveau créateur , tout se passe comme si l'intelligence avait retiré la garde qui veille aux portes : les idées se précipitent pêle-mêle , et elle ne les passe en revue que quand elles ont une masse compacte . Vous autres critiques , ou quel que soit le nom qu'on vous donne , vous avez honte ou peur des moments de vertige que connaissent tous les vrais créateurs et dont la durée , plus ou moins longue , seule distingue l'artiste du rêveur . "
Fluvial , ouais c'est cela : fluvial !
Vive le Grand Vertige de la Création ! |
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Ticha
Inscrit le : 17 Avr 2005 Messages: 4774 Localisation : pays d'Auge
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Posté le : Lun 02 Mai 2005, 20:58:58 Sujet du message: |
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Merci pour votre évocation, Gérard, elle est d'actualité , intéressante, importante, intemporelle... et vénitienne aussi! Il n'aurait fallu la manquer en aucun cas... Nous nous en souviendrons plus tard... Laisser une trace est toujours important....... |
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Barocco
Inscrit le : 17 Avr 2005 Messages: 12949 Localisation : Lessines-Belgique
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Posté le : Lun 02 Mai 2005, 22:23:21 Sujet du message: |
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merci pour ce message à "rallonges"...cher Gérard...au début je m'étais étonnée qu'il ne fut qu'une description de votre visite...pas habituée à cela de votre part.. :wink: :wink:
mais voilà...il y a eu des "retouches"..et c'est mieux ainsi... :D :D
lors d'une future visite au Louvre...je ne pourrai m'empêcher de penser à votre évocation...et suis sûre d'y ressentir les mêmes émotions... :wink: :wink:
quelle est votre prochaine étape??? qu'on puisse éventuellement programmer notre itinéraire.. :wink: :wink: |
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Gérard
Inscrit le : 18 Avr 2005 Messages: 1783 Localisation : Orléans
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Posté le : Mar 03 Mai 2005, 08:03:48 Sujet du message: Dorénavant , |
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je garderai dans une sorte de biblio perso , et classés , tous les messages , suite aux affres de qui vous savez .
Ainsi , rien ne sera vraiment perdu .
La prochaine étape ?
Y'en a tellement !
Afin de poursuivre , dans la délicatesse de la touche , dans celle des lumières des visages et du charnel infiniment rosé des corps du XVIII° français , dans la délicatesse magique d'une sensualité à la François Boucher , ce sera certainement une visite au Grand Palais . Tout près des Champs-Elysées .
S'éloigne-t-on vraiment de l'Italie , de Venise , de sa volupté , lorsqu'à cette époque ce n'était qu'un chassé-croisé permanent entre Paris et la Villa Médicis à Rome , aller et retour de tous nos artistes hexagonaux .
En fait , on ne s'éloigne pas du tout .
Tout se tient .
Quelle classe possèdaient donc tous ces infinis décorateurs et infinis magiciens ?
Poussin , Mignard , Le Brun , Le Nain , Champaigne , Watteau , Boucher , Chardin , Delatour , Fragonard , Vigée Lebrun , David , etc ,etc ,...
Longer l'Académie où crépite la langue admirée , traverser le pont des Arts , dire bonjour aux pilastres de Pierre Lescot où s'extasient , peut-être , les Cariatides de Jean Goujon : alors , attendre que le crépuscule rougeoît la Cour Carrée . Seul . De ses antiques feux .
Le Louvre , c'est merveilleux !
Je ne m'en lasse pas .
Dernière édition : Gérard le Mar 03 Mai 2005, 20:24:45; Edité 1 fois |
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Gérard
Inscrit le : 18 Avr 2005 Messages: 1783 Localisation : Orléans
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Posté le : Mar 03 Mai 2005, 20:22:13 Sujet du message: Alors , poursuivons . |
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Plus la vision est intérieure, plus il faut s'appuyer sur la Nature .
Oeuvre d'art est volontaire plus qu'on ne croit . Néanmoins , un monstre de volonté n'arrivera jamais , en art , exactement où il prétendait arriver .
Le patient artiste doit céder à une certaine paresse contemplative , fût-il accusé par quelque bourreau de travail d'oisiveté . Il acquiescera parfois à cette vérité première : Loin des records de vitesse des virtuoses , l'art demande et commande pour certains quelque détente .
Le dessin est un jet de l'esprit .
