il Campiello

[monteverdi]

San Nicolo de i Mendigoli et les Nicolotti




La paroisse de San Nicolò de i Mendigoli a joué un rôle important dans la vie vénitienne.

Petite communauté populaire formé d’artisans et de pêcheurs, les Nicolotti ( ceintures et bérets noirs…)sont surtout connus pour leur opposition à la faction adverse des habitants de Castello : les Castellani (ceintures et bérets rouges..).
Ils s’opposèrent durant des siècles, dans des combats physiques autant que dans des luttes d’influence et cette rivalité divisant la ville en deux clans était probablement entretenue par la Signoria pour mieux contrôler la population vénitienne.
Les Nicolotti étaient dotés de leur propre étendard et d’une colonne avec un lion ailé (Ces symboles sont encore visibles sur le campo ).Jusqu’à la fin de la République ils eurent leur propre représentant le »Gastaldo » ou doge des Nicolotti, chef des pêcheurs , élu en assemblée par les habitants de la paroisse, en présence d’un représentant de la Sérénissime

L’église de San Nicolò a été fondée au VIIe siècle ,semble t il, par les « patavini »,des padouans qui fuyaient devant les lombards et fut construite sur une petite île dénommé Mendigola en raison de l’extrème pauvreté des pécheurs qui y habitaient.
L’église originale, consacrée à un martyre serbe, a été remplacée au XIIe siècle par l’église consacrée à Saint Nicolas de Myra, Saint Patron des marins et pécheurs.
Maintes fois remaniée, c’est une des rares églises de Venise a avoir conservé son portique à pilastres, lieu d’aumônes et de réconfort .Tout en haut de l’imposant campanile de style vénéto - byzantin (fin XIIe ), au dessus des cloches se trouve une petite lucarne tournée vers la lagune d' où l’on pouvait guetter le retour des bateaux de pêche .

Dans chaque paroisse vénitienne il était d’usage de confectionner un plat spécifique pour la fête du Saint Patron.
d'où la Torta Nicolotta, fabriquée à base d 'éléments peu coûteux tels le pain rassis voire même la polenta quand la pauvreté se fit plus cruellement ressentir au XVIe
Mais pour honorer leur saint patron les Nicolotti mettaient un point d’honneur à faire quelques dépenses supplémentaires .
En voici la recette :
« Tremper dans un litre de lait, de préférence chaud, 300 g de pain rassis puis après l’avoir laissé ramollir une nuit, bien l’essorer et le malaxer (le passer au presse purée grille fine..), ajouter ensuite 2 cuillerées de farine et 5 œufs battus avec 250g de sucre en mélangeant bien.
Incorporer ensuite 100 g de saindoux ou de beurre en petits morceaux, 100 g de petits raisins secs trempés dans un liquide( alcoolisé !) , 50 g de pignons, un zeste de citron réduit en poudre, éventuellement des petits cubes de cédrat confit et un soupçon de cannelle.
Bien mélanger le tout,verser dans un moule beurré dont on aura recouvert les parois de chapelure fine et cuire au four environ 50 mn- th 180, jusqu’à ce que le dessus prenne une belle couleur brun foncé.. A la sortie du four saupoudrer de sucre glace."

La version à la polenta, prévoit 100 g de pain et 200 à 300 g de polenta grillée.le mode opératoire reste le même.
Ce gâteau se mange tiède ou froid. Vu sa consistance il sera utile de prévoir une petite crème ou bien un vin doux.. :? :)

On peut encore trouver ce gâteau dans quelques rares pâtisseries vénitiennes.

[Lili]

N comme .... Nissioeti

"Le "nizioleto" (petit drap) est l'indicateur toponymique vénitien par excellence. Réalisé directement sur les murs avec un rechampi blanc, fait à la chaux, une écriture et un cadre dessinés à la peinture noire, depuis le début du XIXème siècle, il donne le nom des lieux de Venise, reproduisant à l'ancienne la traduction orale transcrite en dialecte, avec une large utilisation des noms et termes liés au quoitidien, au nom du saint de la paroisse locale ou a celui d'une famille noble. Ils évoquent rarement des personnages illustres."
Légendes vénitiennes

[Stef*]

...Napoléon ( 1811, D. Banti, musée Correr )

" - Si je puis me permettre, Illustrissime...l'allonge droite...plus tendue...
la main large ouverte...Vous êtes le maître des Nations...oui...Parfait ainsi!

- Hâte-toi, l'artiste, je fatigue!

- Avec votre impériale compréhension...Plus haut le drapé de la toge...
Plus ferme le monde dans votre main!

- Le monde!?! Cette grossière éponge? Et cette serviette mal dégrossie...
la toge d'un Auguste?
Tu m'agaces, Véronais! Mon bain se refroidit et j'ai une jeune impératrice
qui se languit! Il suffit! Fais voir ton travail!
Ce torse...je le veux plus bombé! Et ces membres...pas assez musclés!
N'oublie jamais que ton maître Canova donnerait cher pour être à ta place!
Ne me déçois pas, Véronais!"

