il Campiello

[Blandine]

Véra !!! Voila, j'ai eu le temps de lire tranquillement le texte du cher Jean ... je sais bien que tu sais bien que ça allait m'agacer :wink: :wink: (et ne me cause pas de mon anti M primaire ... ) donc le m'abstiendrai de parler du florentin Mr M :? pour mieux me régaler du délicieux Mr d'O et de son élégance: bien sur je suis en phase avec ce qu'il dit de Venise, une ville qui entraîne, une leçon de beauté, une leçon d'histoire, en prise direct avec le passé, notre passé ... une leçon, aussi pour notre futur ... ne souligne-t-il pas le passage de l'influence de la Méditerranée vers l'Atlantique qui présage déjà celui, devenu effectif, de l'Atlantique vers le Pacifique ...

J'aimerais bien me promener avec Jean d'O, dans les calle de Venise, et l'écouter ...

[LAURETT]

tu n'es pas la seule Blandine à rêver de cette promenade avec
Jean D'O

[Gérard]

Je viens de reparcourir ce texte , et il y manque quand même quelque chose de très , très important .
Qui pour moi est pourtant l'essentiel , la substantifique moelle .
Et ça va faire 200 ans qu'ça manque de partout ce truc .
Quelqu'un l'a-t-il aperçu ?
Et pourtant ça saute aux yeux !
Incroyable .
C'est quand même terrible tous ces " élus " , toute cette admirable "élite " germanopratinne , qui n'en finit pas de passer à côté .
C'est un " gadget " dont Giono , Faulkner , et l'admirable Hemingway ( le sentimental ) , Jules Renard , Artaud , Genet , ou bien Marcel Aymé tout autant que Bernanos et Claudel ne se sont pas dispensé d'aimer au plus profond .
Car là se trouve la source infinie , celle de la quête et de la résurrection .
Celle de la perte de tout , rayée des cadres la vieille , et celle de la puissance des couronnes recouvrées .
On dirait qu'ça leur donne des boutons à ces jabottiers ; c'est un truc que moi j'aurai toujours du mal à piger - on est des marginaux finalement , tant , c'est tant mieux ! - , aimant par dessus tout me vautrer sans y voir outrage dans le stupre de leurs venaisons contingentes , voire dans les fornications florentines de leurs fenaisons fertiles . Celles qui rapportent , celles qui nourrissent et qui promettent la terre de la grande promesse .
Mais quelle jouissance , bon Dieu d'bon Dieu !
Apaisement et délivrance .
Vraie sérénité .
Avenir de la lagune , en fait .
Et mort définitive du passé !
Quelqu'un l'a-t-il aperçu ?

[Véra da POZZO]

non....pas moi.... :?

[Albert(o)]

Quand on me parlais "d'histoire d'O", j'imaginais quand même autre chose, moi !

déçu qu'il est l'Albert(o) !


d'accord avec vous, Noël n'a rien arrangé chez moi... désolé !

[Gérard]

Ce qui manque le plus dans les écrits nombreux de toute cette jet-set surnuméraire et envahissante sur la Venise que j'aime par-dessus tout , c'est le peuple d'aujourd'hui , et forcément celui de demain , peuple de vie , de regards , peuple charnel , celui de sa lagune , celui de sa Terra Ferma , celui sans qui la jolie cité n'est rien , celui qui hélas quitte le centro storico , celui des familles d'aujourd'hui , celui de leurs traditions , celui des p'tits riens , des travaux quotidiens de la vieille ville .
Celui qui finalement ne s'éteindra jamais .
Celui à qui l'on pense quand on quitte , dans les soirs sombres , les derniers fanaux de l'antique cité .
Pour retrouver un coin caché de la vieille France .
Avec tous les souvenirs qu'elle nous laisse . Cette immortalité .
Heureusement que ce site , somme toute assez extraordinaire , sait en parler .
Et comment !!!!
Je ne suis pas certain de grand chose , sauf d'une de plus en plus criante : la populace donne des boutons à tous ces zèbres .
Pas à moi !
Au contraire , grande source d'énergie .
Vérité vraie !