La couleur a le privilège d'effrayer de prétendus sages , parce qu'elle chavire leur forme légère et détraque un timide dessin .
Forme , couleur , harmonie , que d'abîmes en toutes ces frontières que supposent définitives à jamais des gens trop sûrs de leur fait ! Il n'est peut-être pas interdit cependant d'en franchir quelques-unes , quitte à voir qu'on s'est trompé en chemin , et sans abdiquer , à faire machine arrière ou à emprunter parfois .... tel sentier assez secret .
En principe , l'artiste doit disparaître derrière son oeuvre .
Ô artiste , elle doit se défendre seule .
Pélerin , ce que tu as souffert sur le chemin en pénibles traverses , le Présent et plus encore l'Avenir n'en tiennent aucun compte !
Eurydice ! Eurydice !
Miserere !
Le Rêve est dangereux , le sommeil parfois mortel , mais l'effort amoureux et constant , à mon sens jamais aussi vain qu'il paraît aux gens d'action , qui considèrent que se croiser les bras ou fermer un instant les paupières pour voir s'orchestrer quelque composition légendaire , c'est là du temps perdu .
Visiteuses , visiteurs , entrez en mon domaine ! En mon royaume !
Aimez ce qui ne se voit ni ne se pèse . Alors , vous pourrez , sur un ciel d'outremer antique , voir encore voler l'oiseau bleu , en un savant et délicieux accord .
Merci quand même à Georges Rouault et à Wassily Kandinsky pour leurs précieux et entrecroisés conseils !
Précieux ! |
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Gérard
Inscrit le : 18 Avr 2005 Messages: 1783 Localisation : Orléans
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Posté le : Mer 04 Mai 2005, 09:04:07 Sujet du message: Ainsi , concluons ! |
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Soyons les amis silencieux de ceux qui peinent dans le sillon creux , soyons le lierre de la misère éternelle qui s'attache au mur lépreux derrière lequel l'humanité "rebelle" cache ses vices et ses vertus .
Celle-ci a voulu me piller , je l'ai laissé faire et même conseillé .
Elle se trompe ; j'en souris .
Le sceau pictural ne s'emprunte JAMAIS .
Roi de mon émoi et de mon choix , peuple et aristocrate à la fois , j'entends encore les sirènes et - alors , tant pis ou tant mieux pour moi - je ne me bouche JAMAIS les oreilles comme le faisait Ulysse .
J'entends encore les bacchantes hurler sous le heurt de leur passion inassouvie , en déchirant Orphée .
Ils veulent rénover , ressuciter , corriger les vieux mythes , raccourcir Racine , Villon , Fils de Lumière comme ils se trompent de tout mettre à notre portée .
Dis-moi encore cher Orphée , et vous , tendre Eurydice , ombre fugitive et bienheureuse , ils vont vous faire parler , savants jongleurs du verbe , vous êtes si belle à fixer en vision relevée , Eurydice ma soeur en tendre mutisme .
Et vous , Jeanne , nul n'a connu votre vrai visage , mais en couleurs sur le bûcher ils vont vous photographier et vous demander de vous expliquer .
Villon , tu vois leur arrogance , à Cythère sous le dais de la nuit encore ils sourient mieux que la Joconde , tous mêmes et pareils , ils ont quitté leur livrée de servitude .
Et pourtant !
Ils sourient . De béatitude .
Je veux la lune dans un seau d'eau et les étoiles dans le ruisseau .
Ma livrée est commune et de fortune , mais je suis plus léger que la libellule et , parfois , j'ai peint des paysages plus noirs que le cul du diable .
Sachez qu'à vingt ans j'étais plus beau qu'Alfred de Musset , si reluisant et sot qu'encore aujourd'hui il en reste quelques vestiges .
" Eurydice , mon Eurydice , tu n'es plus qu'une ombre dans la nuit , une ombre fugitive que je crois saisir dans mon délire " disait Orphée . |
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Gérard
Inscrit le : 18 Avr 2005 Messages: 1783 Localisation : Orléans
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Posté le : Sam 20 Août 2005, 09:12:59 Sujet du message: Musique à l'Institut |
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Ouverture .
