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Peggy Guggenheim, un fantasme d'éternité

 
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Véra da POZZO



Inscrit le : 05 Déc 2005
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Message Posté le : Dim 08 Mars 2009, 11:18:03    Sujet du message: Peggy Guggenheim, un fantasme d'éternité Répondre en citant

Véronique Chalmet
Essai 03/2009, 288 p., éd Payot, Documents Payot, 19euros



C'est aussi parce qu'elle avait un physique ingrat que Peggy Guggenheim (1898-1979) fut toute sa vie en quête de beauté absolue. Riche héritière d'un père disparu prématurément dans le naufrage du Titanic, elle fut certes une grande prêtresse de l'art contemporain, mais surtout une provocatrice à la sensualité débridée dont la trajectoire turbulente croisa celle des génies de son temps, d'Ernest Hemingway à Truman Capote, de Jean Cocteau à Salvador Dali...
Excentrique, sadomasochiste et bisexuelle, libertine impénitente et grande voyageuse, muse ratée mais collectionneuse visionnaire qui contribua à révéler les peintres Mark Rothko et Jackson Pollock, elle vécut sur un mode paroxystique et volontiers orgiaque, séduisant au passage Max Ernst, son second époux, mais aussi Marcel Duchamp, Yves Tanguy ou encore Samuel Beckett.

Intéressant d'en savoir plus sur ce personnage inattendu qui passa les 30 dernières années de sa vie dans son palais de Venise. La société vénitienne mit plus de 10 ans avant d'accepter ou de tolérer celle que l'on surnomma la dernière dogaresse.
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Gérard



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Message Posté le : Dim 08 Mars 2009, 19:36:07    Sujet du message: Répondre en citant

Physique ingrat , c'est à voir .
" .... Les feuilles mortes se ramassent à la pelle
Les souvenirs et les clichés aussi .
Tu vois , je n'ai pas oublié
La chanson que tu me chantais .... "
" .... En v'là du cuir , en v'là ,
Et du vrai , croyez-moi ! ... "
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Stef*



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Message Posté le : Jeu 30 Avr 2009, 16:31:06    Sujet du message: Répondre en citant

Eh ben...Je me pencherai désormais autrement sur les cendres de la dernière Dogaresse! Cool Cool Cool

http://www.lefigaro.fr/livres/2009/04/04/03005-20090404ARTFIG00067-peggy-guggenheim-l-extravagante-visionnaire-.php


:D :D :wink:
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Véra da POZZO



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Message Posté le : Jeu 30 Avr 2009, 17:09:45    Sujet du message: Répondre en citant

Va encore pas être content le Gérard... :wink:
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Danielle



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Message Posté le : Jeu 30 Avr 2009, 17:54:51    Sujet du message: Répondre en citant

..bon..mais ..quelle banale vie qu'on a..nous autres.. Embarassed Embarassed Embarassed :wink: :wink: :wink: :wink: :wink:
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Gérard



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Messages: 1783
Localisation : Orléans

Message Posté le : Ven 08 Mai 2009, 18:24:27    Sujet du message: Vivent les fêtes du Montparnasse ! Répondre en citant

Le carrefour Vavin .
La Coupole .
Les fêtes extraordinaires .
Le vertige nécessaire .
Et attendu .
Souhaité .
Pour les avoir côtoyés , je sais que les vrais artistes ont la folie en eux ; et cela ne me dérange nullement . Bien au contraire .
Leur immense désespoir , leur solitude , leur déprime , leur noirceur , ne sont que le tempo qui suit immédiatement leurs frasques flamboyantes . Et dans mon esprit , n'efface en rien leur grande profondeur .
On ne se refait pas .
Sa prestance sur les quelques vues dans son palais tronqué me donne une petite idée de ce que , réellement , Marguerite fut .
Quelqu'un a une idée des pérégrinations de sa collection , puisqu'on parle du 8 mai 1945 , de sa collection commencée place Vendôme avant la guerre de 40 ? Et ça , c'est bigrement intéressant ! Si cette collection a suivi le parcours de la Joconde , elle a déménagé 5 fois !
Autre chose , si Hemingway a écrit que Paris était une fête , faut pas oublier que c'est le Ezra Pound des années 20-30 qui l'initia et le forma à la littérature avec cette phrase-clé que nous devrions bien enregister et surtout méditer :
" La France ( celle des années 20 ) , bien que dévastée , possède en tout cas un espace clair et - me semble-t-il - au moins un groupe déjà nettement démarqué , quoique divergent , d'écrivains ayant plutôt moins de quarante ans qui écrivent sans fumisterie , sans jalousie , sans avoir l'oeil sur quelque marché que ce soit . La presse typographique a empilé de telles montagnes de pseudo-livres , que pour chaque livre réel il y en a une centaine de milliers en stuc . "
Nous sommes les héritiers d'un pays magique .
Quelle merveille , que la France !
J'ai toujours su que le pays réel qu'on m'a donné ou légué - c'est comme vous voulez - se trouve en un lieu grandement inconnu .
Et rien ne sert de le cacher .
Avec en seconde exergue , cette seconde phrase-clé :
" J'accepte l'exil nécessaire . "
Mais ça , c'est pour Peggy , la reine Margot en somme !
La dernière dogaresse , minable comme expression : elle me fait penser tout de suite à celle qui traîne comme une bonne bave de queue de limace sur George Sand par le vocable trivial de " la bonne dame de Nohant " .
Bref , une chaisière .
Qu'elles ne furent , l'une comme l'autre , jamais !
N'ayant jamais loué de chaises à la messe .
Car peu molles de la fesse .
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Vecellio



