Le Trésor des Templiers
La chambre haletait douloureusement dans la pénombre. Profitant des lâchetés d’une lourde tenture, une lumière blafarde virevoltait en poussière sur quatre hommes dressés gravement à chaque coin du lit qui, tels des atlantes, soulageaient la souffrance du vieillard. Nicodème ne connaissait aucun d’entre eux. La main droite du mourant lui dessina une faible invitation à rejoindre le chevet. - Mon heure est là, Nico, qui me condamne à te passer la main ! Sache avant tout que je ne suis pas tout à fait la personne que tu crois connaître. Pardonne-moi, je t’en prie, tout ce que te révéleront les jours qui viennent. |
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- Comment... La personne que je crois connaître !?! - Ecoute-moi Nico ! Je n’ai plus le temps ! Sur mon bureau... tu trouveras une sacoche en cuir marron ainsi qu’un pli cacheté. Prends-les et rends-toi le plus vite possible à Venise. Là Haut, contacte la personne dont le nom figure dans l’enveloppe, montre-lui le contenu de la sacoche et fais exactement ce qu’il te dit.
Si par bonheur, dans le
sibyllin dédale vénitien tu parviens au bout de cette quête, tu feras
comme j’ai fait... |
J’ai toute confiance en toi Nicodème. C’est pourquoi, l’Ordre t’a choisi ! - Un secret !?! L’Ordre !?! Quel Ordre ? Père ! Répondez-moi ! Mais le vieillard n’entendait plus. Il s’était redressé violement, les entrailles brisées. Le regard rouillé, il gaspilla une dernière parole muette et s’abîma lentement de côté.
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