" Chers Amis du Louvre ,
.... Nous allons découvrir , après les splendeurs superbement ravivées de la Galerie d'Apollon , la Salle des Etats rouverte après quatre ans de travaux . La célébrissime Joconde devrait y trouver un écrin à la mesure du nombre et des caméras de ses pélerins venus du monde entier , sans que , pour autant , soit troublé , pour un public plus recueilli , le parcours de la peinture italienne et , en particulier , de la peinture vénitienne . La lumière du jour pénétrant à travers une nouvelle et unique verrière devrait éliminer les ombres portées et les reflets sur les vitres protégeant les tableaux les plus précieux comme l'icône Mona Lisa . "
Marc Fumaroli , de l'Académie française , Président de la Société des Amis du Louvre .
Entrée de salle par les Italiens , retour à la fin .
Un coup d'oeil , à droite , sur une petite cour carrée en travaux .
Pilastres , hauts-reliefs , rehauts d'acanthes et arabesques sans fin , couverts aujourd'hui de poussière et demain éclatants aussi dans ce Palais insensé ..... de beauté . Insensée !
Derrière nous , déjà , les Noces de Cana en majesté . Que dire ? Que dire ? Ils savent tout . Pour le réfectoire de Saint George Majeur .
On sait moins - on le cache ? - que Palladio fit tout pour éclipser le talent du dessin architectural du Véronèse . A noter .
** Véronèse , " La Vierge à l'enfant entre sainte Justine et saint Georges " 1554
St Georges et Ste Justine , les deux patrons de San Giorgio Maggiore . Le donateur agenouillé est Girolamo Scrocchetto , commanditaire des Noces de Cana .
Collection de Louis XIV .
Acquis de 1671 .
** Véronèse , " La belle Nani " 1560
Identité du modèle inconnue .
Habillée à la mode de 1560 .
Legs du baron Basile de Schlichting , en 1914 .
** Véronèse , " La Crucifixion " 1584
Inspiration du Tintoret . Couleur de la douleur .
Collection de Louis XIV .
Acquis de 1662 .
** Tintoret , " Suzanne au bain " 1550
Verdure généreuse , pose maniériste .
L'inquiétude du Robusti est plus à l'arriére-plan .
Collection de Louis XIV .
Acquis du marquis d'Hauterive , en 1684 .
** Véronèse , " Les pélerins d'Emmaüs " 1559
Scène biblique , patriciens vénitiens représentés , fusion comme toujours chez le Véronèse du profane de son temps et du divin .
Sublimes portraits d'étoffes et d'enfants jouant au parterre . Admirables .
Collection de Louis XIV .
Acquis de 1671 .
** Paris Bordon , " Portrait de Thomas Stafel " 1540
Collection de Louis XIV .
Acquis de 1662 .
** Paris Bordon , " Couple mythologique " vers 1540
Appelé Vertumne et Pomone .
Très beau , verdures et tonalités brillantes d'un peintre mondain - le Bordone - très en vogue à Venise . A l'époque .
Saisie révolutionnaire de la collection du duc de Penthièvre , à Paris , en 1794 , dans le tourment d'hystérie , et retour donc au point de départ après lissage du couperet sur Maximilien .
** Titien , " Le Couronnement d'épines "
Commande de la confrérie de la Sainte Couronne pour la chapelle milanaise Santa Maria delle Grazie , où se trouve la Cène de Léonard de Vinci . ( Quand je pense au fric que s'est fait l'autre citoyen sur le dos du génie de Toscane , j'en suis malade . Aucun respect pour l'Art , aucun ! Quelle époque , aucune retenue ! )
Les couleurs suaves du Titien sont déjà là .
Entré au Louvre en 1797 .
Voir Bonaparte en Italie , sans doute .
** Titien , " Portrait de François 1° " 1539
Que dire ?
Archiconnu .
Le Cognaçais , 1m90 , 90 kg , pas un poil de graisse , bref superbe . Un athlète . Plaisait beaucoup aux Dames tant par son titre que par son allure . D'ailleurs , il en périt . Le Ferron eut sa vengeance !
Tableau commandé pour le Valois-Angoulème , par l'Arétin . J'me disais aussi . On appelle ça des connivences .
D'après un médaillon de Benvenuto Cellini , en 1537 . Energie et sérénité se dégagent .
Collection de François 1° .
Acquis par Louis XIV des héritiers de Mazarin , en 1661 .
Voilà pour le début de la promenade vénéto-parisienne .
Et , croyez-moi , ça va durer !