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Message Posté le : Ven 08 Mai 2009, 19:23:19    Sujet du message: Répondre en citant

Je suis tombé sur ce livre à la libraire du Louvre, et j'ai ouvert une page, au hasard. Le hasard fait bien les choses car je suis tombé sur un passage où elle raconte qu'elle a couché avec un ami mystique tourmenté de Beckett, sur la demande de l'amant, et j'ai bien ri... Mr. Green
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Martine



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Messages: 2586
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Message Posté le : Ven 08 Mai 2009, 19:46:51    Sujet du message: Répondre en citant

Je n'ai ni feuilleté , ni lu ce livre...mais le "hasard fait-il vraiment bien les choses"? Rolling Eyes
Ce passage que tu as lu...pris au hasard, franchement...Vecellio...pour Peggy Guggenheim...c'est un peu réducteur, non? Rolling Eyes
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Vecellio



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Localisation : Trop loin de la Lagune!...

Message Posté le : Sam 09 Mai 2009, 00:46:45    Sujet du message: Répondre en citant

Je n'oserais la juger sur un tel épisode, et je ne saurais que reconnaître sa grande personnalité de mécène. Réductrices ou pas, ces quelques lignes m'ont bien amusé ! Laughing
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Gérard



Inscrit le : 18 Avr 2005
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Localisation : Orléans

Message Posté le : Sam 09 Mai 2009, 07:35:04    Sujet du message: Le regard , y'a qu'ça d'vrai ! Répondre en citant

http://www.museefrancoamericain.fr/pages/page_id19216_u1l2.htm
http://www.giussanigalleries.com/gallerie_files/image010.jpg

.... " La communauté artistique

L'exposition universelle de 1889 et la vie artistique déjà si riche de Montmartre, attirent de nombreux artistes qui vont choisir ce quartier populaire plus au centre de Paris et qui va devenir la plaque tournante de la modernité. Pablo Picasso y aménageait parmi les premiers. Montparnasse allait connaître son apogée dans les années 1920, les Années folles. Il était alors le coeur de la vie intellectuelle et artistique à Paris, avec ses cafés qui entreront dans l'histoire de l'art.

À cette époque, de nombreux artistes de pays très divers sont attirés par le rayonnement intact de Paris. Montparnasse, quartier encore relativement en friche, leur offre des ateliers à des loyers modiques et un environnement de cafés bon marché qui facilite la sociabilité, l'émulation et l'entraide. Les Montparnos vont rapidement y instaurer une atmosphère créative et libertaire, et attirer des commanditaires, pas uniquement français, à la recherche de talents nouveaux. Dans cette communauté mondialisée qui formera l'École de Paris, la créativité était accueillie avec toutes ses bizarreries et provocations, chaque nouvelle arrivée étant accueillie comme la promesse d'un renouvellement artistique. Quand Tsuguharu Foujita débarqua du Japon en 1913, ne connaissant personne, il rencontra Soutine que son ami Pinchus Krémègne avait fait venir de Lithuanie, Modigliani qui habitait rue Falguière, Pascin et Léger pratiquement la même nuit, et en quelques semaines devint ami avec Juan Gris, Pablo Picasso et Henri Matisse.

Parmi les artistes qui habitèrent ou fréquentèrent le quartier, on citera : Pablo Picasso, Guillaume Apollinaire, Pablo Gargallo, Julio González, le Douanier Rousseau, Antoine Bourdelle, Ossip Zadkine, Moïse Kisling, Marc Chagall, Nina Hamnett, Fernand Léger, Jacques Lipchitz, Max Jacob, Blaise Cendrars, Chaïm Soutine, Michel Kikoine, Pinchus Kremegne, Amedeo Modigliani, Ford Madox Ford, Ezra Pound, Marcel Duchamp, Suzanne Duchamp-Crotti, Constantin Brancusi, Paul Fort, Juan Gris, Diego Rivera, Tsuguharu Fujita, Marie Vassilieff, Grégoire Krug, Léonide Ouspensky, Léon-Paul Fargue, René Iché, Alberto Giacometti, André Breton, Pascin, Salvador Dali, Jean-Paul Sartre, Henry Miller, Django Reinhardt, Joan Miró et à la fin de sa vie Edgar Degas.