Paris, 5 avril 1810, Domenico Banti traverse prestement les jardins parfumés
des Tuileries, les précieuses esquisses sous le bras.
Il ignore encore que c'est derrière une vitre épaisse que son empereur de marbre
régnera, le jour, sur un bataillon de touristes désabusés, la nuit, sur une troupe
de gardiens à la ronde blasée....

[Ticha]

MERCI AUSSI Y'a pas de doute, j'ai un "léger " retard......... dans cet abécédaire... (d'autres aussi, mais on ne les nommera pas) . Ca vient, ça vient..... La gestation, vous connaissez, On peut pas être tous parfaits.... MOI, IL ME FAUT UN PEU DE TEMPS, POUR LES CHOSES QUI ME TIENNENT a COEUR;;;; SINON? ... je les rate; .... à BON ENTENDEUR;;;;; :wink: :wink: :wink: :wink:

[Joelle]

De tout coeur avec toi Ticha, j'ose à peine l'ouvrir cet abécédaire tellement j'ai honte :oops

[didam]

N comme NERVETI: salade de boeuf avec persil et oignons

[Gérard]

Noailles ..
Anna de Noailles .
Quand Comtesse rime avec ..... Poétesse et Délicatesse .


LA MESSE DE L'AURORE A VENISE .

Des femmes de Venise , au lever du soleil ,
Répandent dans Saint Marc leur hésitante extase ;
Leurs châles ténébreux sous les arceaux vermeils
Semblent de noirs pavots dans un sublime vase .

- Crucifix somptueux , Jésus des Byzantins ,
Quel miel verserez-vous à ces pauvres ardentes ,
Qui , pour vous adorer , désertent ce matin
Les ronds paniers de fruits étagés sous les tentes ?

Si leur coeur délicat souffre de volupté ,
Si leur amour est triste , inquiet ou coupable ,
Si leurs vagues esprits , enflammés par l'été ,
Rêvent du frais torrent des baisers délectables ,

Que leur répondrez-vous , vous , leur maître et leur Dieu ?
Tout en vous implorant , elles n'entendent qu'elles ,
Et pensent que l'éclat allongé de vos yeux
Sourit à leurs naïfs sanglots de tourterelles .

- Ah ! quel que soit le mal qu'elles portent vers vous ,
Quel que soit le désir qui les brûle et les ploie ,
Comblez d'enchantement leurs bras et leurs genoux ,
Puisque l'on ne guérit jamais que par la Joie .

Des femmes de Venise , au lever du soleil ,
Répandent dans Saint Marc leur hésitante extase ;
Leurs châles ténébreux sous les arceaux vermeils
Semblent de noirs pavots dans un sublime vase .

Enchanteresse ,
Finesse ,
Promesse ,
Prouesse ,
Tendresse ,
Et en un mot , noblesse !

[Ticha]

Allez, Joëlle... Que la prose lyrique de Gérard nous serve de Muse... Et allons-y gaiment.... Reprenons-en coeur notre abécédaire.... D'accord??? :wink: :wink: :wink: :wink: :wink: J'en étais à "I" et toi?????

[Joelle]

Oh lala J'ai dû laborieusement produire un "F"...et peut-être aussi un "L" mais je ne suis même plus très sûre Mais, tiens, voilà un "N"......................

[Joelle]

N.......comme

N'Y ALLEZ PAS

Vous qui vivez votre vie dans la sérénité, qui dormez vos nuits paisiblement, évitez cette ville ensorcelante, votre coeur et votre âme ne trouveront plus de repos et un état de manque permanent transformera votre quotidien en une longue et interminale attente du prochain séjour.

[Edda]

O...... comme oh, c'est vrai! Laissez la Sérenissime envahir vos rêves et vos nuits seront douces.








L'homme n'est vieux que quand les regrets ont pris chez lui la place des rêves. (John Barrymore)

[LAURETT]

(suite) NAPOLEON
L'AILE NAPOLEONIENNE DE LA PLACE SAINT-MARC

En mai 1797, Bonaparte entre dans Venise. Le dernier doge est obligé de donner sa démission. C'est la fin de la République qui aura duré exactement 1100 ans.

Le 17 octobre 1797, par le traité de Campo Formio, Bonaparte donne Venise à l'Autriche.

Devenu Napoléon, il rentrera à nouveau dans Venise en 1806, acclamés par les vénitiens, qui après l'avoir haï, supportant encore plus mal l'occupation autrichienne, lui dressent un arc de triomphe sur le Grand Canal. Arc de Triomphe en papier mâché, comme les décors de théâtre.

En peu de temps passé à Venise, Napoléon a pourtant laissé de nombreuses traces de ses passages.

Il fit transporter à Paris, sur l'arc de Triomphe du Carrousel, les chevaux de Saint- Marc.

Ils seront restitués plus tard.

Il s'empare d'un grand nombre d'œuvres d'art : tableaux de Véronèse…

Il fait abattre quelques 80 églises dont l'église de San Gimignano qui faisait face à la basilique sur la place Saint-Marc.

Il fait édifier à sa place les bâtiments connus aujourd'hui sous le nom d'aile napoléonienne, bâtiments où se trouvent l'entrée au musée Correr.