A bientôt ! |
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Barocco
Inscrit le : 17 Avr 2005 Messages: 12949 Localisation : Lessines-Belgique
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Posté le : Sam 20 Août 2005, 10:21:03 Sujet du message: |
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merci encore cher Gérard pour cette visite...par vous revisitée!!!!!!
et rien que pour ce tableau...cette pure merveille..(à mes yeux..) on a envie d'y aller.. :wink: :wink: :wink:
et si j'ai bien compris....vos pas d'orléanais vagabondent encore sur les pavés parisiens....et découvrent ou redécouvrent tant de belles choses...dont vous nous faites ,avec talent..profiter... :wink: :wink:
alors allez y....on attend la suite... :wink: :wink: :wink: |
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Gérard
Inscrit le : 18 Avr 2005 Messages: 1783 Localisation : Orléans
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Posté le : Sam 20 Août 2005, 20:26:32 Sujet du message: Concert champêtre . |
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Merci , Annette , pour vos encouragements .
Vous aimez les Arts que l'on dit Beaux .
L'Orléanais vagabond aime s'accrocher à son Rêve .
Qu'il qualifie , en son secret , de Beau , également .
On ne peut que finir pas s'entendre , tant il est vrai que les accroches entre les Etres sont commes celles des grandes Oeuvres .
Elles finissent par sauver le monde .
A merveille !
Comme cette , oui , si " belle Nani " .
Et , peut-être un jour , rendez-vous sous la pyramide de verre ?
Sait-on jamais ?
Alors , suite orchestrale en Vénétie Maggiore .
* Atelier du Titien , " Ecce homo " 1576
Le Christ couronné d'épines est présenté à la foule par Pilate qui crie : " Ecce homo " , cequi veut dire : " Voici l'homme "
Collection de Louis XIV .
Acquis de 1662 .
* Véronèse , " Saint Marc récompensant les vertus " 1556
Cette composition , élévation à la Véronèse , à la romaine aussi , décorait le plafond de la salle de la Boussole , au palais des Doges .
Entré au Louvre en 1798 .
* Véronèse , " Esther et Assuérus " 1588
Partie d'un cycle de quatre toiles attribué au frère de Véronèse , Benedetto .
Collection de Louis XIV .
Acquis de 1662 .
* Johann Stephan von Calcar dit Giovanni Calcar , " Portrait de Melchior von Brauweiler "
L'étoffe ! L'étoffe !
Collection de Louis XIV .
Acquis de 1662 .
* Jacopo dal Ponte dit Jacopo Bassano ou Le Bassan , " Deux chiens de chasse liés à une souche " 1548
Réalisé pour le comte Zantani , patricien de Venise , ce tableau est le premier portrait animalier de la peinture occidentale .
Ce sont les propres chiens du Bassan .
Tintoret l'admirait .
Et peut-être , beaucoup plus tard , les Thomas Gainsborough , George Stubbs , et le génial Sir Joshua Reynolds s'en inspirèrent-ils ?
Acquisition de 1994 .
* Paris Bordon , " Flore " vers 1540
Flore est la déesse de la floraison printanière . Le portrait du Bordone est à la hauteur des espérances . Maniérisme élégant . Venise , toujours Venise . Et plus encore .
Dites- moi où , n'en quel pays , est Flora la belle Romaine ? ....
Villon ou Bordon , pourquoi donc hésiter ?
Poètes ou Peintres , vous traversez les Ages . J'aime à cheminer . Avec vous .
Flora ,
La vie ,
Que j'aime à la folie ,
Vous voici !
Don de Louis- Alfred Caroillon , comte de Vandeul , en 1903 .
* Tintoret , " Portrait d'un gentilhomme , la main sur l'épée " 1540
Collection de Louis XIV .
Acquis de 1662 .
* Titien , " La Femme au miroir " 1515
Influence de Giorgione , pour cette merveille dans cette salle merveilleuse .
Mon Dieu , quelle lumineuse clarté du visage féminin ! Quelle beauté !
A mon avis , mais ce n'est qu'un avis , très supérieure à la Joconde derrière , où l'attroupement surnuméraire des focales crépitant de tous leurs flashes ne s'arrête pour ainsi dire jamais .
Pour ramener sur son coeur et dans un coin reculé du Monde un " certain souvenir " de l'esprit français .
Collection de Louis XIV .
Acquis de 1662 .