Aux côtés de la peinture et de la sculpture, la photographie est également l'un des héritages de Montparnasse. Avant de s'installer rue Campagne-Première, Man Ray planta son premier studio à l'Hôtel des Écoles au 15, rue Delambre. C'est là que sa carrière comme photographe commença, et que Kiki (Alice Prin), James Joyce, Gertrude Stein, Jean Cocteau et d'autres posèrent.

L'âge d'or
Venue rencontrer cette communauté artistique qui menait une existence de saltimbanques et qui avait de grosses difficultés à joindre les deux bouts, des amateurs d'art fortunés surtout venus des États-Unis d'Amérique comme Gertrude Stein, Peggy Guggenheim, Edith Wharton et Harry Crosby avec l'aide de critiques comme D.H Lawrence, Archibald MacLeish, James Joyce, Kay Boyle, Hart Crane, Ernest Hemingway, William Faulkner, Dorothy Parker et d'autres, allaient devenir les commanditaires.

Les cafés, bars et bistrots, notamment ceux du carrefour Vavin, l'actuelle place Pablo-Picasso, étaient des lieux de rencontre où les artistes venaient à la fois rencontrer leurs homologues et négocier. Les cafés le Dôme, la Closerie des Lilas, La Rotonde, le Sélect, et la Coupole, ainsi que Le Boeuf sur le toit (toujours ouverts) acceptaient que des artistes affamés puissent occuper une table pour toute la soirée pour un prix dérisoire. S'ils s'endormaient, les serveurs avaient comme instruction de ne pas les déranger. Les disputes étaient courantes, certaines nées de polémiques, d'autres de l'alcool, et la coutume voulait que même lorsque l'affrontement tournait aux coups, la police n'était pas appelée. Si les artistes ne pouvaient payer leur facture, le propriétaire de La Rotonde, Victor Libion, acceptait souvent un croquis. Aussi les murs des cafés étaient couverts d'une collection d'oeuvres d'art, galeries improvisées.

La vie nocturne est également passée dans la légende, comme les nuits chaudes du Bar Dingo au 10, rue Delambre. Parmi ceux qui faisaient Montparnasse by night, on peut signaler l'écrivain Morley Callaghan et F. Scott Fitzgerald.

La rue de la Gaîté à Montparnasse était celle des théâtres et du music-hall, autour du fameux Bobino. Sur leurs scènes, les grands du jour, utilisant leurs d'un seul nom comme c'était la mode, comme Damia, Kiki, Mayol et Georgius, chantèrent et se produirent devant des salles pleines. Les Six se retrouvaient également souvent dans le quartier, créant une musique basée sur les idées d'Erik Satie et Jean Cocteau.

Le poète Max Jacob dit qu'il vint à Montparnasse pour "pécher honteusement", mais Marc Chagall le résuma plus élégamment quand il expliqua pourquoi il était venu: "J'aspirais à voir avec mes propres yeux ce que j'avais entendu de si loin: la révolution de l'oeil, la rotation des couleurs qui spontanément et astucieusement se fondent ensemble dans un flux de lignes conçues. Ceci n'aurait pu être vu dans ma ville. Le soleil de l'Art alors brillait seulement sur Paris". " ......

J'aime les artistes , ces paysans apatrides en exil permanent ; c'est complètement dingue , impossible à définir , et j'y retourne en masse , et en permanence .
Le reste m'importe finalement bien peu .
Et pour tout dire m'indiffère vraiment .
Le fond de Peggy se trouve là .
Et ses vrais amoureux la reconnaissent d'instinct .
Vous avez vu les noms plus haut cités ; pas un qui ne m'échappe vraiment . Le mémorial incroyable des lustres de Paris , que même sous la Scudéry , Scarron et le Grand Siècle , la grande ville des bougies ne connut point .
Et quelles foires y z'ont dû faire , oui mais quelle brillantissime collectivité, quel va-et-vient et quel souvenir . Ils inventèrent une prolongation merveilleuse de la Civilisation juste après la Sauvagerie et quelques années avant la Barbarie Suprême , une nouvelle Terre Promise en plein coeur de Paris , une gaieté infinie , car parmi eux se trouvait un nombre incalculable de gens de confession juive .
Qui ont fait à jamais la gloire de la ville-capitale .
Ses racines ineffaçables . Qu'une nouvelle peste insidieuse , lancinante , et bien plus pernicieuse , voudrait , par une seconde mort par l'oubli ou par la vindicte idéologique , une seconde fois aujourd'hui encore effacer à tout jamais .
Il furent la France .
C'est mon bonheur .
Fut ma jeunesse .
Je les admire .
http://www.youtube.com/watch?v=nZvehG_Lgls
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