Gérard
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Posté le : Ven 09 Mars 2007, 14:53:49 Sujet du message: Dominique Fernandez . |
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Oh , là , là !
Que dire de cet auteur ?
Que .....................
Je suis totalement sous le charme , et c'est pas peu dire .
Oh , là , là , comme il parle de l'Italie .
Comme il en parle !
Je ne connais pas cet ouvrage ; ce doit être quelque chose ; et les Editions la Martinière , très beau .
Beaux livres .
Heureusement pour nous , il reste encore un panel de grandes maisons de l'édition : heureusement !
A voir encore cette année , présentes au salon du Livre , porte de Versailles , bientôt .
Dominique Fernandez a rédigé la préface de " l'Altana " .
Où circulent , Chateaubriand , Léautaud , Stendhal , Hérédia , Gérard d'Houville , d'Annunzio , Svevo , le groupe des 5 , Gide , Morand , et Proust .
C'est juste , Henri de Régnier est né vieux ; et ensuite il est mort très jeune .
Le Romantisme , c'est ça et rien d'autre .
Une superbe part d'Italie , en France .
Certainement la plus belle .
Je suis heureux d'apprendre à l'instant que l'auteur vient d'être élu à l'Académie Française .
Pareil , comme pour le reste , même pas un entrefilet dans les nouvelles .
Rien .
Mais quelle époque vit-on ?
Enfin , quand j'remonterai la rue Mazarine , c'est sûr , oui c'est sûr , je penserai fort à cet homme et , juste après , la passerelle sur la Seine me semblera celle , aérée et solide , subtile et délicate , qui n'en finit pas de relier les diverses cultures intimement assimilées .
Et personnellement intimement imprégnées .
Amniotiques .
Merci à mon voisin de Tours proche de rappeler cet évènement .
Voici ce qu'en dit " Le Figaro " :
" Le romancier et essayiste a été élu hier au fauteuil de Jean Bernard par 21 voix.
AU COMMENCEMENT, il y a une vision émerveillée de la Méditerranée et du golfe de Naples.« Jamais je n'ai oublié cette découverte, fondatrice de tout ce que je suis devenu ; souvenir physique qui me trouble encore », écrira Dominique Fernandez. Plus tard, il y a eu Jérusalem, Constantinople, Rio, Palmyre, Moscou, Saint-Pétersbourg... Au cours de ses voyages, l'écrivain a toujours pris soin de prêter son bras à une ombre choisie : Michel-Ange, Bernin, Vivaldi, Casanova, Dostoïevski, Haydn, Nabokov, Pasolini.
En l'élisant au fauteuil du professeur Jean Bernard, décédé en avril 2006, les membres de l'Académie française ont ouvert les portes de leur maison à un homme de culture, enraciné dans le Grand Siècle et les Lumières, soucieux de témoigner « pour ce qui dure contre ce qui fait semblant de durer ».
Né à Neuilly-sur-Seine le 25 août 1929, Dominique Fernandez a vite été auréolé de tous les prestiges d'un brillant sujet. Latin, grec, allemand, italien : sa formation a fait de lui un humaniste complet, étranger au moderne cloisonnement des disciplines et des savoirs. Lycéen à Buffon, élève d'hypokhâgne et de khâgne à Louis-le-Grand, après avoir passé son baccalauréat en 1946, Dominique Fernandez est entré à l'École normale supérieure en 1950. Il a été reçu deuxième à l'agrégation d'italien en 1955, et a soutenu un doctorat ès lettres sur L'Échec de Pavese en 1968, dix ans après avoir publié Le Roman italien et la crise de la conscience moderne.
Aux alentours de sa trentième année, l'auteur de Mère Méditerranée (1965) a enseigné deux ans à l'Institut français de Naples. En novembre 1957, il a été brutalement suspendu de ses fonctions pour avoir donné sur Roger Vailland une conférence qui manquait de caractère officiel. De retour en France, l'écrivain a été nommé professeur d'italien dans un lycée de Rennes, puis à l'université de Haute-Bretagne, où il est resté pendant plus de vingt ans. En 1961, il avait épousé la romancière Diane de Margerie dont il a eu deux enfants. Romancier de bonne heure, entré dans la carrière en 1959 avec L'Écorce des pierres, apprécié pour son lyrisme et la précision de son style, lauréat du prix Médicis, en 1974, pour Porporino, et du Goncourt, en 1982, avec Dans la main de l'ange, Dominique Fernandez est l'auteur d'une oeuvre largement placée sous le signe de l'homosexualité.
Un père absent
Ses livres sont aussi marqués par son expérience personnelle des hasards et des risques du monde. Ainsi du destin funeste de son père. Ami de Marcel Proust et d'André Gide, grand critique de la NRF, issu d'une famille aristocratique mexicaine, Ramon Fernandez a fait partie des intellectuels de gauche passés à la collaboration via le PPF de Jacques Doriot. Il est mort, en 1944, avant d'avoir couru le risque d'être fusillé, mais n'en est pas moins resté un écrivain maudit dont on a presque oublié qu'il a laissé quelques grands essais. La fin sordide de ce père absent a beaucoup frappé l'imagination de son fils de 15 ans.
Riche d'un demi-siècle de voyages et d'écriture, l'oeuvre de Dominique Fernandez est restée ouverte, comme s'il y avait toujours pour lui de nouveaux sujets d'enchantement, de nouveaux livres à venir. Et la joie depuis hier de rejoindre bientôt la compagnie des Immortels. "
Une superbe part d'Italie , en France .
Certainement la plus belle . |
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