* Jacopo Negretti dit Palma le Vieux , " L'adoration des bergers avec une donatrice " 1520-1525
Reprise de la tradition classique créée par le grand Raphaël , colorisée à la Giorgione .
Collection de Louis XIV .
Acquis au peintre sculpteur Antoine Benoist .
* Bonifacio de' Pitati dit Bonifacio Véronèse , " La Sainte Famille avec les saints François , Antoine , Madeleine , Jean-Baptiste et Elisabeth " 1533
Collection de Louis XIV .
Acquis des héritiers de Mazarin , en 1661 .
* Giovanni di Lutero dit Dosso Dossi , " Portrait d'homme "
Ancienne collection .
" Toujours quand aux matins obscènes
Entre les jambes de la Seine
Comme une noyée aux yeux fous
De la brume de vos poèmes
L'île Saint-Louis se lève blème
Baudelaire , je pense à vous .
Lorsque j'appris à voir les choses
Ô lenteur des métamorphoses
C'est votre Paris que je vis
Il fallait pour que mon Paris change
Comme bleuissent les oranges
Toute la longueur de ma vie . "
...... L'amoureux de Nancy Cunard et d'Elsa Triolet .
A suivre .
A demain .
Paris glisse le Louvre , dans sa nuit . |
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Gérard
Inscrit le : 18 Avr 2005 Messages: 1783 Localisation : Orléans
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Posté le : Dim 21 Août 2005, 21:05:23 Sujet du message: Manifeste du poète |
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Ô méritoire sans grand mérite
L'imagination fertile du poète
Sur l'aisance qui s'effrite
Est une rage d'allumette
Derrière la Joconde , un mur et personne !
Trois Titiens magnifiques .
Qu'on admire vraiment que de près .
* Titien de gauche , " L'homme au gant " 1520
Sublime , révèle Titien comme un des plus grands portraitistes de la Renaissance italienne .
Le plus grand étant , d'après Casanova , Raphaël .
Elégance et mélancolie .
Collection de Louis XIV .
Acquis de 1671 .
Ô manne obsolète , prouesse du don
La poésie est une promesse
Qui traverse les saisons
Par les âmes qui s'y blessent
* Titien de droite , " L'homme à la ceinture " après 1520
Le pendant du précédent . Ils se regardent .
Collection de Louis XIV .
Acquis de 1671 .
L'esprit moyen qui paresse
Qui s'enferme dans ses raisons
S'irrite fort de cette ivresse
Qui échappe à ses prisons
* Titien du milieu , " Le Concert champêtre "
L'admirable " Concert champêtre " , pendant de la fameuse " Tempête " d'Accademia , si chère au coeur de Philippe Sollers , si chère à son coeur qu'il l'emmènerait chez lui , à Paris . S'il le pouvait .
Mais où est donc le berger désinvolte et où se trouve l'éclair adouci ?
Au " Déjeuner sur l'herbe " , à Orsay ! Puisque la Muse s'y trouve nue !
Attribué à Giorgione , il revient au Titien d'avoir représentée une Allégorie de la Poésie . Métaphore picturale du visible et de l'invisible .
Magistrale invitation au voyage par deux Muses , Manet n'en n'ayant utilisé qu'une seule .
Collection de Louis XIV .
Acquis de 1671 .
Ainsi est le poète qui dérange
A la marge de ses comptes d'effets
En charge des prurits qui démangent
De ces gens qui n'ont rien fait
* Sebastiano Luciani dit Sebastiano del Piombo , " La Sainte Famille avec sainte Catherine , saint Sébastien et un donateur " 1507
Collection de Louis XIV .
Acquis de 1662 .
Rien fait d'autre qu'on y pense
Que gérer parfois bien des modalités
De leur petite entreprise d'existence
Navrés sinon abrutis de sa banalité
* Titien , " La Vierge à l'Enfant avec saint Etienne , saint Jérome et saint Maurice " 1520
Collection de Louis XIV .
Don du prince Camillo Pamphili , en 1665 .
Le dépassé qui essaime
Est encore plus loin sans ressources
Du dépassement de soi-même
Il se meut sans les sources
* Titien , " Le Transport du Christ " 1520
La douleur de la Vierge , soutenue par l'énergie farouche de Marie-Madeleine .
Collection de Louis XIV .
Acquis de 1662 .
