il Campiello

[Danielle]

a vous, Gérard........

"""".Lorsque le chardon fleurit, lorsque la cigale harmonieuse, assise au sommet d'un arbre, fait entendre sa douce voix en agitant ses ailes, dans la saison du laborieux été, les chèvres sont très grasses, les vins excellents, les femmes très lascives et les hommes très faibles, parce que le Sirius appesantit leur tête et leurs genoux, et dessèche tout leur corps par ses feux ardents. Alors repose-toi à l'ombre des rochers, bois du vin de Biblos, choisis pour ton repas des gâteaux de fromage, le lait des chèvres qui ne nourrissent plus, la chair d'une génisse qui n'a pas encore été mère et ne broute que les feuilles des bois, ou la chair des chevreaux premiers-nés. Savoure un vin noir et demeure assis sous l'ombrage, rassasié d'une abondante nourriture, le visage tourné vers la pure haleine du zéphyr, au bord d'une fontaine qui ne cesse d'épancher des flots limpides""""

[Gérard]

Ses fleuves sont l'Alphée , le Stymphale et le Styx .
Mais , c'est l'Arcadie !

[Danielle]

Arcadie???????????? :D :D :D :D :D :D :D :D vraiment????? :D :D :D :D :D :D .............. "Parnasse"...et Helicon........ :D :D :D :D :D

[Gérard]

Pas mal .
" ... Le célèbre "Concert champêtre" de Titien est une œuvre énigmatique à bien des égards. Le thème d’abord est insolite. Que font deux femmes nues dans la campagne à côté d’hommes habillés qui semblent les ignorer ?
Les procédés picturaux sont bien connus. En ce début de XVIe siècle, en bon Vénitien d’adoption, le peintre préfère la toile au panneau. Il excelle dans l’art des glacis, superposant presque à l’infini les couches colorées translucides pour conférer une subtile luminosité aux pigments. Mais qui est ce peintre ? On a longtemps pensé à Giorgione pour cette méditation pastorale, mais la présence de motifs chers à Titien a fini par convaincre qu'il en était bien l’auteur. L’iconographie est plus floue : si la flûtiste et la verseuse d’eau sont des nymphes, et si le berger et le joueur de luth renvoient au monde bucolique de Virgile, s’agit-il d’une allégorie de la poésie ou bien de l’illustration d’un des best seller des débuts de l’imprimerie, "L’Arcadia de Sannazaro" ?
L’atmosphère est, de fait, celle du retour à un âge d’or idéal, favorable aux amours raffinées et aux arts dans une nature propice, proche de ce que recherchent alors quelques humanistes dans les montagnes de Vénétie. ...... "
J'suis très mal , n'ayant jamais mis les pieds à Delphes !
Comme cela me manque !
Et c'est rien de le dire .

[Danielle]

vous pensiez Virgile...........avec une certaine raison...........moi j'ai copié-collé ..un gars de Béotie..........qui n'est pas mal non plus dans le genre.....bucolique... :D :D :D :D :D :D

[Véra da POZZO]

[Gérard]

« Comment procède-t-il ? Une toile, plaquée à même la peinture, est martelée délicatement avec un maillet recouvert de feutre. Il faut parfois plusieurs heures pour réussir à décoller des blocs de fresque qui sont alors posés sur un support en bois. La fresque, qui se présente à l'envers, est rassemblée et stuquée, puis retournée. La dernière étape consiste à retirer la toile collée sur l'endroit, avec beaucoup de prudence en tamponnant avec de l'eau chaude.» (source : Beaux Arts magazine, octobre 2006, article de Rafael Pic).
Bien ! J'aurais dû lire le post en entier !
C'est sûr , il faut créer un semblant de vide entre le support et l'enduit de silice et de chaux pour le décoller . Donc marteler , vibrer l'ensemble .
J'imagine d'ici le travail .
Surtout pour le panneau du Jacquemart , qui est immense .
J'suis presque certain qu'ils ont réussi à le détacher d'un seul bloc . Qu'ils l'ont étayé en même temps pour ne pas fracturer cette merveilleuse peinture .
Au moins un à deux mois de boulot ?
Et les outils pour le faire ?
Et ensuite , certainement la mettre dans un gabarit qui l'ensère , et finalement la ramener à Paris .

[Véra da POZZO]

La fresque de Mira a été détachée par morceaux, puis au remontage, les lacunes ont été comblées et peintes....

J'ai lu ça il y a quelques temps, mais où.... :? :?

[Blandine]

Prise lors de ma dernière visite au Jacquemart Andre pour l'expo Van Dyck, fin décembre.

C'est un régal à chaque fois de revoir cette fresque !!!

[Gérard]

Quel effet produit sur moi à chaque fois la patte de Tiepolo !
Elle vient se poser , ici , boulevard Haussmann , royale . Un peu comme le baron du même nom , d'ailleurs .
Au coeur d'une République . Comme jadis au coeur de la sérénissime République , qui l'était de moins en moins .
Clin d'oeil ?
Hommes-lions , ou ours , déhanchements hyper lascifs , oeillades et fragrances sans Fragonard des regards dans les lavis de pastels de toutes sortes et dans une maîtrise de l'ensemble sans nom .
Sa peinture est un sublime chant symphonique infini qui inonde tout l'espace .
Sur des surfaces immenses .
J'suis scotché à chaque fois !
Un peu comme pour les Dali de la croyance .
Les très grands artistes ont peut-être besoin , à un moment donné , de ne plus jamais réfréner tout ce qu'il y a de plus explosif et génial en eux .
C'est ce qui les distingue du reste .
Quelle merveille !
Et quel visionnaire , et ce , peut-être même d'ailleurs malgré lui .
Pierre Rosenberg , qui fut conservateur ou directeur au Louvre , disait que , pour lui , Tiepolo était le plus grand peintre du XVIII° siècle . Malgré tout ce que j'éprouve pour tous nos grands Maîtres français de l'époque et surtout pour leur très grande diversité , je crois que c'est vrai .
Et une de ses particularités aussi , je crois qu'il ne vint jamais peindre en France .
Quel dommage !
Merci de me rappeler ce souvenir si précieux !