« Sibyllin dédale vénitien »  avait murmuré le vieil homme.

J’acceptai l’invitation de Nicodème.

Venise en mai nous réunit.

Je retrouvai un Nicodème nerveux, une rafale de vent.
Pendant toute la traversée du Canal de la Giudecca, il n’avait soufflé mot. Debout sur la galerie extérieure,  j’admirai sa silhouette épouser harmonieusement les tressauts de notre navette lambrissée. 

Il tenait précieusement tout contre lui une sacoche ventrue.

Rendez-vous avait été convenu avec l’homme de l’enveloppe :
20h30 au Skyline Bar de l’Hilton.

Au neuvième étage de l’audacieux palace, le soleil rougeoyait encore à l’horizon.
Nous contournâmes l’eau bleue et tranquille de la piscine.

Un homme une femme, tous deux assez jeunes, faisaient les cent pas sous la flèche du Mulino Stucky.

Venise s’effilochait sous nos yeux.