Aux sources qui le ferait verdir
Ou prendre des couleurs
Lui ne puise aucun désir
Hors du concret qui fige ses valeurs
* Titien , " La Vierge au lapin " 1525-1530
Ici , la Madone est ingénue , candide , giorgionesque , colorée et sainte Catherine incroyablement représentée .
Superbe pastorale .
Collection de Louis XIV .
Acquis du duc de Richelieu 1665 .
D'ailleurs qu'il pousse à l'azote
Ou dans le fumier pour se montrer ardent
Il coince sur la même note et vivote
Terre à terre qui s'enterre à ses dépens
* Giovanni Gerolamo Savoldo , " Autoportrait " 1525
Collection de François 1° à Fontainebleau
* Titien , " Allégorie conjugale " 1530
Tableau de mariage en vogue à Venise . A l'époque .
Collection de Louis XIV .
Acquis de 1662 .
L'ordre des temps modernes
Est l'ombre des prudhommes
Et l'oubli de ce qui le concerne
Dans les phares du décorum
* Titien " St Jérome pénitent " 1531
Commande d'Isabelle d'Este , duchesse de Mantoue .
Collection de Louis XIV .
Acquis de Jean-Baptiste de la Feuille , en 1671
* Titien , " Les pélerins d'Emmaüs " 1530
Collection de Louis XIV .
Acquis de 1662
A l'heure des étales du stress
Du rendement promis des sévices
Peinent les improductives noblesses
Des penseurs qui sont entrés en lice
* Polidoro da Lanciano , " Le repos de la Sainte Famille "
Collection de Louis XIV .
Acquis des héritiers de Mazarin , en 1661 .
Poète , que valent les trompettes
Des hordes du convenant
Assurément des impuissances qui tempêtent
Quand ton feu assaille sur leur étant
Merci donc à Jean-Jacques Rey , à son " Manifeste du poète " , à ses quatrains admirables !
Je m'assois donc au fond de cette salle, richissimement pourvue . Pourvue de Beauté incalculable .
Pour admirer , à une trentaine de mètres , et sous un éclairage parfait , dans un brouhaha indescriptible , les trop belles " Noces de Cana " .
De cet endroit , on mesure vraiment l'explosion , à la fois puissante , à la fois gracieuse , des formes et des couleurs de Véronèse .
Il nous faudrait le silence .
Mais que faire devant ce fleuve humain , international et coloré ?
Je m'demande ce que peuvent bien penser ces asiatiques innombrables , ces mahométantes fortement voilées , ces américaines débonnaires , bon enfant et mal habillées face au Christ Rédempteur et face à des Muses voluptueusement dénudées mais toujours attentives à ce qu'il faut bien appeler une " admirable Liberté européenne " .
A quoi pensent-elles ?
On verra plus tard ! |
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Barocco
Inscrit le : 17 Avr 2005 Messages: 12949 Localisation : Lessines-Belgique
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Posté le : Dim 21 Août 2005, 23:12:44 Sujet du message: |
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de plus en plus..prolixe..Gérard... :wink: :wink:
Ce n'est plus à une promenade que vous nous conviez là... :wink: :wink: c'est une croisière... :wink: :wink: il est vrai que vous aimez ..souvenez vous...l'Eole..je crois...
Trêve de plaisanterie...cette visite ô combien "colorée" et poétique est fort intéressante et ne peut que nous inciter à nous embarquer illico dans un prochain Thalis.... :wink: :wink: :wink: |
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Gérard
Inscrit le : 18 Avr 2005 Messages: 1783 Localisation : Orléans
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Posté le : Lun 22 Août 2005, 08:46:51 Sujet du message: Pause |
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Faut que j'souffle un peu !
J'aime bien cette pause observatrice , au fond d'la pièce .
Observatrice et attendrissante . En fin de compte .
On n'est qu'aux 2/3 de la visite .
Y'a encore tout le pan du mur de gauche de la salle des Etats .
Dans la vie , donc , faut pas hésiter à être prolixe , mais alors pas du tout .
Surtout dans la croisière d'Eole .
Et quand l'Thalys arrivera , vous aurez un guide de .... choix . |
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Ticha
Inscrit le : 17 Avr 2005 Messages: 4774 Localisation : pays d'Auge
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Posté le : Lun 22 Août 2005, 15:11:12 Sujet du message: |
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Merci pour la ballade, Gérard.... J'ai imprimé, on ne sait jamais.... Pour la divinement belle "Nani"..... dois-je conclure que vous ne partagez-pas l'opinion, assez largement répandue, qu'il s'agit d'Elena Badile, fille de son ancien maître qu'il épousa le 17 avril 1566???? (quand vous parlez d'origine ou de modèle inconnu???) |
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Gérard
Inscrit le : 18 Avr 2005 Messages: 1783 Localisation : Orléans
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Posté le : Lun 22 Août 2005, 16:24:49 Sujet du message: Petite pause bienfaitrice |
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Je me méfie des idées largement répandues .
Parfois , je m'suis trompé . De cet élan du coeur . Mais dans le fond , pas vraiment souvent . De ma méfiance , je voulais dire .
Chamford : " Ce que j'ai appris , je l'ai oublié ; ce que je sais , je l'avais deviné ! " .
D'ailleurs , c'est le Conservateur du Louvre qui imprime " origine inconnue " . J'lui fais confiance .
Plus tard , j'en saurai davantage .
J'ménerai ma petite enquête , en tant que membre-piéton de l'immense cohorte des adhérents et bienfaiteurs de la Société des Amis du Louvre .
Le " Concert champêtre " était à Giorgione , le voilà maintenant au Titien .
" Origine inconnue ? " .
Tiens , comme sur celle , dans mon dos , au niveau de la " belle Nani " et qu'on appelle Mona Lisa .
Un calque du transfert amoureux de l'inimaginable , et fulgurant , et , et , et pfffffffffff , si gigantesque Léonard de Vinci .
Sur sa mère !
Un énorme pressentiment .
Les yeux voient parfois des choses qu'aucun roman historique et fouillé ne pourra jamais raconter !
On appelle ça l'instinct .
Ou la Culture , c'est selon , mais en fait c'est la même chose .
Ticha , la " Nani " , c'est pas mal ! Ouais !
Mais ce qui est au dos de la Joconde , c'est ... vous pouvez pas savoir , j'en suis encore sur le flanc ! Ces 3 Titiens , j'peux pas vous dire , j'peux pas .
Bouleversé , l'gars d'Orléans , complétement bouleversé .
Je ne les avais encore jamais vus ! |
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Gérard
Inscrit le : 18 Avr 2005 Messages: 1783 Localisation : Orléans
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Posté le : Dim 04 Sept 2005, 15:50:05 Sujet du message: La liberté ou l'amour ? |
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" Ces ruines sont situées sur les bords d'un fleuve sinueux . La ville dut avoir quelque importance à une époque ancienne . Il subsiste encore des bâtiments monumentaux , un réseau de souterrains , des tours d'une architecture bizzare et variée . Sur ces places désertes et ensoleillées , nous avons été envahis par la peur . Malgré notre anxiété , personne , personne ne s'est présenté à nous . Ces ruines sont inhabitées .
Elle paraît prête à s'écrouler car elle penche fort et surplombe le fleuve .
Corsaire Sanglot passe à trois heures de l'après-midi dans le jardin des Tuileries , se dirigeant vers la Concorde . A la même heure , Louise Lame descend la rue Royale . Arrivée à la hauteur du café Maxim's , le vent arrache son chapeau et l'emporte vers la Madeleine . Louise Lame , échevelée le poursuit et le rattrape . Louise Lame et Corsaire Sanglot , séparés par les bosquets , marchent de conserve dans le même sens .
Perdu dans le désert , l'explorateur casqué de blanc interroge vainement la position des astres nocturnes .
Une ville inconnue dresse à l'horizon ses tours aux machicoulis redoutables et dont l'ombre recouvre un grand territoire .
.... "
Robert Desnos
Le connétable :
" Que Paris fût là où il est , cela importait peu , sans doute à un Carolingien . Un Capétien s'en inquiétait davantage . Un Valois y pensait sans trêve . Un Bourbon ne le pouvait souffrir . La France du XIX° siècle en subit l'écrasante servitude . Que fut-ce pendant la Grande Guerre ! Que serait-ce demain ? Un seul revers aux sources de l'Oise , voilà le Louvre à portée du canon . "
Mais à quoi pensent-elles ?
** Lorenzo Lotto , " La femme adutère " 1527-1529
" Que celui qui n'a jamais péché lui jette la première pierre ! "
Collection de Louis XIV .
Acquis de Jean-Baptiste de la Feuille , en 1671 .
** Lorenzo Lotto , " Le portement de croix " 1526
Réalisme inspiré de Dürer .
Je m'disais .
Expressionnisme allemand ?
Peu-être .
Très beau .
Acquis en 1982 .
** Lorenzo Lotto , " La Sainte Famille , avec trois anges , le petit St Jean , Ste Elisabeth et St Zacharie " 1536-1537
Mais quelles variations dans le jeu et dans la palette , ce Lotto !
Collection de Louis XIV .
Acquis de 1662 .
** Francesco dal Ponte le jeune dit Francesco Bassano , " La forge de Vulcain " 1577
Vénus commande à Vulcain des armes pour son fils Enée .
Attribué au Louvre par l'Office des biens et intérêts privés , en 1950 .
** Francesco Bassano , " La montée au Calvaire " 1572
Jacopo Bassano et ses 4 fils dirigeaient un atelier florissant , d'abord à Bassano et ensuite à Venise .
Francesco est l'aîné et le plus doué des fils .
Thème récurrent chez les Bassano .
Collection de Lois XIV .
Acquis en 1662 .
** Jacopo Bassano , " La déposition "
Scènes nocturnes .
Utilisation d'une lumière centrale ( bougies , etc , .. ) faisant surgir les formes de la nuit .
Admirables Bassano , si peu reconnus .
Collection de Louis XIV .
Acquis des héritiers de Mazarin , en 1661 .
** Atelier de Jacopo Bassano , " L'entrée des animaux dans l'arche de Noé " Après 1579
Collection de Louis XIV .
Acquis de Jean-Baptiste de la Feuille , en 1671 .
** Léandro Bassano , " Les Noces de Cana " Après 1578
3° fils de Jacopo , Léandro a peint ici une composition à effet naturaliste réussi .
Très réussi !
Collection de Louis XIV .
Acquis en 1662 .
** Véronèse , " Jupiter punissant les vices " 1556
Cette composition ornait le plafond de la salle de l'Audience , au palais ducal .
Entré au Louvre , en 1798 .
** Tintoret , " Portrait d'homme âgé tenant un mouchoir " 1570-1575
L'immense inquiétude du Robusti .
A m'foutre la trouille .
Au bord du fleuve .
Collection de Louis XIV .
Acquis de 1662 .
** Felice Brusasorci , " La Sainte Famille avec une sainte " Vers 1560
Inspiré des fresques de la villa Barbaro , à Maser .
Mon prochain voyage .
La surprenante métamorphose du sommeil nous rend égaux aux Dieux !
Foule qui passe dans cette rue , dans cette chambre , respecte mon sommeil !
Entré au Louvre , en 1798 .
LA CHAMBRE D'AMOUR .
Vieux connétable hautain
Aux marches de Lorraine,
Sous la barre de granit
Et sous le gantelet ,
Reposez , reposez .
Reposez cette plume inervée
Quand aux " Choeur des Fileuses "
Glissait à la liseuse
Votre âme tourmentée .
Rendez-nous donc ,
Les lys , l'angon ,
Le fleuve d'Apollon ,
Sa fleur , la giroflée ,
Modeste , désargentée ;
Sa lyre et l'Orphéon ,
Hermès à l'Odéon ,
Dans un coin du drapé
Sous la griffe de Villon .
Un Louvre par trop aimé ,
C'est mon palais sauvé !
Rendez-moi donc
Les lisses d'Aubusson .
Compagnons , à l'antienne ,
A l'antienne , compagnons !
Mais qu'est-ce ,
Un Amour-sur Seine ?
Une effluve enchantée ?
Aurifère , argentée ?
Une vapeur baudelairienne
Aux lierres de la Cité ?
Oh que non , mais que non
Disait
Aux proscrits , aux licteurs ,
Aux larrons , aux voleurs ,
Le Choeur rassemblé des barons .
C'est un chant d'Orléans ,
Versé par une fileuse
Aux lèvres ligériennes .
Un horizon lointain ,
Du pavé parisien
Aux vasques pélagiennes .
Un reposoir d'Attique ,
Des profondeurs antiques
Aux langueurs capétiennes .
Un dévidoir d'Ithaque .
Un Louvre par trop aimé
C'est un palais sauvé ,
Vieux connétable dormant
Aux marches de Lorraine .
A bientôt .
Pour la suite . |
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